Paris 6 avril 2010 Meeting "unitaire" d’une gauche qui voudrait faire bloc sur la défense des retraites

samedi 8 mai 2010.
Source : AFP
 

La gauche a affiché jeudi soir 6 avril son unité pour "faire front face au gouvernement" sur les retraites, le temps d’un meeting avec ses leaders, Jean-Luc Mélenchon (PG), Pierre Laurent (PCF), Cécile Duflot (Verts), Olivier Besancenot (NPA), au côté d’un PS représenté par Razzy Hammadi, de son aile gauche.

Après un 1er mai syndical peu mobilisateur, ce premier meeting unitaire depuis celui de décembre sur le service public, a fait salle comble —plus de 500 personnes, et du monde dehors— à La Bellevilloise, haut lieu branché de la gauche à Paris.

L’association Attac et la Fondation Copernic, à l’origine du meeting, avaient lancé en avril un appel actuellement signé par 50.000 citoyens "pour faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites".

C’est sous ce slogan en fond de scène qu’une quinzaine d’intervenants se sont succédé à la tribune des politiques mais aussi des représentants syndicaux notamment du FSU, Solidaires, CGT finances, Unef, Confédération paysanne.

D’emblée, le président de Copernic, Willy Pelletier, a donné le ton : "ce gouvernement ne veut pas réformer les retraites mais organise la peur sur l’avenir. Nous, nous défendons la civilisation du tous ensemble".

Pour Pierre Laurent, numéro deux du PCF - qui remplaçait Marie-George Buffet : "nous sommes ici pour faire front, face à un gouvernement qui veut passer en force". Il a dénoncé un gouvernement qui organise "l’intox autour de chiffres fantaisistes" et "une parodie de débat", appelant à la "mobilisation" pour la journée syndicale du 27 mai.

Olivier Besancenot a lancé : "Ce soir, c’est un engagement que les organisations politiques et syndicales prennent pour mener une campagne unitaire", "une campagne jusqu’à la victoire".

"Quand toute la gauche politique et sociale parle d’une seule voix +on ne touche pas aux retraites à 60 ans+, du côté de l’Elysée, on raisonne un peu différemment que quand la gauche hésite, est divisée ou dit +une fois 60 ans, une fois 62 ans+", en allusion à certains propos flous de Martine Aubry.

"Il n’y a pas de place pour le sectarisme les querelles de chapelle ni au niveau social, ni au niveau politique", a martelé le leader du NPA. Son appel à participer à ce meeting n’a pas été entendu de la patronne du PS, mais Razzy Hammadi, proche du porte-parole Benoît Hamon, reconnaît : "Evidemment ici nous ne sommes pas d’accord sur tout mais nous savons qu’il va falloir porter les alternatives, mobiliser les concitoyens".

Selon lui "lorsque l’essentiel est en jeu, la gauche est en capacité de se rassembler, de se mettre en mouvement pour résister et demain, je l’espère aussi, de proposer".

Mais pour Cécile Duflot, outre la mobilisation "il est nécesaire que nous ayons une discussion sur les alternatives et les propositions". "Il faut préparer un discours qui s’oppose aux solutions préfabriquées du gouvernement".

Jean-Luc Mélenchon, lui, réclame une "votation citoyenne" sur les retraites : "L’arbitre, c’est la souveraineté populaire", "il faut se battre pour qu’il y ait un referendum" que la Constitution réformée permet. "C’est entre maintenant et le 7 septembre qu’il faut agir", en dénoncant "l’empire de la peur".

Mais, prévient-il, la "première condition, c’est d’être ensemble. Si on se dispute, on est perdus".

"Rien n’est jamais écrit", a assuré Annick Coupé (Solidaires) "Le calendrier est extrêmement court, mais tous ensemble, on peut gagner".

D’autres initiatives unitaires sont prévues, notamment à Marseille le 7 juin


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