Licenciement de Guillon et Porte : La décision d’éradiquer l’humour de France Inter par des hommes de main de l’Elysée est le dernier épisode des relations clientélistes entre les radios publiques et l’Etat

dimanche 4 juillet 2010.
 

Le Parti de Gauche condamne le licenciement de Stéphane Guillon et de Didier Porte et plus généralement les atteintes réitérées à la liberté d’expression et à l’indépendance des radios publiques. Nous appelons les citoyens inquiets d’assister à une véritable régression démocratique à signer la pétition pour une radio indépendante et à manifester jeudi 1er juillet à 18h devant la Maison de la Radio à Paris et devant les locaux des France Bleu en région.

La décision d’éradiquer l’impertinence, l’humour de France Inter par des hommes de main de l’Elysée est le dernier épisode des relations clientélistes entre les radios publiques et l’Etat. Le président de Radio France Jean-Luc Hees et le directeur de France Inter Philippe Val endossent sans sourciller l’habit des inquisiteurs sacrifiant par là-même l’image de la radio publique. La confiance des auditeurs était depuis longtemps entamée. Que l’on songe au traitement partial du référendum sur le traité constitutionnel, à l’absence d’un véritable pluralisme de l’information économique et sociale, ou encore à la nomination du président de Radio France par l’Élysée. Combien de motions de défiance de la part des journalistes faudra-t-il pour que Radio France cesse d’être gouvernée par le mépris afin de plaire à l’actionnaire ? Combien d’auditeurs devront changer de fréquence pour que Radio France redevienne ce qu’elle n’aurait jamais due cesser d’être : un média au service du public en toute indépendance ?

Le Parti de Gauche appelle à une remise à plat du fonctionnement des radios publiques en mettant fin à la précarité des salariés, en garantissant un plus grand pluralisme, en accordant une véritable autonomie juridique aux rédactions, en permettant aux salariés des radios publiques et aux usagers d’avoir leur mot à dire dans la nomination des dirigeants.

A l’image des syndicats de la profession, nous exigeons :

* Le respect et la garantie de la liberté d’expression, de l’indépendance des programmes et de l’information sur les radios de service public.

* Le respect du travail des rédactions de Radio France.

* Le droit à l’impertinence, à la différence a fortiori le matin, heure de grande écoute.

* Des propositions professionnelles réelles et sérieuses pour les producteurs écartés des antennes de Radio France.

* Le retour à l’antenne des chroniques de Didier Porte et Stéphane Guillon dans la matinale de France Inter et dans le Fou du roi.


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