La loi de la république française n’est pas la même pour les riches et pour les autres (Petites nouvelles)

dimanche 3 octobre 2010.
 

1) Paulette Wiederhirn, 79 ans, morte lors de son expulsion d’un logement dont elle avait toujours payé le loyer

Ce 14 septembre 2010, vers 10h, un huissier accompagné d’un policier et d’un serrurier vient notifier son expulsion à Paulette Wiederhirn. La pauvre dame appelle au secours. A 10h13, son coeur lâche. Malgré l’arrivée rapide du SAMU, elle décède à 10h58.

Paulette Wiederhirn occupait cet appartement depuis cinquante ans et avait toujours payé sans retard son loyer (700 euros). Seule, elle tenait beaucoup à son cadre de vie, à ses bibelots, ses souvenirs et ses meubles.

La propriétaire voulait récupérer ce logement et prétendait pour cela qu’elle en avait besoin pour son fils. En fait, elle avait déjà utilisé l’argument pour expulser au moins une autre personne âgée du même immeuble avant de louer à une famille.

Saisi du cas, le tribunal d’instance de Nice décide l’expulsion de Paulette Wiederhirn ; la préfecture envoie la police pour protéger l’huissier et le serrurier ; devant une telle armada, la vieille dame succombe.

Le droit a-t-il été respecté ? Bien sûr que non. La loi du 6 juillet 1989 stipule "Aucune expulsion ne peut avoir lieu à l’égard de tout locataire âgé de plus de 70 ans... sans qu’un logement correspondant à ses besoins et possibilités lui soit offert".

Le problème, c’est que dans notre république :

* premièrement personne n’est vraiment chargé d’informer les citoyens sur leurs droits, les honoraires d’avocats étant totalement prohibitifs.

* deuxièmement, l’institution judiciaire connaît une évolution procédurière qui éloigne le citoyen de toute possibilité de faire valoir individuellement ses droits.

* troisièmement les cabinets des préfectures sont souvent emplis de personnes ayant l’objectif de faire carrière, ce qui implique d’abord de ne pas s’aliéner les puissants

* quand aux huissiers et policiers dans ce genre d’affaires...

Le chef de cabinet de la préfecture des Alpes Maritimes a fait part à la presse de sa conclusion sur l’affaire Paulette Wiederhirn : "Force doit rester à la loi".

2) L’élection de Nicolas Sarkozy est illégale et relève du code pénal ! (articles 433-19 et 433-22 du code pénal)

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3) Emplois fictifs : la ville de Paris doit rester partie civile (article national du PG)

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4) Villiers le bel : Le rôle de la police n’est pas de monter de faux témoignages

En novembre 2007, deux jeunes circulant en mini-moto sont renversés par une voiture de police et décèdent. Devant les affirmations des policiers qu’ils considèrent mensongères, une émeute urbaine des jeunes de quartier enflamme Villiers le Bel. Deux ans plus tard, le bilan peut être tiré.

Premier faux témoignage : L’Inspection Générale de la Police Nationale explique l’avant défoncé de la voiture de police, non par la vitesse de celle-ci au moment de l’accident mais par des dégradations postérieures. Or, un document video va prouver le contraire.

Comment la mini-moto aurait-elle été traînée sur 35 mètres par la voiture de police si celle-ci avait roulé lentement ? Les traces de l’accident sur le bitume posent elles-mêmes la question. Des témoins affirment que les policiers ont déplacé la moto après l’accident.

Un "témoin principal" entre en scène pour défendre la version des policiers. Voilà qu’on apprend deux ans plus tard que ce principal témoin au procès a fait un faux témoignage à la demande des policiers et du parquet. D’après son avocat, ce témoin étant en prison, avait accepté de faire ce (faux) témoignage en échange d’une promesse de remise en liberté.

Dans l’affaire Bettencourt, les preuves ne manquent pas. Par contre, l’institution judiciaire se pose encore la question de la validité des cassettes par exemple.

