Frédéric Lefebvre, ridiculisé devant les caméras, ne voulait pas répondre aux questions sur l’affaire Woerth !

jeudi 9 septembre 2010.
 

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Frédéric Lefebvre voulait détourner la conversation vers deux autres sujets : un suspect de braquage du casino d’Uriage a été relâché par le juge, et le chômage est en légère baisse. Mais en face de lui, Jean-Michel Apathie voulait lui poser des questions sur l’affaire Woerth !

Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Frédéric Lefèbvre.

Frédéric Lefebvre : Bonjour, Jean-Michel Aphatie.

Jean-Michel Aphatie : François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, dit ceci ce matin dans le journal "Les Echos" : "Je me pose une question légitime. Comment Eric Woerth peut-il gérer en même temps ses problèmes personnels avec l’affaire Bettencourt, et la réforme des retraites ? Cette situation, poursuit François Chérèque, fait que l’on n’aborde plus du tout le fond du dossier. C’est un vrai problème". Y a-t-il aujourd’hui, Frédéric Lefèbvre, un "problème Woerth" ?

Frédéric Lefebvre : Vous savez, je dis la même chose que François Chérèque c’est "revenons au fond du dossier".

Jean-Michel Aphatie : Y a-t-il un "problème Woerth" ?

Frédéric Lefebvre : Il y a un moyen de régler cette difficulté, ce problème : c’est de revenir à l’essentiel au lieu d’être sur le dérisoire.

Jean-Michel Aphatie : Qui est sur le dérisoire ?

Frédéric Lefebvre : Mais tout le monde.

Jean-Michel Aphatie : Tout le monde, sauf vous...

Frédéric Lefebvre : "Sauf moi", ce n’est pas le sujet. Mais quand on parle, quand j’entends parler en permanence, alors qu’il y a des milliers de décorations par an, qu’il y a des dizaines de milliers de lettres de soutien pour des décorations, quand vous parlez de "l’affaire du siècle", c’était une "affaire politique sans précédent", qu’en réalité alors que les Français qui nous écoutent ce qui les intéresse c’est d’autres questions, c’est le chômage, c’est les retraites, c’est les questions de sécurité. Quand je vois le temps qu’on passe sur cette affaire, quand j’entends les mots employés en parlant de Monsieur Woerth "menteur", " rétractation", "aveu", "reconnu", alors même que je me souviens qu’à votre antenne, sur RTL au mois de juin, Eric Woerth ne s’est jamais caché d’avoir remis à monsieur de Maistre cette décoration...

Jean-Michel Aphatie : Pour être précis, le 23 juin, la révélation est faite par Lepoint.fr, que c’est Eric Woerth qui a décoré Patrice de Maistre. Ce n’est pas Eric Woerth qui le dit, mais c’est Lepoint.fr...

Frédéric Lefebvre : Il ne s’en est jamais caché. Quand vous l’interrogez...

Jean-Michel Aphatie : Le cabinet d’Eric Woerth, le 23 juin, confirme le fait qu’Eric Woerth, ministre du Budget ; a remis la légion d’honneur à Patrice de Maistre. Le 23 juin, le cabinet de Monsieur Woerth, dit : "il l’a remise mais il ne l’a pas proposée". Et il faut attendre le 31 août, Lexpress.fr pour comprendre qu’Eric Woerth fait partie des gens qui ont proposé que la légion d’honneur soit remise à Patrice de Maistre. Comment peut-on expliquer que deux mois se soient écoulés sans qu’Eric Woerth cherche à vérifier s’il a fait partie ou non des gens qui ont proposé la légion d’honneur à Patrice de Maistre, deux mois ?

Frédéric Lefebvre : Jean-Michel Aphatie, je redis ce que j’étais en train de dire. On est d’accord sur une chose : c’est que, à votre émission, le 23 juin - vous dites que c’est le 23 juin - je ne me souvenais pas de la date exacte...

Jean-Michel Aphatie : C’est le 27 juin l’émission, mais le 23 juin la révélation pour la remise de la décoration.

Frédéric Lefebvre : Très bien. Donc, Eric Woerth a parfaitement admis et reconnu et ne s’en est pas caché qu’il avait remis cette décoration.

Jean-Michel Aphatie : Mais il dit : "Je ne l’avais pas proposée"...

Frédéric Lefebvre : Attendez juste... Il dit...

Jean-Michel Aphatie : Je complète !

