La grève SNCF RATP de 1995 : un grand moment de lutte, un regain d’espoir et la preuve qu’ensemble, on peut gagner (message en forum de MAX, sur notre site)

samedi 5 février 2011.
 

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La grande grève des cheminots du 24 novembre au 15 décembre 1995 : symbole d’un nouveau cycle politique

Si en novembre, les organisations syndicales ont été débordées, c’est que le mécontentement grandissait depuis plusieurs mois. Militant CGT à la RATP à l’époque, j’ai été témoin de cette montée en puissance. Au cours de l’année 1995, des grèves de 24h très suivies, ont eu lieu tous les deux mois environs.

Depuis l’annonce de ce plan en octobre, j’étais sollicité par mes syndiqués pour savoir "ce que faisait le syndicat". Un autre fait important, toute la population habituellement non-gréviste était impatient d’en découdre. Cette prise de conscience n’est pas le fruit du hasard, elle avait été cultivé auparavant.

Ce fut un grand moment de lutte, de solidarité, un regain d’espoir et la preuve qu’ensemble, on peut gagner. C’est à mon avis un mouvement qui a fait évoluer une conscience classe de façon plus profonde qu’en 1968. L’investissement intellectuel, politique et même financier ont été bien plus important, malgré le contexte.

Encore aujourd’hui, il reste des traces de ces échanges interprofessionnels, de la solidarité qui s’est organisé, de l’unité d’action et de ce sentiment d’avoir fait reculer celui "qui resterait droit dans ses bottes".

Mais il reste aussi en mémoire la gestion du conflit par les organisations syndicales et politiques. Si certaines d’entre elle ont perdu de l’audience, c’est en raison de leur attentisme et leur modération. Se présenté sous une étiquette progressiste et l’être au quotidien sont deux choses différentes. Il faudra faire du ménage dans nos rangs pour voir fleurir un nouvel espoir et gagner la confiance du peuple.

Salutations militantes

MAX - adhérent PG


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