Petites nouvelles du dimanche

jeudi 12 août 2010.
 

1) Pakistan : Comme l’humanitaire du journal télé nous fait pleurer alors que...

2) Hausse vertigineuse du nombre de maladies professionnelles en 2009

3) Le nombre annuel de départs en retraite s’effondre en France

4) Ah, qu’elles sont jolies les retraites aux Etats Unis

5) Relance de la concentration des entreprises

6) Le déficit de la sécu et le déficit des caisses de retraite au service du grand capital

1) Pakistan : Comme l’humanitaire du journal télé nous fait pleurer !

Samedi soir 7 avril , je regardais tranquillement le journal télévisé lorsqu’arrivèrent sur l’écran des images concernant le Pakistan.

Quel spectacle de désolation et de deuil. Des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés, des épidémies de choléra...

Rien à dire sur les images. Quant au commentaire... c’est autre chose. Quel baratin sur l’aide internationale. Pourtant ... 40 millions d’euros d’aides débloquées entre les États-Unis et l’Europe, cela équivaut seulement au coût de 6 heures de guerre en Afghanistan, rien que pour l’armée américaine.

2) Hausse vertigineuse du nombre de maladies professionnelles en 2009

Sue les dix dernières années, la hausse moyenne du nombre de personnes en maladie professionnelle a progressé de 13,5% par an. En 2009, cette évolution ralentit avec 9% de plus, soit environ 50000 nouveaux cas.

Il est certain que cette hausse sur 10 ans s’explique de façon importante par la meilleure prise en compte de certaines pathologies en particulier musculo-squelettiques. Ceci dit, les cancers professionnels sont toujours sous-déclarés.

3) Le nombre annuel de départs en retraite s’effondre en France

* 820 000 départs en retraite de salariés en 2007

* 785 000 en 2008

* 734 000 en 2009

C’est évidemment une conséquence des "réformes" de 1993 et 2003 qui ont allongé la durée de cotisation pour une retraite à taux plein. Quant aux jeunes, ils ont tout aussi évidemment de plus en plus de mal à entrer sur le "marché du travail".

4) Ah, qu’elles sont jolies les retraites aux Etats Unis

Lors de la faillite d’Enron, j’avais compris que les retraités américains pouvaient économiser chaque mois durant leur vie à la caisse de retraite de leur entreprise puis tout perdre du jour au lendemain parce que cette entreprise était soudain rayée du "marché libre et non faussé".

Cette semaine, j’ai compris autre chose en lisant la presse.

* En supposant qu’un salarié a économisé toute sa vie sur le superflu et même sur le nécessaire pour se préparer une bonne retraite

* En supposant que son entreprise se porte à merveille durant ses vieux jours et qu’elle peut donc payer les retraites de ses employés

Reste une question : en début de retraite, le nouveau retraité doit décider en combien de temps il va se faire rembourser l’argent économisé durant sa vie. Ainsi, parmi les rangeurs de chariots des supermarchés américains Wall Mart, un nombre significatif a dépassé 75 ans mais a terminé sa periode de paiement de la retraite (pensant mourir plus tôt ou ayant eu besoin d’argent pour sa maison ou les études d’un enfant...).

Dans la logique du profit ("business as business") il est logique qu’une entreprise ne veuille pas payer à un retraité de 80 ans plus qu’il n’a économisé sur son plan retraite dans sa vie.

Ah, qu’elle sont jolies les retraites aux Etats Unis !

5) Les centaines de milliards de dollars investis au service du grand capital par les Etats permettent une relance de la concentration des entreprises

En juin 2010, les fusions - acquisitions ont été en progression de 25 % par rapport à janvier. Depuis le début de l’année, 30 opérations ont brassé chacune plus de 5 milliards de dollars, plus de 200 entre 1 et 5 milliards.

Les salariés des groupes ayant subi ces fusions savent bien que si cela profite aux actionnaires, cela n’apporte rien de bon aux salariés.

6) Le déficit de la sécu et le déficit des caisses de retraite au service du grand capital

Sanofi-Aventis a proposé de débourser 18,4 milliards de dollars, l’essentiel en numéraire, pour le rachat d’une entreprise américaine de biotechnologie. C’est un montant bien plus important que le déficit annuel des caisses de retraites !

Ces sommes astronomiques entre les mains de quelques actionnaires sont le fruit de l’exploitation des travailleurs qui ont dû subir des milliers de suppressions d’emplois dans le groupe. Et c’est aussi le fruit du pillage systématique de la sécurité sociale.


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