Paris, le 1er février 2011

Chers camarades,

Co-président et co-présidente du Parti de Gauche français, membre du PGE, nous voyons avec une grande inquiétude ce que se passe en Biélorusse, notamment la répression généralisée contre les partis politiques, les organisations non gouvernementales et la société civile, depuis le jour de l’élection présidentielle du 19 décembre dernier. Nous avons lu avec intérêt la traduction en français de votre déclaration du 23 décembre que vous aviez alors transmise à l’un des membres de notre Bureau national.

Depuis, nous avons appris que le président du Parti de gauche biélorusse, Sergueï Kaliakine, qui avait conduit la campagne civique « Pour des élections justes », ainsi que deux autres vice-présidents du parti, avaient été convoqués par le KGB biélorusse et interrogés, le 25 décembre, et de nouveau mi-janvier. De plus, nous avons appris que dernièrement, ce 29 janvier, le camarade Sergueï Vozniak, rédacteur-en-chef du journal du parti Tovarichtch [Camarade] et membre du Comité central du Parti de Gauche biélorusse « Monde juste » avait été relâché de la prison du KGB où il était depuis le 19 décembre, mais qu’il n’est en aucune façon libre car il ne peut parler à aucun media. La méthode de « l’arrestation à domicile » s’apparente à une mesure individualisée de pression psychologique contre les militants de l’opposition.

Au nom de tout le Parti de Gauche français, vous voulons, en vous envoyant ce message, marquer notre soutien dans votre lutte pour les droits démocratiques, politiques, sociaux et syndicaux en Biélorussie, au président du parti Sergueï Kaliakine, à tous les camarades de l’opposition de gauche biélorusse, et particulièrement au camarade Sergueï Vozniak qui est toujours arrêté.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, députée à l’Assemblée nationale française

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, député au Parlement européen