Réponse négative de Mme la Préfète de l’Aveyron à la Mairie de Firmi et au Collectif de défense des services publics

mardi 21 novembre 2006.
 

Le samedi 2 septembre, de 8 à 12 heures, le Collectif aveyronnais de défense et développement des services publics, assisté des élus municipaux, avait proposé aux habitants de Firmi la signature d’une demande à la préfecture d’organiser une consultation sur la modification du fonctionnement de La Poste locale.

Cette initiative avait reçu un accueil enthousiaste de la population puisque 710 Firminois avaient signé la demande de saisine. Voici la suite racontée par le secrétaire du Collectif.

La réponse de la préfète à la requête du maire de Firmi pour l’organisation d’un référendum d’initiative populaire est négative.

Cette requête faisait suite à la saisine organisée par le collectif aveyronnais de défense et de développement des services publics (CADDSP), que nous lui avions remise le 2 septembre. La réponse est arrivée le ... 13 novembre, soit plus de 70 jours plus tard sans aucune formule de courtoisie ; bonjour la politesse et le respect aux élus du peuple que sont le maire et ses conseillers municipaux.

Dans sa réponse la préfète cite le code général des collectivités territoriales, notamment les articles concernant le référendum local et la consultation des électeurs.

Cette réponse ne nous surprend nullement ; nous n’avons pas attendu après elle pour connaître ces articles, mais nous avons estimé que les termes de la charte sur l’organisation des services publics en milieu rural signée le 23 juin 2006 par le premier ministre à Mende, apportait des nuances significatives à l’application stricto sensu du code et prenait des engagements en matière de méthode, d’objectifs et de moyens.

De méthode : toute évolution de l’offre de services au public est fondée sur un diagnostic partagé, une information précoce et une concertation approfondie.

D’objectifs : toute réorganisation de l’offre de services au public doit améliorer sa qualité ou son accessibilité pour les habitants.

Comment concrétiser ces deux engagements sans consulter la population concernée ?

L’esprit de la charte n’est donc pas pris en compte par la préfète, voire par ses supérieurs, sachant que l’autorité préfectorale est la représentante du gouvernement sur le territoire...

Dans la réponse, aucune mention de la charte.

En revanche, la préfète prend fait et cause pour l’opérateur « la Poste » en justifiant ses décisions unilatérales, ce qui représente à nos yeux un jugement de valeur et ne tient aucun compte de l’attente des usagers. Néanmoins, elle admet que l’organisation d’une pétition constitue un moyen de recueillir et de faire connaître l’opinion de la partie de la population qui y souscrit.

C’est ce que nous allons faire !

Le bureau du collectif décide d’organiser, de son initiative et sous sa responsabilité, une expression citoyenne locale qui ne sera pas seulement une pétition, mais un vote sur les modifications imposées par La Poste. Ce vote ne s’adressera pas uniquement aux électeurs de Firmi, ne sera pas organisé par le conseil municipal, ni par les services de mairie.

Ce sera un vote des usagers, de toute la population qui a exprimé son désir de donner son avis lors de la saisine du 2 septembre.

Nous, nous respecterons l’expression publique et nous sommes prêts à le faire dans toutes les communes qui le souhaiteront.

Pour le collectif, le secrétaire,

Alain Renaut


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