Dans les années où la jeunesse des années 1968 aspirait massivement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, où elle faisait grève, où elle se battait si nécessaire sur des barricades, la situation sociale des jeunes n’était pas idéale. Cependant...

Jusqu’en vers 1975, les salariés de moins de 30 ans touchaient en moyenne un salaire inférieur de 15% à celui des salariés de 50 ans. Aujourd’hui, cet écart atteint 40% et ne fait que grandir.

Jusque vers 1975, le taux de chômage des jeunes sortis depuis douze mois du système éducatif ne dépassait pas 6%. Que s’est-il passé ?

Les prédateurs du grand patronat et de la finance ont pris le dessus au niveau mondial dans les années 1980 et la situation des jeunes a rapidement empiré.

Les nombreux cadeaux faits aux entreprises, aux riches et aux actionnaires ont été payés cash par les jeunes. En 1990, le taux de chômage des jeunes sortis depuis douze mois du système éducatif atteint 30%. Depuis cette date, ce pourcentage n’est pas redescendu sous les 30%.

Pourquoi les prédateurs du capitalisme organisent-ils la précarisation de la jeunesse (sauf leurs enfants, bien sûr) ? pour créer une masse de personnes pauvres prêtes à travailler pour de petits revenus, de mauvais statuts et qui poussent ainsi les salaires comme le droit du travail à la baisse.

Quel lien entre chômage à la sortie de l’école et précarité de la société ? Ce sont les jeunes ayant du mal à trouver un emploi à la sortie de la scolarité qui fournissent la grande masse des précarisés de la société :

L’INSEE a analysé le devenir des 30% de jeunes n’ayant pas trouvé d’emploi dans les 12 mois après leur sortie du système éducatif. Dix ans après, 65% se trouvaient en situation de précarité (chômage, CDD, emploi précaire...).

Cela a évidemment de lourdes conséquences pour la retraite. Le ministère du travail vient de calculer qu’une personne de 30 ans a aujourd’hui, en moyenne, travaillé 12 trimestres de moins que son semblable 25 ans plus tôt. Qu’on ne nous dise pas que cela est dû essentiellement à la prolongation des études puis que ce sont les jeunes les moins diplômés qui subissent le plus cette situation de précarisation grandissante.

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