Le Front de gauche a choisi son camp. Pour Guilhem Sérieys, en charge de conduire la liste dans l’Aveyron, l’adversaire est à droite : Nicolas Sarkozy tout en haut et Jean-Claude Luche dans le département.

Tête de liste UMP dans l’Aveyron et président du conseil général : voilà les deux raisons pour lesquelles Jean-Claude Luche se retrouve dans le collimateur. « S’il veut aider l’Aveyron, qu’il réclame au gouvernement de payer ses dettes à notre département, qu’il défende les services publics, qu’il défende la ruralité ! Au contraire, il partage le bilan de destruction des emplois du gouvernement » lance Guilhem Serieys. Entouré de Christian Picquet (tête de liste régionale) et Charles Marziani (vice président sortant du conseil régional), c’est lui qui animait la première réunion publique du Front de gauche.

Le deuxième « tir » est lié à sa fonction de président du conseil général. D’abord parce que le meneur du Front de gauche juge intolérable le report du vote des taux de fiscalité : « On ne peut quand même pas établir le rythme de la vie du département en fonction du rythme électoral de Jean-Claude Luche ! » Ensuite parce qu’il ne conçoit pas un président de conseil général élu au conseil régional : « À part lui, aucun président de département n’est candidat : ce n’est pas un hasard. Et l’Aveyron a besoin d’un président présent ».

Face à cette « droite qu’il faut sanctionner », Guilhem Sérieys invite les électeurs à le rejoindre sur « la seule voie clairement alternative, celle du Front de gauche ».

Le candidat n’exclut pas tous ses rivaux. Discuter avec les socialistes, avec les écologistes : pourquoi pas. Après tout, il partage encore actuellement les bancs du conseil régional avec eux et ne s’en plaint pas.

En revanche, pas question d’accueillir le Modem qui n’a rien « trouvé de mieux que d’envisager la hausse de la TVA pour compenser les déficits de l’État ! Ce n’est pas notre projet, et c’est une démarche que nous ne partagerons jamais ».