Contre "Frèche-la-honte", symptôme des dérives de la régionalisation, votez René Revol !

dimanche 7 février 2010.
 

Qui doute encore de la psychologie délirante de Georges Frêche ? Sans doute va-t-il encore évoquer des propos mal compris, des procès injustes menés contre lui par "les parisiaingues qui n’aiment pas les méridionaux" et ainsi de suite. Finalement selon Frèche, les méridionaux sont nécessairement des gens ignares."Mes électeurs sont des cons" avait-il d’ailleurs lâché devant la caméra d’un journaliste, il y un an. Frèche, c’est vraiment l’élégance. Mais, à présent, le refrain du pauvre martyr, qui parle comme tous les Français modestes, doit cesser. En réalité, Frèche est un intellectuel qui méprise le peuple car pour lui, parler comme le peuple, c’est être vulgaire. Son argumentation de défense, bien faible, commence à être connue et à lasser. Tout ceci doit cesser au plus vite, car c’est la gauche dans son ensemble qui est éclaboussée indistinctement.

Cette situation révèle les dérives du fonctionnement des Régions, dans lesquelles des baronnies se construisent à coup de subventions. Dans n’importe quel système démocratique, Georges Frèche aurait été remplacé ou se tairait, depuis longtemps. Là, au contraire, il reste en place et continue de balancer depuis plus de 10 ans contre les uns et les autres sur un registre nauséabond. En coulisse, il est détesté par la majorité des élus locaux. Mais publiquement, personne ne bronche, ou presque. Si personne pendant des années n’a réagi, c’est qu’en interne dans le PS la Fédération de l’Hérault totalement verrouillée par l’appareil bureaucratique de Frèche "pèse" lourd, et il vaut mieux l’avoir avec soi. En externe, nombre de maires craignent, à juste raison, que la moindre condamnation des propos de « Georges » dans la presse locale (le célèbre Midi Libre notamment) ait pour conséquence immédiate le retrait du soutien de la Région dans tel ou tel projet couteux (Gymnase, lycée, …). « L’affaire Frèche » est un symptôme affligeant : la Régionalisation qui devait rapprocher les citoyens des lieux de décisions a mis en place un système de clientélisme, qui peut devenir grotesque quand le Président « disjonte ». Dire Stop à Frèche vraiment, c’est aussi dire : les Présidents omnipotents et incontrôlables, ça suffit !

Mon propos n’est pas de réclamer de la part des élus un langage policé et mièvre. Des déclarations " hautes en couleurs" peuvent parfois être utiles pour briser une pesanteur (politique ou médiatique) face à une situation qui ne peut plus durer. Mais là, rien de tel dans les déclarations de « Fréchou ». On y trouve depuis des années, seulement de la vulgarité, de la bassesse, des phrases ambigües et blessantes qui font rire les racistes et les ignorants. A l’inverse, un élu doit faire de la pédagogie ; à tout moment il doit être un instituteur des valeurs de la République. C’est la base de tout quand on est un républicain de gauche. Après, il peut le dire avec les mots qu’il veut, avec le ton qu’il veut. Mais toujours il doit garder en tête que sa mission, son mandat (et son honneur) et de chercher à éveiller les consciences et les élever. Frèche lui, c’est la politique du caniveau et du carnet de chèque…

« Rigole abruti à mes blagues de bistrot ! Combien tu veux pour la fermer et faire allégeance ? Et vote pour moi, sinon gare à ta gueule… » Voilà comment on pourrait résumer la politique de Frèche, et cela fait des années que cela dure ainsi. Je me souviens, il y a 20 ans, l’avoir vu insulter dans le hall de la Mairie de Montpellier un représentant syndical qui menait une délégation de personnels des cantines municipales, en lui disant : "T’es une merde, tu n’as pas de c..." . Personne n’avait osait répondre. Minable et humiliant. Il fut pourtant exclu, il y a deux ans, du PS, mais aujourd’hui candidat soutenu par les mêmes socialistes. Jusqu’à quand ? Aubry vient de dire que cela suffisait (il était temps, que de temps perdu). J’apprends même à l’instant qu’elle propose le remplacement de Frèche par Hélène Mandroux, Maire de Montpellier. Tant mieux, mais curieux. Est-il plus grave d’insulter un membre du BN du PS que des joueurs de l’équipe de France ? Ses propos précédents, toutes les autres blagues racistes antérieures, ça n’était pas suffisant pour l’écarter de la tête de liste ? Mme Hélène Mandroux a aujourd’hui pris ses distances avec Frèche, mais elle fut pendant 15 ans au coeur du système du "grand baron". On fait mieux comme rupture avec la passé, non ? Bon, je fais confiance à mes amis localement pour apprécier la nouvelle situation, mais c’est tout de même très tard. C’est un système entier qu’il faut changer plutôt que créer une nouvelle concentration de pouvoir entre la Maire de la plus grande ville de l’Hérault et la Présidence de la Région, les paroles folles et les blagues racistes en moins.

Alors, dans ce chaos, il faut tout faire pour que la Région reste à gauche. Il faut battre la droite qui, bien sûr, se frotte les mains. Nous n’oublions pas qui sont nos adversaires : c’est l’UMP. Mais garder la Région à gauche c’est possible, car la gauche en Languedoc-Roussillon ce n’est pas que le visage repoussant de Georges Frèche, c’est aussi celui de René Revol, Maire de Grabels et mon camarade du Parti de Gauche, qui conduit la liste qui rassemble toute l’autre gauche. C’est-à-dire le PCF, le PG, le NPA, les Alternatifs, le M’PEP, etc… René c’est « l’anti frèche ». A la vulgarité, il répond par l’intelligence. A la brutalité, il répond par l’argumentation. René Revol, professeur d’économie, auteurs de nombreux ouvrages, est un de mes maîtres en politique. C’est lui qui, il y a près de 25 ans maintenant, a fait mon éducation politique, pendant des mois, dans des salles de travail de la Cité Universitaire de Vert-Bois à coté de Montpellier III. Jeunes étudiants, le petit groupe d’étudiants avec lequel j’étais, nous l’admirions tous. René Revol, c’est l’honneur de la politique, et je suis fier de l’avoir pour ami.


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