L’UFAL s’inquiéte de la marchandisation de la culture

mardi 12 décembre 2006.
 

Le 20 octobre 2005, la France a adopté avec 147 autres pays, la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO qui établit la culture comme un bien de l’Humanité à l’opposé des conceptions qui prévalent à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) où à l’accord général sur le commerce et les services (AGCS) qui prévoient tous deux la transformation en marchandise de la culture mais aussi de la santé, de l’éducation et de l’énergie.

Pourtant le réprésentant de l’Etat en Seine-Et-Marne, le Préfet Barthelemy vient de faire annuler par le tribunal administratif un festival culturel départemental au nom de la libre concurrence, arguant du fait que le Conseil Général du département n’aurait pas respecté le Code du marché public qui obligerait la mise en concurrence des prestations de services. Le Conseil Général avait en effet confié l’animation du festival à deux organismes locaux : la scène nationale de Sénart et la ferme du Buisson qui remplissent depuis de nombreuses années, et avec succès auprès du public, des missions de services public et d’aménagement culturel, de création artistique et d’insertion sociale dans une volonté de haute qualité artistique et culturelle reconnue de tous.

Ce choix de haute qualité culturelle et artistique est peu compatible avec les règles du marché qui ne vise qu’à générer des profits quelque soit la qualité du spectacle.

L’UFAL mouvement laïque d’éducation populaire soucieux de voir pérenniser et grandir l’offre de haute qualité culturelle et artistique dans l’intérêt des citoyens et de leur famille s’inquiète des conséquences néfastes que pourrait avoir la décision du Préfet et du tribunal administratif de Seine-Et-Marne si elle devait faire jurisprudence.

L’animation culturelle ne saurait dépendre des lois de la concurrence car la culture doit pouvoir rester un choix dicté par la raison et par la volonté d’éducation populaire.

C’est pour cela que l’UFAL demande à être entendue par le groupe de travail associant des représentants du Conseil d’État et de la Cour des Comptes qui selon les déclaration du Premier Ministre lors de la première conférence de la vie associative doit préciser les règles de gestion des affaires culturelles par les collectivités territoriales.

L’UFAL y défendra le droit à la culture face à la marchandisation forcée !


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