Le peuple de Tunisie se soulève et exige ses droits et sa liberté. Solidarité avec les démocrates de ce pays ! (résolution du PGE, janvier 2011)

dimanche 30 décembre 2018.
 

En Tunisie, une courageuse et impressionnante mobilisation de la jeunesse et de tout le pays vient d´obtenir le départ du dictateur Ben Ali. Le Parti de la gauche européenne salue cette première victoire populaire.

Le peuple tunisien a payé cher son combat citoyen, par des dizaines de morts et des centaines de blessés, et nous saluons leur mémoire.

Cette première victoire doit déboucher sur la fin réelle et définitive de tout le régime dictatorial, oligarchique et corrompu de Tunisie.

La révolte citoyenne des Tunisiens qui veulent un véritable changement démocratique et populaire et le partage des richesses va continuer d´exiger pour cela notre solidarité.

Le PGE appuie les demandes des démocrates tunisiens pour la libération de tous les prisonniers politiques, la promulgation d´une amnistie générale et le retour des exilés ; pour des élections libres et démocratiques dans les 6 prochains mois ; pour l´abrogation de toutes les lois liberticides ; la fin de la corruption et le jugement des responsables de ce système gangréné.

Cette crise est aussi le résultat des diktats du FMI depuis les années 1980 et 1990 avec l’austérité pour les budgets sociaux et les salaires, les privatisations pour le patronat, l’injustice et la misère pour une grande partie du peuple.

Le PGE réaffirme sa pleine solidarité avec l’ensemble des démocrates tunisiens qui agissent afin d’ouvrir une perspective de progrès social et de démocratie réel en Tunisie.

Ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie constitue un sérieux rappel à l’ordre pour l’Union européenne et pour sa politique d’association avec les pays du sud. Cette révolte populaire témoigne de l’échec flagrant d’une politique entièrement tournée vers l’objectif d’une zone de libre échange de conception néo-libérale vouée aux intérêts des multinationales et du capital privé, incapable de construire les conditions d’une coopération positive pour les peuples des deux rives de la Méditerranée.

C’est l’ensemble de cette politique euro-méditerranéenne qu’il faut refonder au regard de la signification des heures graves que vit en ce moment la Tunisie mais aussi l’Algérie, elle aussi marquée par des mouvements sociaux et des attentes populaires légitimes.

L’ Union Européenne n’a pas d’avenir sans un véritable partenariat d’intérêt mutuel des peuples des deux rives de la Méditerranéenne, dans l’exigence démocratique et l’égalité.


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