Petites nouvelles des prédateurs sans morale A) Les caïds du CAC 40 empochent des fortunes et veulent sacrifier 90% de la population (retraite, salaires, sécurité sociale...)

jeudi 20 mai 2010.
 

A1) Les rémunérations fixes des prédateurs en 2009

Antonio Belloni, directeur général délégué de LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) mène la course en tête des bonzes du CAC 40 si l’on ne prend en compte que les rémunérations fixes et variables 2009 avec 5 412 948 euros. Suivent :

* Bernard Arnault (PDG de LVMH) 3 999 091 euros

* Chris Viehbacher (Directeur Général de Sanofi Aventis) 3 669 973 euros

* Jean Paul Agon ( DG de L’Oréal) 3 420 000 euros

* Gérard Mestrallet (PDG GDF Suez) 3 338 493 euros

* Henri de Castries (président d’Axa) 3 284 364 euros

Franck Riboud (Danone), François-Henri Pinault (PDG de PPR), Christophe de Margerie (Total), Martin Bouygues (Bouygues)...

A2) Les cumulards  : comment ils multiplient leurs rémunérations

Bernard Arnault, patron de LVMH a seulement perçu 3 999 091 euros de rémunérations fixes et variables plus 119 694 euros de jetons de présence dans les Conseils d’administration. Risquant la misère, l’homme le plus riche d’Europe s’est fait attribuer dans l’année 2009 plus de 5 millions d’euros en stocks options.

Tous les dirigeants du CAC 40 se gavent de stock-options et d’actions gratuites. Aux 2,4 millions d’euros de rémunérations perçus en 2008 par Martin Bouygues (le groupe n’a pas encore publié les chiffres pour 2009), il faut ajouter 1 million d’euros de stock-options. Christophe de Margerie, directeur général de Total, a lui perçu 1,7 million d’euros de stock-options en 2009, Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi -Aventis, 3,4 millions.

En comparaison, les jetons de présence apparaissent comme une sorte d’argent de poche. Mais dans ce milieu, on a de grandes poches : la plupart de ces récidivistes du jeton siègent dans plusieurs conseils d’administration de fi liales et d’autres groupes du CAC 40.

A3) Une présence qui rapporte : les conseils d’aministration

Savez-vous combien a touché Antoine Bernheim en jetons de présence pour participation aux conseils d’administration de LVMH durant l’année 2009 : 930 000 euros. Les 19 administrateurs de LVMH remercient les salariés qui acceptent de se serrer la ceinture pour payer de tels jetons de présence.

Le deuxième conseil d’administration le plus bling-bling en masse est celui d’Axa  : ses réunions intimes coûtent au groupe d’assurance la coquette somme de 1,85 million d’euros par an.

Vivendi et Total paraissent plus près de leurs sous, puisque l’un distribue 1,28 million d’euros et l’autre 1,3 million, mais comme tous deux comptent moins d’administrateurs, 12 pour le premier et 15 pour le second, cela rapporte bien plus à chacun d’entre eux.

Heureusement pour eux, ces jetons de présence ne sont que de l’argent de poche pour la plupart de ces messieurs et de ces quelques dames.

A4) Salaires : deux poids, 
deux mesures

Dans une étude récente sur les très hauts salaires du secteur privé (égaux ou supérieurs à 215 600 euros par an), l’Insee montre que ces rémunérations ont bénéficié d’un coup de pouce annuel de 5,8 % entre 2002 et 2007, contre une augmentation de 2,3 % en moyenne pour l’ensemble des salariés. L’Institut note en outre que si les revenus d’activité des Français ont progressé de 11 % entre 2004 et 2007, ceux du patrimoine ont augmenté de 46 % et les revenus exceptionnels (stock-options, actions gratuites, etc.) de 55 %. Les 0,01 % les plus riches, comprenant notamment nos bonzes du CAC 40, disposaient en moyenne en 2007 de 1,5 million d’euros de revenus d’activité, auxquel s’ajoutent un autre million de revenus du patrimoine (valeurs mobilières) et un peu moins de 600 000 euros de revenus exceptionnels.

A5) Prédateurs du CAC 40 et financiarisation de la gestion des entreprises

Un exemple lié à la question des rémunérations des PDG permet de comprendre comment celles-ci contribuent à cette financiarisation de la gestion des entreprises. Chez Vivendi, le président du directoire, Jean-Bernard Lévy, a perçu une rémunération salariale de 2,5 millions d’euros, mais sur ce total, 1,6 million est constitué d’une part variable dépendante des résultats financiers du groupe. S’ajoute à cela 1,2 million d’euros de rétributions sous forme de titres financiers, stock-options et actions de l’entreprise. C’est dire que les trois quarts de sa rémunération sont sous contrainte de rentabilité. Si Monsieur le président veut gagner sa vie, il est incité à perturber celle des autres.


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