Les Verts refusent le désistement au sein de la gauche (revue de presse 5 articles)

mercredi 30 mars 2011.
 

1) Les écologistes lézardent la gauche (Le Progrès Lyon) 22 mars 2011

... EELes Verts va se maintenir dans une trentaine de cantons face au PS et dans une petite dizaine face au PCF. Au grand dam de Jean-Luc Mélenchon, favorable au désistement, qui dénonce les « mauvaises manières » des écologistes. Sur ce point, le président de parti de Gauche est soutenu par Pierre Laurent (PCF), présent dimanche soir aux côtés de Martine Aubry et Cécile Duflot, respectivement patronne des socialistes et numéro un des écologistes. EELV « veut maintenir ses candidats quand il y a des affrontements gauche/gauche, ce que nous regrettons très profondément  », et on « va tout faire jusqu’au dépôt des candidatures (aujourd’hui à 16 heures, ndlr) pour que le principe de désistement soit respecté », a lancé Pierre Laurent, appelant les écologistes à « l’éthique  » et la « clarté ».

Au PCF, on estimait que si la situation restait en l’état, « cela pourrait avoir des conséquences sur les négociations entre les Verts et PS aux sénatoriales » où, jusqu’ici, les socialistes ont favorisé les écologistes au détriment des communistes dans l’attribution de sièges éligibles. Les tractations sur les désistements promettent d’être serrées jusqu’au dernier moment. Pour les faire oublier, la gauche ne manque pas de critiquer la position ambiguë de l’UMP vis-à-vis du FN. «  Finalement, M. Copé, patron de l’UMP, a choisi le Front national et non pas le front républicain », a déploré hier soir Martine Aubry jugeant « très grave » que « pour la première fois en France » « un parti républicain n’appelle pas à voter pour un autre parti républicain.

2) Cambadélis (PS) : il faut "un code de bonne conduite" au sein de la gauche AFP

Le député PS Jean-Christophe Cambadélis a estimé mardi qu’il fallait un "code de bonne conduite" au sein des forces de gauche et que les écologistes en se maintenant au 2e tour des cantonales face à la gauche, ont fait un petit "accroc dans l’union".

"On ne va pas faire l’escalade des petites phrases, des petits mots mais je crois que les écologistes se grandiraient s’ils respectaient une discipline républicaine", a indiqué au Talk Orange-Le Figaro le secrétaire national du PS à l’Europe et à l’international.

Alors que les écologistes ont décidé de se maintenir dans 37 cantons face au PS et au Front de gauche, M. Cambadélis relève que "le résultat des cantonales met le Parti socialiste très loin du Front National", mais que "cela veut dire quand même que s’ils ne doivent pas se retirer, ils doivent quand même prendre en compte que l’élection n’est pas jouée, qu’à tout moment on peut dévisser, donc il y a quand même un code de bonne conduite qu’il faut obtenir entre l’ensemble des forces de gauche".

"Je suis d’accord avec Jean-Luc Mélenchon, c’est assez rare pour être souligné, je pense que quand on est dans un accord national, surtout quand on le souligne au niveau national, il me semble nécessaire de le respecter", a fait valoir le député de Paris.

"On ne peut pas gagner au grattage et au tirage, on ne peut pas à la fois dire qu’il faut le soutien et des positions communes avec le PS, puisque parfois c’était des candidats écologistes soutenus par le PS, et puis après, quand on est face au Parti communiste dire +ah bah écoutez, on va essayer de récupérer les voix de la droite ou d’une partie du PS pour faire échec au Parti communiste+", a-t-il déclaré. "Ca c’est un petit accroc dans l’union, je ne pense pas que ce soit une bonne chose entre nous", a-t-il ajouté.

3) Mélenchon promet « la guerre civile » aux écolos s’ils ne se désistent pas ( par 20minutes.fr le 22 mars 2011

A gauche, les discussions entre le Front de gauche et Europe Ecologie s’enveniment. En cause, la décision des écolos de ne pas se désister en faveur du Front de gauche, pour le second tour. A 16 heures ce mardi, les listes doivent être déposées en préfecture et on y verra un peu plus clair. En attendant, le ton monte. Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a accusé mardi Cécile Duflot (Europe Ecologie-Les Verts) de vouloir « rompre », lors de ces cantonales, avec « la tradition » de gauche qui consiste à se désister au second tour pour le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour.

« Vous devez tous vous désister en faveur de celui qui est arrivé en tête », « c’est ou ça ou la guerre civile, ou les élections démocratiques tranquilles et fermes ou alors on se met des gifles », a-t-il dit sur Europe 1.Depuis des mois, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les-Verts qui a appelé à faire barrage au FN partout, avait prévenu que les écologistes ne se désisteraient pas au second tour s’il n’y avait pas de risque que la droite passe.

« Madame Duflot, à qui on n’avait rien demandé avant la réunion (sur une péniche dimanche soir), a, à peine sortie de cette réunion, décidé de maintenir tous ses candidats au second tour face à des candidats de gauche en tête », a déploré Jean-Luc Mélenchon. « C’est sans précédent », a affirmé l’eurodéputé qui appelle « évidemment » à voter PS face au FN. « Je ne me rallie à rien, le désistement c’est pas un ralliement », a souligné l’ex-socialiste.

Duflot ne respecte pas « la tradition »

Selon lui, le désistement républicain, « ça vient de la période où tous les républicains quelle que soit leur allégeance se regroupaient tous au deuxième tour pour empêcher les monarchistes ou les bonapartistes de passer. C’est une vieille histoire, la gauche a toujours fait ça ».

