Audience du Parti de Gauche et haine médiatique

jeudi 28 octobre 2010.
 

Au Parti de Gauche, nous savons que notre relation au pays, dans cette période, a changé. En témoignent les réactions de ceux qui par dizaines, par centaines, viennent vers nos points fixes, à Paris et en province, écrivent au siège du parti ou sur nos boites personnelles. En témoigne à sa façon la vente de mon livre « Qu’il s’en aillent tous, vite la révolution citoyenne » qui vient d’être dans la liste des meilleures ventes d’essais de « l’Express » dès son cinquième jour de présence en librairie. En témoigne aussi le succès du meeting parisien au théâtre Dejazet lundi soir. Si j’évoque tout cela, ce n’est pas pour faire ici un compte rendu d’activité du parti car ce n’en est pas le lieu. Je le fais parce que cela modifie ma propre perception de ma place dans les évènements qui vont leur chemin. Il en est ainsi car les circonstances et quelques campagnes de dénigrements à contre emploi m’ont catapulté dans l’estime de toute sorte de gens qui viennent me le dire à moi et à mes camarades.

La haine dont je suis dorénavant entouré chez les belles personnes est un symptôme de cela. Je suis frappé de voir comment des gens que je ne connais pas, qui ne m’ont pas lu, ni cette fois ci ni aucune autre, qui ne savent rien de mon action passée ni même actuelle, peuvent me traiter dans leurs commentaires. Pour n’en citer qu’un, bien dans le ton des perruches indignées l’autre jour sur Canal, je vous livre ces lignes de monsieur Renaud Revel sur l’express.fr : « Que serait Mélanchon (sic) sans la télé ? Rien : un obscur militant venu du PS, représentant un courant politique confidentiel, plombé dans la pénombre » « Un hurluberlu qui ne représente que lui-même », « un homme politique virtuel » au « poujadisme rampant et à la démagogie poisseuse ». « Il est tout ce qui rend la politique détestable ». Imaginez que je dise cela, de sang froid, le crayon à la main, de l’un quelconque des médiacrates et on verrait quel concert s’organiserait ! Quel superlatif ce monsieur trouverait-il encore ? Car si l’on est un « homme politique virtuel » quand on est élu député européen avec autant de voix qu’il a fallu pour élire quatre députés nationaux et qu’on ne « représente que soi même » quand on est animateur d’un Front politique qui recueille six pour cent des votes aux élections nationales, on voit comment l’arrogance médiatique peut aveugler de haine et abattre jusqu’au plus élémentaire sentiment de retenue.

Au meeting parisien du théâtre Dejazet, ce fut un très grand succès. Comme il y avait foule plus que le théâtre n’en pouvait contenir, on improvisa une estrade et une sonorisation dehors, pour les trois cents personnes qui s’étaient réparties sur les terrasses de café, le trottoir et les escaliers du parapet qui longent le boulevard. J’y pris la parole, après Alexis Corbière et Pascale Le Néouannic. Tandis que, à l’intérieur, après Danielle Simonnet, Martine Billard commençait son intervention. Je parlais une toute petite demie heure disant l’essentiel du discours que j’ai détaillé ensuite à l’intérieur en présentant une deuxième fois mon propos pendant une heure. Ce qui m’a frappé, c’est l’écoute extraordinairement attentive que chacun accordait à mes paroles. Notamment à mesure que j’énonçais les points qui cadrent le programme dont j’avais résumé les grandes lignes à la fête de l’humanité et qui font aussi le plan de mon livre. Tout ceci se verra bientôt je pense sur le site du PG. Mais moi, j’en retiens déjà un moment militant d’une extraordinaire densité humaine. Tous les partis de l’autre gauche avaient leurs observateurs amicaux dans la salle. Sans que je puisse dire pourquoi exactement, maints furent, comme moi, animés de l’impression très forte d’avoir réalisé un moment exceptionnel. Vous devez savoir que sur le plan de notre collectif militant, la préparation de tout cela, la conduite même de la soirée, les films présentés, tout a été fait en bénévole, et tout en dernière minute compte tenu des circonstances qui nous mobilisent ailleurs depuis des semaines.

A présent je veux donner un calendrier utile. Celui de la sortie du film de Pierre Carles, « Fin de concession » qui a déjà fait tant de bruit. C’est de ce film que fut extraite ma réaction à l’interview de David Pujadas. "Fin de concession" est donc attendue. Le film sort en salles de cinéma le mercredi 27 octobre. Quelques avant-premières sont d’ores et déjà prévues. Le 20 octobre à Hérouville St Clair (Café des images), le 21 octobre à Morlaix (cinéma La Salamandre), le 22 à Nantes (cinéma Le Concorde), le 23 à St Ouen l’Aumône (cinéma Utopia)et le dimanche 25 octobre à 10h30 au cinéma Nouveau Latina, 20 rue du Temple à Paris. Je communique aussi l’adresse du site internet où toutes les autres informations sur la sortie du film sont disponibles.

http://www.findeconcession-lefilm.com/


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