Cahors. Coup de jeune dans les défilés lotois

jeudi 14 octobre 2010.
 

Les syndicats parlaient de « mobilisation record » hier à l’issue de la journée de manifestations. Trois défilés ont eu lieu à Cahors, Figeac et Biars auxquels s’est ajoutée une action des lycéens à Souillac.

Une image symbolisera sans doute la journée de manifestations contre la réforme des retraites. Sur le boulevard Gambetta à Cahors, noir de monde hier après-midi, derrière une banderole unitaire, beaucoup de visages jeunes. Des rires, des coups de sifflet, des tambours, des confettis et de la couleur. Les lycéens et les étudiants ont donné un sacré coup de jeune aux défilés et cela s’est vu et entendu. Le dossier retraite n’était plus seulement l’affaire des adultes, actifs et cheveux gris. Les organisations syndicales pouvaient au terme de ce défilé parler de « mobilisation record ». D’après leurs estimations, 13 000 Lotois sont descendus dans la rue hier en faisant l’addition des manifestants de Cahors, Figeac et Biars. Le comptage police ne donnait que 7 500 personnes (voir article ci-dessous).

Sans rentrer dans une bataille de chiffres, les cortèges ont reçu des renforts supplémentaires par rapport au 23 septembre. Le défilé de Biars qui a ouvert la journée protestataire a réuni environ 600 personnes soit deux cents de plus que la dernière fois selon les syndicats. Là aussi, des jeunes venus du lycée Jean-Lurçat de Saint-Céré ont marché en tête de manif. Leurs jeunes collègues de Souillac étaient une centaine, ils ont surpris un peu tout le monde en bloquant dans la matinée quelques points stratégiques de la ville.

Place Mitterrand à Cahors, avant que ne s’ébranle le cortège, ce fut distribution générale de ballons, de badges et d’autocollants. Puis dans une ambiance joyeuse, rythmée de musiques, le long défilé s’est déployé. La tête de la manifestation avait déjà bouclé le tour de la place de Gaulle pour s’engouffrer rue Zola, que les dernier marcheurs se trouvaient encore au milieu du boulevard.

Sur Figeac, l’Intersyndicale a formé une chaîne humaine qui a encerclé la ville durant une heure et demi. 6 000 manifestants (4 000 selon la police) se tenant par la main sont partis sur deux cortèges différents pour se retrouver sur la place Vival devant la sous-préfecture. 400 jeunes, lycéens et étudiants de l’IUT sont venus grossir les rangs, scandant le slogan « Sarko t’es foutu, les jeunes sont dans la rue ». En choisissant cette nouvelle forme de manifestation, les syndicats ont durci l’action, engendrant environ trente kilomètres de bouchons autour de la ville.

Ce mardi était bien une journée de grève. Dans l’enseignement, d’après l’UNSA, il y avait 30 % de grévistes dans le secondaire et 40 % dans le primaire. Forte mobilisation à Souillac, où il y avait 100 % de grévistes dans le primaire.

Samedi, de nouveau, les syndicats ont appelé à « la convergences des mobilisations ». Des rassemblements sont prévus. À Cahors, à 10 heures. À Figeac et à Biars, à 10 h 30.

de Jean-Michel Fabre


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