Philipps Dreux : une nouvelle fois, les intérêts financiers priment sur ceux des salariés

jeudi 18 février 2010.
 

Samedi 13 février, la direction de Philips à Dreux a annoncé, de manière unilatérale, qu’elle décidait de fermer son site en Eure et Loir. Ce sont les 212 salariés encore employés par l’entreprise (qui a généré 176 millions d’euros de bénéfices fin 2009 dans le cadre du pôle « Electronique Grand Public » de Philips) qui se retrouvent sur le carreau, jetés, après des semaines de luttes, dans l’incertitude du lendemain.

C’est par le biais de lettres recommandées que la direction de Philips a intimé l’ordre à ses salariés de ne pas se rendre sur leur lieu de travail « à compter du lundi 15 février 2010 ».

Ce faisant, elle a fait le choix, dénoncé par les syndicats comme une « méthode de voyous », de ne pas respecter les décisions des autorités administratives et de l’Etat qui ne reconnaissent pas un Plan de Sauvegarde pour l’Emploi (PSE) non conforme à la législation (les syndicats n’on pas rendu d’avis sur ce Plan, ce qui est obligatoire pour qu’il puisse être validé).

Philips propose désormais des plans de reclassements internes aux ouvriers dont certains se voient proposer des postes d’opérateurs en Hongrie pour un salaire de 450 euros par mois avec "pratique de la langue hongroise requise"...

Pour sa part, le ministre de l’industrie, Christian Estrosi, veut vendre, dans une opération de communication, que 300 postes seront créés pour compenser la fermeture du site. Pour ce faire, il annonce la création, dans la région, d’un centre d’appel, d’un centre de fabrication d’appareils électro-ménagers, et d’une cuisine centralisée de Sodexo.

Dans le même temps, il vient d’annoncer qu’il recevrait syndicats et direction de l’entreprise jeudi 18 février à 8h30 au ministère à Paris-Bercy.

Un rassemblement est prévu à 8 heures. Le Parti de gauche sera représenté par une délégation nationale.

En effet, plus que jamais, nous devons rester vigilants et soutenir toutes les actions qui seront prises dans les prochaines semaines par les salariés en lutte à Dreux.

Le PG exige du gouvernement qu’il fasse respecter la loi. Des sanctions doivent être prises contre la direction de l’entreprise. Plutôt que des déclarations de soutien hypocrites de Christian Estrosi ou de Nicolas Sarkozy sur la défense de l’industrie en France, il faut des actes pour sauver les emplois et l’outil industriel menacés.


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