Toujours en hausse, les chiffres vont de 33 000 à 38 000. Difficile d’apprécier le nombre dans une ville de 45 000 habitants. La seule certitude , c’est toujours plus de monde. La fin du cortège n’arrive même pas à joindre le lieu d’arrivée, certains y parviennent mais après bien des difficultés.

Alors que la tête du cortège démarre un peu après 10 heures, de la bourse du travail et il y a déjà du monde tout le long du parcours, tant le lieu de rassemblement est saturé. Il faut donc rejoindre la manifestation sur le parcours. Pour y parvenir des manifestants ne peuvent que stationner aux extérieurs de la ville.

Ici il n’y a pas de forces de police casquées, non ! rien de tout ça. Quelques agents sur quelques carrefours afin de bloquer une circulation inexistante et un véhicule de police ouvre la manifestation, avec deux fonctionnaires. C’est le calme de la détermination et on peut légitimement en tirer quelque fierté .

Sur des balcons et fenêtres, des drapeaux rouges, des sigles syndicaux et des citoyens qui saluent avec enthousiasme la manifestation. Ceux qui stationnent au centre ville, ne peuvent sortir, bloqués pendant plus de deux minimum pour certains. Personne ne se plaint tout le monde manifeste et les vieux réflexes militants reviennent. Tout se passe bien , très bien, dans un air de fête.

Ce qu’il y a de cocasse, c’est en rentrant, la télévision qui donne les chiffres du ministère de l’intérieur, ou de l’Elysée. Nous serions donc à Tarbes, plus nombreux qu’à Toulouse, Bordeaux ou Marseille selon ces messieurs du gouvernement. Le ridicule ne tue et c’est la preuve que les médias ne contrôlent pas toujours les informations qu’ils reçoivent. Ou, c’est la fin de l’esprit critique et républicain et la télé serait aux ordres. Nous, nous savons que nous étions nombreux ce matin , très nombreux et nous savons aussi qu’ils étaient beaucoup plus nombreux partout, partout et partout.

Quand un pouvoir est aussi méprisant à l’égard de son peuple, ce pouvoir devient illégitime aux yeux du même peuple.