Le cœur léger et joyeux, peu de bagages à la main, on fonce !

dimanche 30 janvier 2011.
 

Voici un bref billet rédigé une fois de plus dans l’urgence après une fin de semaine, dimanche compris, très très chargée. J’espère que vous avez eu le temps de me voir ici où là et spécialement au journal de la deux où dans l’émission de Demorand sur France 5. Ici je dis juste un mot sur l’annonce de mon offre de candidature.

Cette fin de semaine comptera pour nous, vous l’avez compris. En proposant ma candidature pour le Front de Gauche et les autres composantes de l’autre gauche, ainsi qu’aux personnes particulières et groupes, en France métropolitaine et outre mer, j’ai pris une initiative qui vise à faire avancer la situation de l’autre gauche dans le débat public de la présidentielle. Bien sur je n’ai pas pris cette décision tout seul. Notre secrétariat national du PG étudiait et échangeait avec la direction communiste depuis la tenue du conseil national du PCF il y a quinze jours. Notre souci était de décrypter correctement les décisions qui y avaient été prises. Il a fallu aussi comprendre exactement comment la Gauche Unitaire, elle aussi analysait la situation. Mais ce n’est pas tout. Il nous fallait enfin surtout évaluer correctement la situation de notre point de vue particulier. Car pour nous le point de repère n’est pas dans la diplomatie entre partis et organisations. Il est dans le rapport à la société, aux débats qui s’y mènent ou qui peuvent s’y instaurer. Nous n’étions pas de l’avis que la candidature commune se règle de cette façon. Nous souhaitions que les trois organisations, après avoir consulté la Fase, proposent un nom en assumant leur responsabilité, et que les adhérents des trois partis soient consultés sur cette proposition. Le scénario retenu est le plus compliqué. D’une part un nom sera proposé d’autre part une primaire va avoir lieu dans un des trois partis de notre coalition. Il faut donc s’inscrire dans un travail de conviction en direction des adhérents du parti communiste en plus du reste. Le « reste » consiste en ceci qu’annoncer une candidature que l’on souhaite porter ensuite dans la société ne peut se faire comme pour remplir un formulaire administratif. Il faut d’entrée de jeu s’engager dans une campagne publique qui parle à tous et pas seulement aux adhérents des partis politiques de notre coalition. Donc il faut parler programme et proposition, alors même qu’on ne s’est pas encore mis d’accord sur ce point. Cette obligation tient à la nature de notre projet qui a besoin d’une implication populaire profonde pour exister. Et il tient aussi au fait qu’on convainc plus facilement l’interne quand on a convaincu à l’extérieur. Les militants ne vivent pas en vase clos en effet. Ils sont en contact avec l’opinion qui les entoure. Si les « retours » sont bons, tout est bon. Sinon gare à l’auto destruction des uns par les autres. Bref la situation est inconfortable si on ne la prend pas à bras le corps, sans complexe ni tortillis. Raison pour laquelle tout bien pesé, nous avons décidé d’avancer drapeau et musique en tête ! Nous sommes en campagne tous azimuts. On verra ce que cela donne en fin de parcours et on avisera.

J’étais préparé à ce qui se produit. D’un côté ceux qui partagent notre analyse sur la candidature commune au PC et ailleurs se taisent pour ne pas contrarier le mouvement qu’ils espèrent voir s’amorcer tout seul. Ils comptent surtout sur mon énergie. Silence radio donc pour bien des soutiens. D’un autre côté ceux qui sont contre cette candidature, pour des raisons parfois diamétralement opposées se déchainent et concentrent en commun leurs coups. Ainsi n’a–t-on entendu de tout le week-end que des communistes qui me prenaient à partie rudement, et même parfois très agressivement, comme Gérin et Gremetz. Mais aussi des dirigeants du NPA qui m’arrosaient à vue conjointement. Jusqu’au point d’en venir même à relayer l’argumentation jospiniste de la responsabilité des divisions au premier tour de 2002 pour expliquer Le Pen au deuxième tour. Auto-amnistie ? Rappelons que Olivier Besancenot, à l’époque avait fait 4,26 % des voix c’est-à-dire à peine moins que Chevènement que Pierre François Grond invoque dans sa diatribe contre moi. Et rappelons qu’il avait été candidat avec des signatures de maires socialistes sur ordre de Solferino ce qui donna lieu à de sévères polémiques entre socialistes à l’heure des bilans. A moins que les dirigeants du NPA aient décidé de ne pas avoir de candidat cette fois ci au premier tour, ce qui n’est surement pas le cas, on voit que ce genre d’argument est juste fait pour taper sans rime ni raison dans le seul but de démolir, chacun rêvant de trouver ensuite son compte dans les ruines.

La force de notre proposition viendra donc du tout venant, le peuple, les gens du commun, les militants associatifs et syndicaux. Eux ont commencé à investir la liste d’appui. La campagne est lancée. Un point c’est tout. Tout le monde peut s’y mettre. Et ceux qui veulent la voir aboutir doivent même en mettre un bon coup ! Je sais que c’est bien parti pour ça. L’ambiance du Conseil National du Parti de Gauche était spécialement amicale et très chaleureuse. Et mes amis ne sont pas de dévots, contrairement à ce que racontent les jaloux à leur sujet. L’excitation est réelle, joyeuse. Car d’une certaine façon, ce démarrage là, sous cette forme, allège nos bagages. Il faudra se nourrir à mesure de tout ce qui se présentera, chemin faisant. En tous cas, pour la part de travail qui me revient, je ne ménagerai pas ma peine. Je suis prêt au débat quand on veut avec qui le veut. Ou à peu près, bien sûr. Et je ne quitte pas de l’oeil un seul instant la campagne des élections cantonales qui doit nous donner un score à deux chiffres.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message