Frédéric Lefebvre : Il dit qu’il ne l’a pas attribuée, c’est pas lui qui ne l’a pas attribuée. Il a parfaitement raison puisque c’est le ministre de l’Economie. C’était même avant qu’il soit ministre du Budget. Par contre, qu’est-ce qu’il dit ? Il dit que c’est une connaissance, monsieur de Maistre, que c’est pas un ami, c’est une connaissance. Il ne s’est jamais caché de connaître monsieur de Maistre. Donc le débat il est sur, puisqu’il dit aussi à un autre moment que si on lui avait demandé si il soutenait monsieur de Maistre, bien sûr il l’aurait soutenu, mais il ne se souvenait pas s’il l’avait fait. Donc le débat...

Jean-Michel Aphatie : Mais pourquoi n’a-t-il pas vérifié ? Il a attendu deux mois..

Frédéric Lefebvre : Mais parce que c’est dérisoire, monsieur Aphatie. Je le redis. Et on nous parlait de cette grande affaire, tout ça. Ces attaques ont fait flop, monsieur Aphatie.

Jean-Michel Aphatie : Y a t-il un "problème Woerth" aujourd’hui ?

Frédéric Lefebvre : Mais il n’y en a pas. Ces attaques ont fait flop ; et la réalité de tout cela, c’est qu’on oublie l’essentiel des choses. Vous vous intéressez aux lettres, Jean-Michel Aphatie. Il y a une lettre qui est beaucoup plus intéressante dans "Le Figaro", aujourd’hui, qui montre quoi ? Ce que nous disons depuis le départ et ce que dit d’ailleurs Eric Woerth : c’est que c’est en rien une affaire. Cette affaire Bettencourt n’est en rien une affaire politique. C’est une affaire familiale, la personne qui a attaqué Eric Woerth et qui a attaqué le monde politique. On apprend qu’il y a un courrier qui est en réalité un contrat avec une des personnes de la famille, avec 800.000 euros à la clé. C’est ça la lettre qui est importante, monsieur Jean-Michel Aphatie.

Jean-Michel Aphatie : Donc, pour vous pas de problème. Eric Woerth peut rester ministre ?

Frédéric Lefebvre : Bien sûr. Et je vais vous faire une confidence : j’attends avec impatience que le débat des retraites s’ouvre, qu’Eric Woerth puisse faire son travail. Qu’on le laisse faire son travail. Au lieu de rester sur le dérisoire, revenons à l’essentiel.

Jean-Michel Aphatie : Est-ce que vous convenez tout de même qu’Eric Woerth aurait pu apporter lui-même plus de clarté sur ses relations avec Patrice de Maistre et dire tout simplement à un moment : "Oui, j’ai fait partie des gens, il y en a peut-être plusieurs d’ailleurs, on ne le sait pas, qui ont recommandé la remise de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre".

Frédéric Lefebvre : On ne va pas passer toute l’émission sur cette lettre.

Jean-Michel Aphatie : D’accord. Si on ne passe pas toute l’émission, j’ai une autre question : ...

Frédéric Lefebvre : J’imagine qu’on ne va pas passer toute l’émission là-dessus. Qu’on va parler par exemple de cette affaire absolument choquante d’Uriage avec un braqueur qui se retrouve...

Jean-Michel Aphatie : ... J’ai une autre question...

Frédéric Lefebvre : Ecoutez, en tout cas, moi j’aimerais parler de cela. Je suis...

Jean-Michel Aphatie : ... J’ai une autre question...

Frédéric Lefebvre : On va passer toute l’émission sur Patrice de Maistre ? Les Français... Ecoutez...

Jean-Michel Aphatie : ... J’ai une autre question...

Frédéric Lefebvre : J’ai écouté vos auditeurs ce matin, ils s’intéressent aux questions. Non, mais je vais répondre à vos questions, mais permettez-moi...

Jean-Michel Aphatie : Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de...

Frédéric Lefebvre : Attendez. Jean-Michel Aphatie, avant, je vais juste terminer ce que je disais et puis vous pourrez poser votre question. De toute façon, vous êtes ici chez vous.

Jean-Michel Aphatie : Alors allez-y, poursuivez.

Frédéric Lefebvre : Je veux dire que j’ai écouté votre antenne, et je suis particulièrement choqué par la décision qui a été prise de remettre en liberté ce braqueur et que je me félicite que le parquet ait fait appel et que j’attends avec impatience que la décision du juge des libertés soit remise en cause parce que, voyez-vous, les attaques que subissent les policiers, le travail fait par les policiers, ne doit pas être détricoté de cette manière.

Jean-Michel Aphatie : D’accord. J’ai compris. Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune Bettencourt...

