Parti Socialiste et trucage des votes"Puisqu’aucun engagement n’est tenu, il faut que la justice soit saisie"

lundi 26 août 2019.
 

Pendant que Ségoléne annonçait son programme, Georges frèche promettait 85 % des bulletins de vote de sa fédération ("LE MONDE" daté du mardi 5 septembre).

Des multirécidivistes ! Après tant de rappels à l’ordre, de congrès en congrès, tant de sévères rectifications (cette fois-ci plus de six cent cartes bidons ont déjà été radiées du fichier selon une annonce faite en bureau national sans que l’on sache ni pourquoi, ni lesquelles, ni qui l’a décidé), après la suspension de Frêche pour propos racistes, une nouvelle fois les énergumènes qui règnent en maîtres dans la fédération de l’Hérault se préparent à faire des leurs.

Le vote pour l’investiture du candidat à l’élection présidentielle s’y prépare comme après un stage dans une République bananière. Ces pitoyables truqueurs ont été encouragés avant-hier par la visite de leur candidate , Ségolène Royal, en grande pompe et accompagnée du numéro deux du parti François Rebsamen. Depuis, leur insolent refus de se plier aux règles que tout le parti a mises en place en vue de rectifier les pratiques frauduleuses constatées au moment du congrès du Mans n’a plus de limite.

Quelle rigolade pour eux de soutenir "la République du respect", de lutter contre "la perte des repères", pour la "mise au carré des familles" en bourrant les urnes afin que ces nobles slogans l’emportent ! Cette fois-ci, c’est la fois de trop.

Puisque rien ne sert de réclamer, discuter, argumenter dans les commissions qui travaillent depuis dorénavant deux mois, puisqu’aucun engagement n’est tenu, il faut que la justice soit saisie. Je vais le faire. Car la situation est spécialement grave.

Monsieur Frêche, suspendu du PS, et son homme de main à la tête de la fédération de l’Hérault organisent au vu et au su de tous une opération de truquage des votes impliquant sept mille cartes du PS. L’impact du vote truqué représente deux points dans le résultat final. C’est-à-dire qu’il peut en changer le sens. Que se passe-t-il ?

DES TRICHEURS METHODIQUES ET ENDURCIS

En dépit d’innombrables rappels, mises en garde, admonestations, tout reste tordu comme au premier jour de la discussion. Le fichier des adhérents répartis par section n’a toujours pas pu être vérifié par les mandataires locaux des candidats, les adresses et horaires d’ouverture de tous les bureaux de vote ne sont pas communiqués.

Enfin, et ce n’est pas le moins savoureux... : le premier secrétaire fédéral refuse d’appliquer le contrôle des pièces d’identité des votants car il considère cette pratique, pourtant décidée nationalement, comme « honteuse » et contraire à la « morale socialiste ». Tout cela vient après le constat de pratiques endurcies de mépris et de provocation bien dans le style de cette très glauque équipe. Voyez plutôt.

Demandées depuis le 13 octobre, la liste des secrétaires de sections à contacter arrive le 9 novembre après tous les débats. Elle ne comporte ni les numéros de téléphone ni les mails ! Cette façon si particulièrement sournoise de travailler est destinée à pousser à bout les mandataires tout en rendant leur travail impossible.

Quand après des dizaines de coups de fils et d’interventions de toutes sortes la liste des lieux précis de scrutin parvient enfin, à la date limite et après admonestation solennelle du bureau national, sur rappel du bureau national du PS, sur 118 sections, il en manque 45 et notamment celles qui donnent lieu à contestations réitérées à chaque congrès. Petite provocation, cette liste mentionne cependant le lieu de vote de la lunaire et abracadabrantesque section numéro 11, « section dé-territorialisée », dont le secrétaire est.... le premier secrétaire fédéral.