5) Des avocats savoyards contre la justice des puissants

« La justice a nécessairement un sens politique. la vie des citoyens est complètement touchée par la justice. Plus on a une justice répressive plus on a une société répressive. Les magistrats ont un rôle éminemment politique. Tous les jours on constate que l’indépendance de la justice ce n’est plus vrai ! »

« L’indépendance du juge est une fiction totale. Tout est fait dans ce système pour évincer l’avocat. La seule façon de s’en sortir est d’imposer une vraie défense. On ne veut plus subir la justice et son fonctionnement... »

6) Saint-Nazaire : prison ferme pour trois manifestants

Trois hommes arrêtés au cours des affrontements qui ont suivi la manifestation du 23 septembre contre la réforme des retraites hier à Saint-Nazaire ont été condamnés, à des peines de prison ferme de 1 et 2 mois. Deux d’entre-eux ont pris la direction de la prison de Nantes à l’issue de l’audience. Il s’agit d’un tuyauteur au chômage, un salarié des chantiers STX et un agent SNCF qui comparaissaient sur l’accusation d’avoir jeté des bouteilles ou des pierres sur les policiers.

7) Le patronat des conseils d’administration s’empiffre grâce aux jetons de présence

Les administrateurs des entreprises françaises cotées au CAC 40 se sont octroyé en 2009 16% d’augmentation par rapport à 2008 et 36% par rapport à 2006.

La seule présence aux réunions du Conseil d’administration a rapporté en moyenne sur l’année à chaque administrateur : 64000 euros. Chez Arcelor Mittal ou Danone ce pécule monte à 115000 euros en moyenne.

8) Grève victorieuse des salariés de Piper-Heidsieck (vin de Champagne)

En février 2010, la direction annonce la suppression de 39 postes sur 160, ainsi que le gel de l’intéressement et des salaires sur 3 ans. Les syndicalistes bâtissent alors une stratégie de lutte sur plusieurs mois pour expliquer, mobiliser, organiser les salariés sans s’épuiser dans la grève.

« On a su être patients, s’entourer d’experts, comme notre avocate, qui nous conseillaient pour qu’on puisse gagner du temps jusqu’au moment le plus propice », raconte Olivier Gaudry, délégué syndical. Avec le soutien des salariés, le combat contre le plan social monte crescendo jusqu’à la grève illimitée, débutée le vendredi 17 septembre. C’est ainsi que pour la première fois en Champagne, un « tabou » a été levé  : faire la grève pendant les vendanges.

Le mouvement se radicalise brusquement avec la grève de 120 salariés sur 154, en plein pic de production. Les ouvriers installent un blocus qui empêche les camions transportant les cuves du précieux raisin de passer l’entrée de la société. Sur place, les grévistes reçoivent pendant une semaine un important soutien des salariés et syndicalistes des autres maisons de champagne. La solidarité affichée des « copains », de Taittinger et Veuve Clicquot entre autres, était « magnifique. Certains ont même dormi avec nous. Ils nous soutenaient et nous félicitaient », s’émeut Olivier Gaudry. « Ça montait même en grève générale », ajoute le délégué syndical.

Après une semaine de blocage, la direction recule sur les rémunérations et sur l’emploi. « 85 % des revendications ont été acceptées  ! » affirme Patrick Leroy, secrétaire général de la CGT du champagne. C’est un réel succès, « d’autant que la direction a abandonné ses poursuites contre six salariés qui bloquaient l’entrée du site », ajoute le syndicaliste.

9) EDF RANÇONNE LES FOYERS LES PLUS PAUVRES

Des milliers d’usagers d’EDF se sont vu refuser le tarif social auquel ils avaient droit sous prétexte qu’ils avaient souscrit un abonnement d’une puissance supérieure à l’abonnement de base. EDF a ainsi réduit le nombre de bénéficiaires du tarif social qui est passé de 940 000 à 650 000 personnes au cours de l’année 2010, et ainsi gagné des dizaines de millions d’euros sur le dos des foyers les plus démunis.

Pour justifier la privatisation d’EDF et de GDF, les gouvernements n’ont cessé de vanter la concurrence et les « lois du marché » qui, selon leurs dires, devaient faire baisser les tarifs. Mais les « lois du marché », c’est d’abord la recherche du profit, et pour doper ces profits, tous les moyens sont bons.

10) Les banques françaises comme larrons en foire

Onze des plus grandes banques françaises se sont faites condamner pour entente sur le prix qu’elles facturent pour le traitement des chèques. Tandis que de nouveaux moyens techniques accélèrent leur traitement et diminuent leur coût, elles ont augmenté les prix facturés aux particuliers.

Les requins de la finance savent se mettre d’accord entre eux quand il s’agit de plumer la population.


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