La retraite et le salaire en or du patron de Carrefour

lundi 11 octobre 2010.
 

Lars Olofsson est, depuis un an, l’heureux directeur général de Carrefour. Son fixe, ses bonus, ses stock-options et ses actions gratuites se montent à 9,25 millions d’euros. Quant à la retraite, il lui suffira de trois années de travail pour prétendre à 500.000 euros par an, sa vie durant.

Forcément, dans la grande distribution, on distribue en grand. Le nouveau Directeur général de Carrefour, Lars Olofsson peut en témoigner. Dès sa nomination en avril 2009, les actionnaires lui ont concocté un régime de retraite ultraprivilégié. Pour attirer cette star de Nestlé, il ne fallait reculer devant rien. Dont acte.

Carrefour lui a reconnu d’emblée treize années d’ancienneté. En décembre 2012 - donc après le délai de trois ans minimum pour faire valoir ses droits, le fringant Suédois (alors âgé de 61 ans) revendiquera théoriquement « seize années de présence » pour le calcul de sa rente.

Au taux de 1,5 % de son salaire par année, Lars Olofsson toucherait finalement 24 % (1,5 % x 16) de sa rémunération, plafonnée, pour le calcul de sa rente, à 2,06 millions d’euros.

Une "rémunération lasagne"

A ce généreux régime s’ajoute une rémunération (fixe et variable) très convenable. En 2009, il a gagné 2,7 millions d’euros. Soit 10% de plus que son prédécesseur Luis Duran. Son bonus de 1,35 million d’euros le place aussi dans le haut du panier des patrons du CAC 40, gratifiés en moyenne d’une prime inférieure de 40%.

La liste des cadeaux s’allonge avec les fameuses stock-options : 130 000 unités à 33,70 euros. Au cours actuel (32,25 euros), elles ne recèlent aucune plus value mais un peu de patience... Le groupe évalue cette attribution à 1,7 million. Carrefour se montre encore plus magnanime avec les actions gratuites : 165 000 actions, valorisées à 4,75 millions à condition de remplir des conditions de performances économiques et financières.

Retraite, fixe, bonus, stock, actions gratuites... Lars Olofsson empile donc les gratifications. Cette « rémunération lasagne », comme disent les spécialistes en paye managériale, se complète par une allocation de logement égale à 100 000 euros. De quoi trouver un bel appartement dans Paris.

Un chiffre, au pied de cette colonne de chiffres : 9,25 millions d’euros. Sans compter la retraite annuelle de 500 000 euros que le groupe doit provisionner. A 60 ans, l’espérance de vie se monte à 22 ans. Très cher Monsieur Olofsson !


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