28 octobre : Près de 6 000 Lotois dans les cortèges

vendredi 29 octobre 2010.
 

Figeac, Cahors et Biars, ont démontré que la contestation pouvait encore s’exprimer massivement. Près de 6 000 manifestants ont défilé en rangs serrés.

Tenaces, malgré les vacances qui n’ont donné qu’un léger coup de frein à l’élan du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, près de 2 500 manifestants, selon les syndicats (1 200 d’après la police) ont donné de la voix sur la voie publique hier à Cahors.

À Figeac, comme toujours, plus déterminés que jamais, ils étaient 3 500 selon les syndicats (2 000 selon la police).

Dans la ville préfecture, au rythme des tubes indémodables des groupes ACDC, Trust, Deep Purple, les agents municipaux, des agents hospitaliers dynamisés par leur récente victoire judiciaire (lire notre édition de mercredi), des salariés des administrations locales et les lycéens ont dénoncé « le coup de force du pouvoir au sénat ». Le parcours des militants a emprunté la rue de la Barre d’où les habitants suivaient le défilé depuis leur balcon. « Pour une dernière manif, au beau milieu des vacances, je trouve qu’il y a la grande foule », lance une riveraine. Elle n’a pas tort. À une nuance près : il ne s’agit pas de la dernière manif. « Les organisations syndicales ont décidé d’un nouveau rendez-vous le samedi 6 novembre. Le rassemblement est fixé à 10 heures place De Gaulle, à Cahors », précise la CFTC.

« Je n’ai rien à perdre »

À Figeac aussi, l’intersyndicale veut poursuivre le combat de la rue. « Pas question de baisser les bras quand l’opinion publique est dehors. On refuse ce passage en force de la loi », prévient-elle. Le rendez-vous est prévu le samedi 6 novembre à 10 heures, sur le parking du lycée Champollion. Dans le cortège, hier, loin de la résignation, chacun affichait une motivation à toute épreuve. « J’ai été des sept manifestations et je serai des suivantes. Moi, je n’ai rien à perdre, rien à gagner, je suis retraité. Mais je pense à mes enfants et mes petits enfants. C’est ça la solidarité ». Un peu plus loin, des jeunes expriment leur ras-le-bol. « On est là contre le projet de réforme des retraites, mais c’est un peu plus que ça. La politique du gouvernement, c’est trop d’injustices », dénoncent-ils. « Dans les entreprises, les gens qui ont près de 60 ans veulent partir, nous, on veut y entrer ».

« C’est aussi la casse du service public, lancent ces agents des Finances. Une accumulation de réformes qui vont toute dans le même sens, celui de l’Etat ».

Sur le pavé figeacois, à leurs côtés, il y avait des enseignants, des élus, des salariés de Figeac Aéro et de Ratier, des ouvriers du bâtiment, des personnels de Santé, etc. Le matin plusieurs d’entre eux avaient bloqué l’accès à la zone commercial du Couquet, durant près de deux heures. 500 personnes ont aussi défilé à Biars selon les syndicats et près de 400 selon la gendarmerie. Le prochain rendez-vous du 6 novembre, même endroits (gare de Bretenoux-Biars sur Cère), même heure (10 h 30), s’annonce très suivi. Les manifestants ne lâcheront rien


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