Strauss Kahn est-il de gauche ?

vendredi 21 janvier 2011.
 

Laurent Joffrin du journal Libération me fait dire que non. Hum ! Je n’ai pas dit ça, cher Laurent Joffrin ! Même si je concède qu’à la question que m’a posée Jean-Michel Apathie à RTL sur ce sujet j’ai répondu que c’était à lui, Strauss Kahn, qu’il fallait poser la question.

D’accord ce n’est pas très enthousiaste ! Je crois avoir dit que je n’étais pas son juge. Ce dont je suis sur c’est que la politique qu’il pratique au Fmi n’est d’aucune façon de gauche. C’est une politique libérale d’une part, donc cruelle pour le peuple et douce pour les puissants. Et c’est une politique dangereuse car elle va provoquer une récession terrible en Europe avec un enchainement de conséquences sociales et politiques catastrophiques.

Je dis seulement aux socialistes ceci : s’ils choisissent Strauss, quoique nous disions, nous, les portes paroles de l’autre gauche, il manquera beaucoup de monde à l’appel du deuxième tour. Hors l’autre gauche c’est 10 % des électeurs au total. Aujourd’hui. Et aucun d’entre nous ne se sent la vocation pour aller proposer aux français d’aller vérifier de quelles merveilles est capable le directeur du FMI.

Ma conviction est qu’il ne sera pas candidat. Tout simplement parce que sa cote dans les sondages est faite avec des avis favorables d’électeurs de droite qui retourneront dans leur famille politique dès qu’il s’agira d’un vote réel. Ensuite parce que les sympathisants de gauche n’en veulent pas, pour la majorité d’entre eux.

Ce sera donc très probablement Martine Aubry qui mènera les socialistes. Parce que les sondages sont bons pour elle, parce qu’elle répond au sentiment légitimiste d’un parti que les luttes de personnes gavent. Et enfin parce qu’elle a déjà produit le concept d’une campagne globale, le « care », dont je vous parlerai très bientôt et qui a déjà fait la une d’un supplément du « Monde » dont je rêverai pour ma « révolution citoyenne ».

Bien sûr le care est une grosse rustine sur la baudruche épuisée de la Social Démocratie. Mais au moins est-elle décorative. Cette manière nouvelle de parler pour ne rien dire me parait moderne. Déjà avec le titre du tract national « à 10 millions d’exemplaires » (hum ! hum !) sur les retraites le PS a montré un nouveau savoir faire : « un retraite universelle et personnalisée » ! Fallait oser.


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