Mme Duflot « veut rompre avec cette histoire », « cette tradition qui est la nôtre » mais « se tirer dans le dos n’est pas une bonne tradition », a fait valoir le probable candidat du Front de gauche à la présidentielle. Il voit dans le désistement « une règle d’acier » même s’il « peut y avoir des exceptions ici ou là » pour « des raisons locales ». « En politique, on ne s’amuse pas à faire des photos de famille quand on n’a pas réglé les problèmes de fond », a-t-il ajouté, revenant sur la rencontre entre Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (EELV) et son partenaire Pierre Laurent (PCF) sur une péniche.

4) Mélenchon accuse Duflot de "rompre avec la tradition" de désistement AFP 22 mars 2011

Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a accusé mardi Cécile Duflot (Europe Ecologie-Les Verts) de vouloir "rompre", lors de ces cantonales, avec "la tradition" de gauche qui consiste à se désister au second tour pour le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour.

"Vous devez tous vous désister en faveur de celui qui est arrivé en tête", "c’est ou ça ou la guerre civile, ou les élections démocratiques tranquilles et fermes ou alors on se met des gifles", a-t-il dit en matinée sur Europe 1.

Depuis des mois, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les-Verts qui a appelé à faire barrage au FN partout, avait prévenu que les écologistes ne se désisteraient pas au second tour s’il n’y avait pas de risque que la droite passe. Au total, il y aura 30 duels PS-EELV et 7 avec le Front de gauche au deuxième tour des cantonales.

"C’est sans précédent", a déploré l’eurodéputé qui appelle "évidemment" à voter PS face au FN. "Je ne me rallie à rien, le désistement c’est pas un ralliement", a souligné l’ex-socialiste. Selon lui, le désistement républicain, "ça vient de la période où tous les républicains quelle que soit leur allégeance se regroupaient tous au deuxième tour pour empêcher les monarchistes ou les bonapartistes de passer. C’est une vieille histoire, la gauche a toujours fait ça".

"Je rassure Jean-Luc Mélenchon", a répondu Mme Duflot sur RFI. "S’il y a des candidats monarchistes nous serons avec tous les républicains" mais "ce n’est pas le péril aujourd’hui !", a-telle ironisé. Pour elle, cela n’aurait pas de "sens de faire élire des conseillers généraux à 100%, c’est le contraire de la démocratie".

Il s’agit de "montrer l’originalité du projet écologiste" et "faire progresser l’écologie politique" pour "devenir de plus en plus majoritaire, c’est ça qui m’importe aussi", a-t-elle dit, souhaitant que la gauche arrête d’"utiliser les anciennes recettes" dans la façon de faire de la politique.

"C’est un exercice nouveau, ça ne ressemble pas au passé, ca nécessite des efforts de part et d’autres", a-t-elle souligné. Mme Duflot "veut rompre avec cette histoire", "cette tradition qui est la nôtre" mais "se tirer dans le dos n’est pas une bonne tradition", a fait valoir M. Mélenchon. Le probable candidat du Front de gauche à la présidentielle voit, lui, dans le désistement "une règle d’acier" même s’il "peut y avoir des exceptions ici ou là" pour "des raisons locales". "En politique, on ne s’amuse pas à faire des photos de famille quand on n’a pas réglé les problèmes de fond", a-t-il ajouté, revenant sur la rencontre entre Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (EELV) et son partenaire Pierre Laurent (PCF) sur une péniche.

5) Les écologistes refusent le principe du désistement systématique à gauche L’Humanité du 23 mars 2011

Europe écologie-les Verts adopte une stratégie de désistement sélectif selon les partis de gauche en présence. Ainsi, cette formation se maintient dans le Val-de-Marne.

Jusqu’à la date butoir, hier à 16 heures, les appels à l’union de la gauche au second tour n’ont cessé d’affluer des responsables du Front de gauche et du Parti socialiste en direction d’Europe écologieles Verts (EELV), cette formation ayant décidé de ne pas se désister systématiquement dans les cantons où la droite et le FN étaient absents.

Hier matin, Francis Parny (PCF) se disait confiant, selon l’AFP, estimant que « les discussions se poursuivaient dans un bon climat », tout en reconnaissant « quelques difficultés de désistement localement ». Dans la Drôme, affirmait-il, « les Verts ont retiré leur candidat face au nôtre », comme ils l’ont fait dans la plupart des cas qui posaient problème en province. De même, leur candidat ne se présenterait pas à Saint-Denis, dans le 93, tout comme le Front de gauche devait, à l’heure où ces lignes sont écrites, retirer le sien à Montreuil-sous-Bois.

Mais dans le Val-de-Marne, où le conseil général est géré par le PCF, les écologistes maintiennent leurs candidats dans trois cantons face au Front de gauche, Villejuif-Est, Ivry-Ouest et Fontenay-Est, alors qu’ils n’ont plus de candidat face au PS à Cachan. Un comportement que Laurence Cohen, secrétaire départementale communiste, trouve « affligeant ». « Face à la montée du FN, les écologistes continuent d’avoir une attitude de division, quand il faut se rassembler pour porter une alternative à la politique actuelle. » EELV se positionne ainsi différemment selon les forces de gauche. Sans doute que « le PS a encore beaucoup plus d’arguments que nous pour faire pression », souligne Francis Parny, faisant allusion aux négociations pour les sénatoriales de septembre 2011 et les législatives de 2012.

Pour ce qui les concerne, le PS et le Front de gauche sont restés fermes sur le rassemblement contre la droite et l’extrême droite. Contrairement à son affichage dimanche soir avec Martine Aubry (PS) et Pierre Laurent (PCF), Cécile Duflot (EELV) a décidé de rompre avec le désistement réciproque. Lequel, selon Jean-Luc Mélenchon (PG), est « une règle d’acier » même s’il « peut y avoir des exceptions ici ou là pour des raisons locales ».

Mina Kaci


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