Frédéric Lefebvre : ... Mais c’est important de parler de ces questions.

Jean-Michel Aphatie : Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune Bettencourt, fait-il partie de l’association "Premier Cercle" qui regroupe les principaux donateurs de l’UMP ?

Frédéric Lefebvre : Je vais vous dire : je n’en ai strictement aucune idée. Il faut que vous interrogiez pour cela les trésoriers. Je n’en ai aucune idée.

Jean-Michel Aphatie : Aucune idée. J’ai noté vous ne vous intéressez pas à la question. J’ai une autre question.

Frédéric Lefebvre : Il pourrait parfaitement l’être.

Jean-Michel Aphatie : Cette association Premier Cercle qui regroupe les principaux donateurs...

Frédéric Lefebvre : Attendez, Jean-Michel Aphatie, les principaux donateurs : combien sont-ils, Jean-Michel Aphatie ?

Jean-Michel Aphatie : J’ai une autre question... Je ne sais pas. Vous le savez ?

Frédéric Lefebvre : 50.000. Vous devriez le savoir parce que Eric Woerth...

Jean-Michel Aphatie : Je vous demandais si monsieur Patrice de Maistre en fait partie.

Frédéric Lefebvre : Eric Woerth l’avait dit à votre émission le 27 juin.

Jean-Michel Aphatie : Et je vous demande si Patrice de Maistre en fait partie.

Frédéric Lefebvre : Je me souviens du débat...

Jean-Michel Aphatie : Est-ce que je peux vous poser une autre question ?

Frédéric Lefebvre : Vous pensez bien...

Jean-Michel Aphatie : Que vous ne le savez pas.

Frédéric Lefebvre : Mais exactement. En plus je ne suis pas trésorier de ma famille politique. Je n’en sais strictement rien.

Jean-Michel Aphatie : Cette association Premier Cercle est-elle mise en sommeil, comme on l’a lu aujourd’hui ?

Frédéric Lefebvre : Pourquoi serait-elle mise en sommeil ?

Jean-Michel Aphatie : Donc elle ne l’est pas : les donateurs se réunissent toujours ?

Frédéric Lefebvre : Mais attendez, je ne comprends pas votre question.

Jean-Michel Aphatie : Vous êtes porte-parole de l’UMP...

Frédéric Lefebvre : Oui, mais...

Jean-Michel Aphatie : Je vous demande si l’association qui regroupe les principaux donateurs de l’UMP est mise en sommeil. On ne peut que le lire, mais ça n’a pas été officiel, ou pas. Très bien.

Frédéric Lefebvre : Bien sûr que non. Les donateurs de l’UMP, heureusement... Il y a toujours des donateurs, et ils sont nombreux.

Jean-Michel Aphatie : Tout ça est transparent, il n’y a pas de problème, on peut...

Frédéric Lefebvre : Mais c’est ce que je suis en train de vous dire. C’est pour ça que...

Jean-Michel Aphatie : Voilà. Je peux donc vous poser la question.

Frédéric Lefebvre : Regardez tout ce temps qu’on a passé. Il nous reste combien de temps ?

Vincent Parisot : Il ne vous reste rien du tout.

Frédéric Lefebvre : Eh bien. Voilà. Ecoutez, moi je voudrais dire une chose.

Jean-Michel Aphatie : Rapide, alors...

Frédéric Lefebvre : Elle est très rapide. Je voudrais en profiter, sur l’emploi.

Jean-Michel Aphatie : Ah non, non, non. Ecoutez...

Frédéric Lefebvre : Les chiffres...

Jean-Michel Aphatie : Non. L’actualité, elle est exigeante, l’actualité d’aujourd’hui...

Frédéric Lefebvre : Non mais...

Jean-Michel Aphatie : L’actualité, c’était Eric Woerth, et l’on vous remercie d’avoir participé à cette émission concernant Eric Woerth. Merci. Bonne journée.

Vincent Parisot : Vous savez ce qu’on va dire : Jean-Michel, vous êtes venu avec vos questions, et puis monsieur Lefebvre est, lui, venu avec ses réponses.

Jean-Michel Aphatie : Vous savez, c’est l’actualité qui dit les questions.

Vincent Parisot : C’est terminé, Monsieur Lefèbvre.

Frédéric Lefebvre : Non, mais RTL, vous êtes à l’écoute des Français ?

Vincent Parisot : Totalement. Et ils vont avoir la parole tout à l’heure.

Frédéric Lefebvre : Qu’est-ce qui intéresse les Français ?

Jean-Michel Aphatie : C’est terminé, monsieur Lefebvre...


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