Qu’est ce qu’une section déterritorialisée ? Personne ne connaissait ce type de section avant que cette fédération ne doivent avouer l’existence de ces deux cent quatre vingt cartes sans attache locale. Ce seraient les cartes de personnes qui ne veulent pas que leur adhésion au PS soit connues localement.... Tel quel !

A ce foutage de gueule s’ajoute à présent un pied de nez savoureux : ...c’est précisément cette très étrange section dont le bureau national avait décidé qu’elle ne voterait pas... Pour le sel de l’humour grinçant de ces messieurs, signalons l’existence d’une section nommée à bon droit "OPAC" qui regroupe un nombre notoire de personnes ayant sans doute un rapport avec l’office de HLM du même nom. Cette section a réussi l’exploit au congrès du Mans de compter davantage de voix pour la motion de Frêche que d’inscrits. Mais ce n’était pas la première fois. Alors pourquoi se géner ensuite ?

POURQUOI TANT D’INSOLENCE

Personnellement je ne crois pas une seconde que François Hollande soit pour quoi que ce soit dans ces sombres trafics. Il suffisait de voir à quel point il était excédé en bureau national lorsque cette question est venue. Mais l’insolence des ces messieurs les caciques de l’Herault est en soi un signe.

Ils savent comment ont été acquis certains votes décisifs dans le passé, notamment celui du référendum et celui du vote du congrès de Dijon où les minorités ont été flouées des quinze mille voix qui ont fait la différence, sans parler du vote pour le congrès du Mans où, le nombre de votants a doublé dans le transfert entre Montpellier et Paris !

Ces gens là savent qui ils ont servi. C’est pourquoi ils se savent intouchables même après des décisions du bureau national. La preuve. Au précédent congrès ces messieurs avaient déjà été pris la main dans le sac. Après des heures de discussions, la garde rapprochée de Solférino avait concédé l’annulation des votes de trois sections. C’était certes symbolique. Mais c’était un premier pas. Au moment du vote final, cette réserve fut purement et simplement levée sans autre discussion et le résultat des trois sections réintégré à la grande hilarité des tricheurs qui narguaient leurs victimes.

Comment s’étonner dès lors qu’ils se croient tout permis : seule fédération de France qui n’ouvre pas sa presse fédérale aux débats des candidats, seule qui n’installe pas de commission fédérale d’organisation sans y être contrainte par une décision nationale, puis qui ne respecte aucune des prérogatives de cette commission, seule qui n’annonce aucune des réunions contradictoires prévues par le règlement de cette campagne, seule qui ne donne pas la iste des secrétaires de section, seule dont le premier secrétaire fédéral est en même temps le président du comité de soutien de Ségolène Royal tandis que Georges Frêche président du comité régional de soutien, reçoit la dame en toute majesté !

Dans l’Hérault éclate la supercherie de tout ces bla blas du prêche Royaliste sur la rénovation des pratiques, le respect, la révolution contre les éléphants et tutti quanti. A chaque visite de Ségolène Royal et chacune de ses embrassades avec ces messieurs les hommes qui vont bourrer les urnes pour elle, ils se savent davantage impunissables. Et ceci dès le premier jour. Sans qu’elle n’ait jamais le moins du monde protesté ni manifesté la moindre prise de distance avec le monsieur que le parti socialiste a suspendu pour avoir traité les harkis de sous hommes ! C’était le 22 septembre et Georges Frêche annonçait que la Fédération de l’Hérault donnerait 85% des voix a Ségolène.

Ce jour là sans crier gare cette fine équipe lachait Straus Kahn et passait à Ségolène avec la certitude du résultat du vote dans tous les cas. Et comme ce sont eux qui tiennent dorénavant la clef du deuxième tour, ils se pensent au dessus de toute prise. Tant que l’affaire reste dans les instances du parti... Mais la justice, elle, se fiche des moyens de pressions dont disposent ces messieurs. C’est vers elle qu’il faut se tourner si nous n’obtenons pas une capitulation sans condition de cette bande !


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