Hautes Pyrénées Après les régionales Interview de MP Vieu

jeudi 29 avril 2010.
 

Réélue au conseil régional, Marie-Pierre Vieu est à l’heure des choix. Présidente du groupe Front de gauche à la région, elle s’apprête à céder sa place de première secrétaire du PCF sur les Hautes-Pyrénées pour mieux se concentrer sur Tarbes. Interview.

Quelle analyse faites-vous du dernier scrutin ?

On est aujourd’hui en situation que la gauche gagne 2012 mais sans mobilisation de l’électorat abstentionniste, tout est remis en cause. Il y a un refus majeur d’une politique de droite et de l’UMP. À gauche, il y a une situation bouleversée. Les résultats aux régionales consolident les résultats acquis par le Front de gauche aux européennes.

J’ajoute qu’il était plus facile de voter J.-L. Mélenchon aux Européennes que pour une liste conduite par Christian Picquet aux régionales. Il faut maintenant continuer à construire ce socle qui a vocation à gagner une dimension populaire et sociale qu’il n’a pas encore suffisamment.

Le poids du Front de gauche à la région ?

On n’est pas dans le vrai rapport de forces par rapport aux résultats. Martin Malvy a apprécié plus positivement le résultat d’Europe écologie que le nôtre. A-t-on payé le fait de ne pas être rassemblés dès le premier tour ? Cela fait partie des petits aléas. En Midi-Pyrénées, le Front de gauche a préservé la vice-présidence aux transports, pas la mienne à l’économie solidaire. Les Hautes-Pyrénées se retrouvent sans vice-présidence. Cette situation a provoqué plus d’émotion dans les rangs socialistes que chez les communistes.

Il y a eu une forte abstention dans les quartiers populaires de Tarbes ?

L’électorat classique du PCF existe toujours mais a bougé. Il y a des bastions communistes moindres du fait de l’abstention mais on voit des bureaux de vote (Voltaire par exemple) où se redéploie une influence Front de gauche.

On regagnera Tarbes dans la mobilisation de l’électorat populaire au sens large car Tarbes reste une ville populaire.

Et Tarbes ?

En permettant à la gauche de revenir au premier plan, cette élection a libéré les mobilisations sociales. Sur le marché, on croise à nouveau des gens de gauche qui n’ont plus peur de se montrer. Ces élections sont une sorte de coming-out collectif : on est de gauche et on peut le dire. Gérard Trémège n’est pas au mieux de sa forme, il a des dossiers difficiles comme les caméras de surveillance, le COS, l’aménagement de l’Arsenal et les problèmes de dépollution, l’équilibre de la ville... Pendant un premier mandat, Gérard Trémège a bénéficié des grands travaux structurels faits par la municipalité communiste. Aujourd’hui, on est dans le dur avec des grands travaux dans une période difficile. Les cartes se redistribuent. Mais il ne faut pas crier victoire. Il y a six ans, on a gagné les régionales et on a vu la suite.


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