On n’en veut pas de cette société-là... (Petites nouvelles du dimanche)

dimanche 26 décembre 2010.
 

1) Affaire Servier Mediator Sarkozy.

2) Licenciée pour cause de cancer !

3) Acheter des cadeaux de Noël aux enfants ou entrer du fioul pour se chauffer

4) Comment Nicolas Sarkozy s’ingénie à creuser le déficit de la France ?

5) Privatisation = Danger public

6) Une concurrence libre et complètement faussée

7) Les bons serviteurs sont bien servis

8) Puisqu’on vous dit que les USA sont un modèle !

1) Affaire Servier Mediator Sarkozy. A vomir !

L’entreprise pharmaceutique Servier a produit un médicament (le mediator) que les médecins ont prescrit en masse : selon les autorités sanitaires, environ cinq millions de patients ont été traités au Mediator en France de 1976 à 2009, sans doute "bien conseillés" par les commerciaux du "laboratoire" Servier.

Qui a payé ? la branche Assurance maladie. Le Mediator aurait coûté quelque 423 millions d’euros de remboursement à la Sécurité sociale depuis 10 ans, plus d’un milliard depuis 1976.

Qui a empoché l’argent ? l’entreprise Servier, particulièrement le PDG, Jacques Servier, 9ème fortune du pays avec 3,8 milliards d’euros en patrimoine.

Quel était l’excellent avocat de la famille pour qu’elle paye le moins d’impôt possible et fasse le maximum de profit ? Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui, une étude réalisée par des épidémiologistes mandatés par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rend ce Mediator responsable de 1000 à 2000 morts.

En cours d’enquête, nous apprenons la méthode utilisée par la firme lorsque des chercheurs ont détecté dès 1996 la dangerosité d’un autre de ses produits rémunérateurs : l’isoméride. L’épouse du patron avait mandaté des cadres pour que « des plans » soient préparés afin de « neutraliser » ces chercheurs.

Selon le journal “Libération”, qui a publié un “fax confidentiel” de la société, les laboratoires Servier ont tenté d’utiliser l’intimidation pour “neutraliser” des experts médicaux trop critiques. Dans un fax daté du 22 mars 1996 que le journal s’est procuré, Madeleine Derôme-Tremblay, présidente de Servier Amérique (et épouse de Jacques Servier, président du groupe pharmaceutique), demande à la société Wyeth, qui commercialise l’Isoméride aux États-Unis, de “préparer et de nous soumettre plusieurs plans qui pourraient neutraliser ces messieurs, sans paraître comme agressifs envers eux”.

“Ces messieurs” désigne l’épidémiologiste français Lucien Abenhaim et son collègue américain Stuart Rich, auteurs d’une étude sur l’Isoméride remise en 1995 à l’Agence du médicament.” “Coïncidence”, d’après les informations de “Libération”, le professeur Abenhaim a reçu à cette époque des petits cercueils à domicile.

D’autres acteurs subissent des pressions toujours anonymes, sans que jamais le lien soit fait avec Servier, souligne le quotidien.

Un haut responsable de l’Agence du médicament français a ainsi été menacé de mort par téléphone, un journaliste a été inquiété par des détectives privés et une avocate belge travaillant pour les victimes américaines a reçu une photo de sa fille allant à l’école.

Nicolas Sarkozy a décoré Jacques Servier comme Grand Croix de la Légion d’honneur en juillet 2009.

Mediator : Les liens entre Nicolas Sarkozy et les laboratoires Servier (Le Monde)

2) Licenciée pour cause de cancer ! A vomir !

Il aura fallu beaucoup de patience et de pugnacité à Corinne Heileman pour faire valoir ses droits. Cinq ans d’un combat acharné, au terme duquel la chambre nationale disciplinaire annule, en appel, son licenciement pour cause de cancer.

L’affaire remonte à mai 2005. Corinne sent une grosseur dans son sein. Comme elle travaille dans un cabinet médical, elle demande à l’un de ses employeurs, le Dr Billion, de l’examiner. Et là, sans détour, il lui annonce un cancer du sein. Un peu plus tard, et sans qu’il ne se soit concerté avec son confrère, le second employeur de Corinne l’examine à sont tour et confirme le diagnostic. Les médecins lui conseillent de passer une radiographie en urgence.

Le même jour, juste avant qu’elle ne rentre chez elle, les deux médecins appellent leur employée et lui remettent une lettre de convocation à un entretien préalable de licenciement ! Motif invoqué : raisons économiques.

Dix mois de chimiothérapie, un mois d’hospitalisation, 45 séances de radiothérapie et 8 mois de centres antidouleur plus tard... Les médecins confirment le licenciement économique, en dépit de tous les indices en faveur d’un licenciement abusif.

Pire, les Prud’hommes de Poissy, saisis, maintiennent le licenciement. Il faudra que Corinne fasse appel devant la Cour de Versailles, puis en conseil disciplinaire et enfin, en appel, à la chambre nationale disciplinaire pour que son licenciement soit enfin annulé. Le cabinet médical, dans lequel elle a choisi de retourner, devra lui verser 5 ans de salaire.

http://news.doctissimo.fr/licenciee...

