16 octobre 2010 : La mobilisation massive valide la radicalisation des luttes (réactions FO, FSU, CGT, CFDT, SOLIDAIRES)

jeudi 21 octobre 2010.
 

Un très large soutien au renforcement de la mobilisation s’est exprimé ce samedi 16 octobre FORCE OUVRIERE

Pratiquement partout les manifestations ont été, ce samedi 16 octobre, comparable quant aux manifestants et du même niveau quant au nombre que le samedi 2 octobre. En certains endroits la participation a même été comparable à ce qu’elle était mardi 12 octobre.

Plus d’un mois de mobilisation depuis la rentrée à un tel niveau est plus qu’exceptionnel.

Cela marque, selon FO, à un moment clé du dossier de la retraite, une très large adhésion à l’exigence du retrait du projet du gouvernement pour une autre réforme et une très forte détermination.

Cela marque aussi à un moment clé de la mobilisation et de sa forme, alors que les actions de grève ont été lancées, une large adhésion au renforcement, encore, de la mobilisation.

FO appelle donc les salariés à renforcer en ce sens la mobilisation en perspective du 19 octobre.

Rien n’est joué : poursuivons le 19 octobre ! FSU

3 journées d’action en une semaine, des mobilisations qui se multiplient de façon diversifiée entre les journées nationales : blocages, manifestations départementales, initiatives diverses et des grèves reconductibles qui se développent un peu partout dans les départements et les différents secteurs d’activité… La FSU soutient ces actions et ces grèves. Elle appelle à élargir et généraliser encore ce mouvement.

La mobilisation reste toujours aussi forte et ancrée partout en France. Soutenue par l’opinion publique, elle est confortée par l’arrivée de la jeunesse consciente des risques qui pèsent sur son avenir et sur l’emploi. Ceci montre le caractère intergénérationnel de ce mouvement et l’urgence du débat de société sur la question des retraites. Nul ne peut se penser épargné, tous sont concerné : les salariés ayant commencé à travailler très tôt, ceux ayant subi des carrières morcelées, ou ayant effectué des études plus longues...

Ensemble, salarié du public et du privé, jeunes, chômeurs et retraités sont déterminés à ne pas laisser passer cette réforme. Comment le gouvernement peut-il rester sourd à la contestation ? Comment peut-il n’avoir comme seule réponse l’intervention des forces de police contre des manifestants ou des grévistes de surcroit particulièrement violente à l’égard des jeunes ces derniers jours ?

Le gouvernement prend le risque de rater un rendez-vous majeur pour les retraites.

Il est encore possible pour lui de retirer son projet et d’entendre nos propositions en termes d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’étude... afin de construire une réforme des retraites juste, solidaire et durable.

Les sénateurs de ne doivent pas adopter cette réforme injuste. Réforme que les sénateurs UMP et centristes choisissent d’aggraver encore en décidant de placer sous condition de ressources l’attribution du minimum garanti de pension de la Fonction publique !

Rien n’est joué. La FSU appelle dès aujourd’hui à faire du 19 octobre, à la veille du vote au Sénat, une nouvelle journée de grèves et de manifestations d’ampleur sans égal.

Manifestation du 16 octobre Une détermination intacte (CGT)

Au soir de la cinquième journée de grèves et de manifestations depuis la rentrée contre la réforme des retraites, le mouvement s’ancre et s’élargit tant sur le nombre d’entreprises touchées par les grèves sous diverses formes que sur le nombre de salariés qui s’engagent dans l’action.

Aujourd’hui avec 250 manifestations et près de 3 millions de manifestants c’est une nouvelle fois la démonstration que loin de s’essouffler, les salariés sont toujours aussi déterminés et rejettent massivement cette réforme.

Le gouvernement et le président de la République doivent enfin entendre et écouter le message fort et déterminé.

La CGT demande aux sénateurs de ne pas voter le texte de loi.

La CGT réitère sa demande d’ouverture de négociations avec le gouvernement et le Medef sur un autre projet de réforme des retraites.

La CGT estime qu’il est encore possible d’amplifier l’engagement de tous les salariés de toutes catégories et de toutes les générations concernées par le devenir des retraites.

Le 19 octobre sera une journée unitaire de grèves et de manifestations, une nouvelle occasion de démontrer notre détermination pour s’opposer à cette réforme injuste et inefficace et imposer de véritables solutions pour pérenniser et améliorer notre système de retraite par répartition solidaire.

Partout, dans le pays et sur les lieux de travail, les assemblées générales doivent décider démocratiquement des formes et des conditions de cet engagement.

Montreuil, le 16 octobre 2010.

