Salariés de Plysorol : nouvelles victimes de l’économie libérale

samedi 27 novembre 2010.
 

Les salarié(e)s de l’entreprise Plysorol de Lisieux, ex-leader européen du contre-plaqué, vivent depuis des mois la société revendiquée par le patronat et traduite par une outrance verbale de la présidente du MEDEF « La vie est précaire, l’amour est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ? ». Tant que les travailleurs et travailleuses n’auront pas de garanties pour un PSE et une prime de départ dignes de ce nom, tant que leur salaire et solde de tout-compte seront payés au compte-goutte, ils poursuivront, affirment-ils, l’occupation de leur usine débutée depuis le 26 octobre dernier. L’une d’entre elle, Gisèle, a entammé une grève de la faim depuis une semaine ne voyant aucune évolution de leur situation désastreuse.

Cette entreprise symbolise à elle seule tous les maux dont souffre notre pays, livrée aux investisseurs sans scrupule, dans une Europe championne de la mondialisation capitaliste et dont la seule ligne politique est « la concurrence libre et non faussée ».

De plus, la délocalisation de la production de contreplaqué hors de France pour une consommation sur notre territoire aboutit à plus de transport ce qui est un contre sens au moment où il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le maire de Lisieux (UMP) prend la parole dans les média pour mettre en cause le bien fondé de la lutte des travailleurs. Eux, qui pendant des années ont produit la richesse de cette entreprise et qui ont été sacrifiés lors de la reprise par le groupe Woodtec en octobre dernier, réclament un juste retour des efforts fournis : un plan social digne de ce nom, le versement des salaires et du solde de tout-compte dans les meilleurs délais et en une seule fois, ainsi qu’une prime de départ.

Au côté des salarié(e)s, le Parti de Gauche, à travers cet exemple, réaffirme son attachement à la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle et au renforcement du code du travail. Parce que « dans le rapport du fort au faible, c’est la liberté qui opprime et c’est la loi qui libère », il déposera des propositions de loi dans ce sens.


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