Messieurs qu’on nomme grands, sur l’échelle des valeurs humaines, vous ne valez rien ! (petites nouvelles du dimanche 19 décembre 2010)

3) Acheter des cadeaux de Noël aux enfants ou entrer du fioul pour se chauffer

Lundi dernier, je discutais avec un livreur de fioul. Cela m’a rendu malade pour toute la journée. J’ai appris en particulier ce dilemne devant lequel s’était retrouvée une famille : ou se chauffer ou répondre un peu à l’attente avide des enfants.

Dans le même temps, on apprenait par le JDD que Total n’avait pas payé un euro d’impôt sur les sociétés en 2009.

Dans le même temps, on apprenait aussi que le baril de "light sweet crude" pour livraison en février prenait 28 cents à 90,76 dollars.

Celui de Brent de la Mer du Nord pour livraison en février gagnait 17 cents à 93,82 USD.

La veille, le baril était monté jusqu’à 90,80 dollars en cours de séance à New York, et jusqu’à 93,94 dollars à Londres, des niveaux inédits depuis début octobre 2008.

En 1917, les bolcheviks ne sont absolument pour rien dans le fait que la révolte populaire s’était soldée à Rostov par 3000 mutilations génitales de cadres du tsarisme. C’était la revanche naturelle et terrible de la misère.

4) Comment Nicolas Sarkozy s’ingénie à creuser le déficit de la France ?

Une enquête du Journal Du Dimanche publiée dimanche 19 décembre conclut qu’"une entreprise du CAC 40 sur quatre n’a pas payé d’impôt sur les sociétés l’an dernier". En 2009, malgré un bénéfice de plus de 8 milliards d’euros, Total n’a pas payé un centime d’IS en France. Idem pour Danone, Suez, Essilor, Saint-Gobain et Schneider.

Quels moyens Nicolas Sarkozy et ses proches ont-ils mis à la disposition des milliardaires pour escroquer légalement l’Etat ? Danone par exemple " "déduit la facture de ses emprunts contractés pour acquérir Numico en 2007", profitant de la "déductibilité des intérêts". Les grandes entreprises françaises profitent surtout des diverses dispositions fiscales qui permettent de multiples exonérations : le report illimité des pertes, le régime fille-mère, le crédit impôt-recherche, la "niche Copé"...

Un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires publié en octobre 2010 indique que les entreprises du CAC 40 sont imposées en moyenne, au titre de l’Impôt sur les Sociétés, à 8%, tandis que les PME le sont à 22%, ces dernières n’ayant pas les moyens des grands groupes en matière d’optimisation fiscale. Ce rapport précise que les économies réalisées par les entreprises grâce aux dérogations fiscales représentaient 66,3 milliards d’euros en 2009, soit bien plus que le budget total du ministère de l’Education Nationale, soit bien plus que le "trou" annuel de la Sécurité Sociale (environ 5 milliards).

Voilà les vrais responsables du déficit public !

Les profiteurs rapaces, sacrés bienheureux du 21ème siècle. Jusqu’à quand ? (Petites nouvelles du dimanche 12 décembre 2010)

5) Privatisation = Danger public

Ces derniers jours, un ancien responsable de la Commission de régulation de l’énergie a dénoncé

* l’état très préoccupant de grosses infrastructures d’EDF et d’un réseau « dangereusement vieillissant, car les ouvrages les plus sensibles n’ont pas été remplacés au fur et à mesure ».

* un risque de « conséquences dramatiques » pour les populations proches.

* la raison de cette situation dangereuse : « Le capital d’EDF a été ouvert (aux capitaux privés) sans que les garde-fous nécessaires » soient mis en place. Quels garde-fous ? par exemple, imposer à l’acheteur d’assurer l’entretien nécessaire et pas seulement empocher les profits.

6) Une concurrence libre et complètement faussée

Nous en avons appris une bonne cette semaine. Les huit entreprises du secteur des panneaux de signalisation routière s’étaient partagé les marchés publics de façon à échapper aux règles des appels d’offres.

IL FAUT DONC POURSUIVRE LE COMBAT CONTRE LA REFORME DES RETRAITES QUI EST INJUSTE AUJOURDHUI ET SERA CATASTROPHIQUE DEMAIN .

7) Les bons serviteurs sont bien servis

Les recteurs d’académie ayant bien « rempli les objectifs » fixés par le gouvernement (c’est à dire supprimer des postes d’enseignants) ont été remercié pour Noël par une prime de 22000 euros.

8) Puisqu’on vous dit que les USA sont un modèle !

Aux USA ;

Les 1% les plus riches possèdent 35% du patrimoine net total

Les 5% les plus riches possèdent 62% du patrimoine net total

Les 40% les plus pauvres possèdent 0,3% du patrimoine net total

Les 10% les plus riches disposent de 98,5% de l’ensemble des valeurs mobilières (tous titres confondus)


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