Le PG dans le cortège parisien du 1er mai

mercredi 5 mai 2010.
 

Cette année encore les défilés du 1er mai avaient une importance toute particulière. Les syndicats et partis politiques de gauche avaient l’opportunité de faire entendre leur opposition à la « réforme » des retraites proposée par le gouvernement. Depuis la publication du rapport du COR, le gouvernement relayé par les média dominants a mis en place une opération de découragement du peuple, pour que celui-ci accepte volontairement de voir son droit à la retraite à 60 ans à taux plein remis en cause.

Le parti de gauche a été le premier à dénoncer la méthode employée par le gouvernement et à proposer une alternative en taxant les profits. Le 1er mai était donc le premier d’une longue série de rendez-vous unitaires de lutte pour convaincre le plus grand nombre qu’une autre politique des retraites est possible.

Mais l’actualité de la crise grecque s’invitait dans le défilé. Déjà, le mercredi 28 avril, le Parti de gauche avait été à l’initiative d’un rassemblement unitaire pour dénoncer les banques et la politique des gouvernements européens et du FMI. Cette manifestation était donc l’occasion de poursuivre ce mouvement de solidarité avec le peuple grec sur le dos duquel les banques veulent « s’engrècer ».

Pour toutes ses raisons, cet événement était essentiel pour le Parti de Gauche. La mobilisation militante devait être à la hauteur de l’enjeu. Le rendez-vous était fixé dès 9h30 pour installer le point fixe commun aux organisations du Front de Gauche. De nombreux militants avaient répondus à l’appel et c’est une multitude d’équipes qui se dispersèrent sur le parcours pour afficher le matériel préparé à l’avance. A midi, les environs du point fixe étaient totalement recouverts aux couleurs du Front de Gauche.

Les tentatives les plus intrépides étaient à l’œuvre pour rendre le point fixe le plus visible possible. Les panneaux étaient de plus en plus imposants et affichés de plus en plus haut. Les militants rivalisaient d’audace et d’ingéniosité pour résoudre les problèmes pratiques.

A l’arrivée des premiers manifestants, ce sont plusieurs centaines de militants du PG qui étaient en place pour distribuer un tract sur les retraites et faire signer l’appel lancé à l’initiative d’ATTAC et de la Fondation Copernic. Une équipe du réseau jeune distribuait, quant à elle, le 3ème numéro du gavroche, le journal édité par le PG à destination des jeunes.

L’accueil des manifestants était très favorable. Nombreux étaient ceux qui s’arrêtaient pour discuter avec les militants et nos élus, présents en nombre. Le Front de gauche apparaissait clairement comme le débouché politique nécessaire des luttes dans les entreprises.

Ce 1er mai était un moment fort pour notre parti. Pour la première fois de son histoire, le Parti de Gauche avait décidé de défiler au sein d’un cortège Front de Gauche. Derrière une banderole affirmant « Taxons les profits, la retraite c’est 60 ans », ce sont plus de 500 personnes qui défilèrent sous le ballon du PG. Cette foule joyeuse et bigarrée a montré sa vivacité en alternant course rapide, imprimée par les élus, et moments de danse au son d’un groupe de musique juché sur un camion plateau. Les chants historiques du mouvement ouvrier français alternaient avec les slogans actuels. « A bas les banques », lorsque le cortège passa devant le siège des grandes banques. « Solidarité avec le peuple grec » scandé par des militants brandissant des drapeaux du PG accolés au drapeau grec... C’est dans cette atmosphère combative que le cortège atteint la place de l’Opéra et se disperse après avoir entonné l’Internationale.

Ce 1er mai fut incontestablement un succès tant pour le mouvement ouvrier que pour le Parti de gauche, qui a fait la preuve de capacités mobilisatrices très impressionnantes.


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