Le système capitaliste est toujours en crise : Nous sommes tous des Grecs (Union syndicale Solidaires)

lundi 3 mai 2010.
 

Cela fait plusieurs semaines que la population grecque se mobilise pour refuser les mesures d’austérité prises par son gouvernement sous la double injonction de la commission Européenne et du FMI. Il s’agit de redoutables plans de rigueur et de vrais programmes d’ajustement structurel : Non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique, hausse de la TVA de 19 à 21 %, baisse de 10 % des dépenses d’assurance, gel des pensions de retraites, réduction de 15 % des salaires, âge légal de départ à la retraite porté à 67 ans, etc.

Les raisons de ces attaques : le niveau d’endettement du pays, à 12,7% pour 2009, est élevé. Ce n’est pas beaucoup plus que d’autres pays, comme la Grande Bretagne avec 12% et l’Espagne avec 10%. Les taux du Japon et des Etats Unis étaient aussi à deux chiffres en 2009. Partout, les cadeaux financiers aux banques, les programmes conjoncturels et les baisses d’impôts ont fait d’énormes trous dans les budgets. Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des états, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Nos gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie. Aujourd’hui ces mêmes banques viennent faire payer l’addition aux peuples. La Grèce est attaquée, le Portugal est dans la ligne de mire, l’Espagne et l’Irlande sont menacées.

Loin de se résigner, le peuple grec se défend et se bat. Plusieurs grèves et manifestations massives ont déjà eu lieu. Le 24 février une grève générale a paralysé le pays. L’Union Européenne, loin d’être solidaire, tergiverse sur son soutien, le monnaie et démontre un peu plus chaque jour qu’elle est seulement au service des marchés financiers et non au service des peuples. L’effet domino risque d’être terrible.

L’Union syndicale Solidaires affirme son soutien au peuple grec et s’inscrira dans toutes les initiatives unitaires de soutien à cette juste lutte du peuple grec, notamment à la grève générale du 5 mai.

En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas au peuple de payer leur crise !

Paris, le 28 avril 2010

Solidaires


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