Le gouvernement doit suspendre le débat parlementaire et sortir du blocage par le dialogue CFDT

Après une nouvelle journée de mobilisation qui a réuni 2,5 millions de manifestants, François Chérèque demande au gouvernement de débloquer la situation en ouvrant le dialogue.

« Le niveau de la mobilisation est encore très important. » Tel est le premier bilan dressé par François Chérèque en tête du cortège parisien, ce 16 octobre qui a vu 2,5 millions de manifestants braver le froid contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement.

« Le mouvement est toujours aussi serein. Nous y croyons parce que plusieurs millions de personnes nous soutiennent », ajoute le secrétaire général de la CFDT, avant de préciser que face à « un niveau de mobilisation encore très important, le gouvernement a encore une possibilité, si ce n’est deux, pour ouvrir le dialogue ».

Et François Chérèque de faire une proposition : « Il faut que le gouvernement suspende le débat parlementaire pour nous permettre d’ouvrir le dialogue ».

Nous voulons et gagnerons le retrait du projet de loi ! SOLIDAIRES

La grève continue. Des centaines de manifestations sont organisées dans toute la France. Le renforcement du mouvement en début de semaine prochaine s’organise. Le gouvernement lâche sa police contre des piquets de grève et contre les lycéen-ne-s.

La grève reconductible s’étend

5ème jour de grève dans le pays. Là où le mouvement est reconduit depuis mardi 12 octobre, il tient bien, malgré les diverses attaques patronales et gouvernementales (interventions policières, manipulation des chiffres de grévistes, menaces vers les salarié-e-s qui rejoignent la grève, etc.). Les Assemblées Générales ont reconduit la grève, la plupart du temps jusqu’à lundi.

On note l’entrée en grève de plusieurs entreprises et services vendredi, mais surtout de nombreuses décisions d’extension du mouvement à compter du début de semaine prochaine : routiers, fonction publique, industrie, et bien d’autres… les secteurs les plus divers s’organisent pour développer la grève reconductible en cours depuis le 12.

Etre jeune n’est pas un délit !

Le gouvernement affiche tout son mépris pour les jeunes, en les faisant passer pour des imbéciles manipulé-e-s par les organisations syndicales. Dans le même temps, il recourt à la vieille pratique des provocations policières pour tenter de faire dégénérer leur mouvement. L’Union syndicale Solidaires soutient les jeunes lycéen-ne-s et étudiant-e-s qui prennent leur place dans les luttes sociales en cours, nous affirmons l’autonomie des mouvements de jeunesse, et condamnons la violence exercée par le Pouvoir à leur encontre.

L’Union syndicale Solidaires appelle à l’extension du mouvement

Mêmes les « grands » médias le reconnaissent : la population soutient massivement le mouvement. Le meilleur moyen de soutenir les grévistes, c’est de faire la grève. C’est surtout la solution efficace pour gagner l’abandon de ce projet de loi. C’est ce que font de plus en plus de salarié-e-s : par la grève totale partout où c’est possible, parfois par des débrayages quotidiens comme dans les centaines d’entreprises de la Métallurgie, de la Chimie, de la Construction qui sont touchées par la grève.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme sans ambiguïté son appel à la grève interprofessionnelle, reconductible en Assemblées Générales. Nous y travaillons avec de nombreuses autres équipes syndicales. Nous constatons son développement, qui va prendre une tournure décisive en début de semaine.

Aujourd’hui, on manifeste !

Partout en France, ce samedi est jour de manifestation. Nous serons encore une fois des millions de salarié-e-s, de retraité-e-s, de chômeurs/ses, de jeunes en formation, à exiger le retrait du projet de loi. C’est important dans le cadre du rapport de force qui nous oppose au gouvernement et au patronat, car cela donne une visibilité à notre mouvement.

Et demain on continue …

On continue par la grève, par la nouvelle journée de manifestations de mardi, par les rassemblements, blocages, initiatives diverses décidées chaque jour par les salarié-e-s en lutte et leurs organisations syndicales. Dans beaucoup de départements, Chambres de Commerce et d’Industrie et locaux du MEDEF font l’objet de l’attention particulière des grévistes, qui pointent ainsi directement les commanditaires du projet de loi sur les retraites.

On continue aussi en amenant toujours plus de collègues, de voisin-e-s, de proches, dans la lutte. Celles et ceux qui veulent nous prendre des années de temps libre ont pour eux le poids de l’argent qu’ils/elles nous volent. Nous avons, nous, la force du nombre, de la sincérité, de la détermination, de la solidarité.

Nous ne voulons pas des légions d’honneur qu’Eric Woerth distribue si généreusement à ses ami-e-s ; nous voulons le respect des travailleurs/ses, la justice sociale, une autre répartition des richesses que nous produisons. Nous voulons et gagnerons le retrait du projet de loi !


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