« Nous sommes la révolution de la gauche » Meeting du Front de Gauche à Marseille

vendredi 29 janvier 2010.
 

Fantaisie ou clin d’œil ? En tout cas, la disposition en V des chaises imageait à la perfection l’état d’esprit du lancement, mardi soir aux docks des Suds, du Front de gauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur : faire gagner la gauche. Un millier de personnes et quelques intervenants ont porté la même ambition : créer, selon les mots d’Anne Mesliand, syndicaliste, universitaire, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône, « un pôle ou s’ancre le besoin d’un changement de société ». Faire gagner la gauche, c’est, lapalissade, d’abord défaire la droite, ont répété plusieurs orateurs. « Pas question de nous mettre un Sarkozy bis dans la région », a déclaré Jacques Lerichomme (Gauche unitaire). « Sarkozy veut faire de cette élection un test national. Nous le prenons au mot, nous aussi nous voulons en faire un test national », a lancé Luc Léandri (Parti de gauche) tandis que Jean-Marc Coppola, tête de liste régionale, a évoqué « un référendum sur la politique du gouvernement ».

Mais faire gagner la gauche, c’est aussi promouvoir son « renouveau », comme l’a rappelé Pierre Dharréville, secrétaire de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône : « Nous sommes l’audace de la gauche, nous sommes la révolution de la gauche. » Et peut-être un futur débouché pour le mouvement social, comme en a exprimé l’a souhaité Jean-Luc Botella, syndicaliste CGT à La Poste : « Ce que j’attends du Front de gauche, c’est une perspective pour continuer le combat que nous menons dans la rue. » On notait également la présence de Jean-Paul Moatti, chercheur qui sera candidat, Pascal Galéoté, secrétaire du syndicat CGT du Port autonome de Marseille, et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. Pour Jean-Marc Coppola, « le triple effet Front de gauche, c’est : le renforcement de la gauche en Paca, le rejet de la politique de la droite et le début de la construction d’une alternative dans le pays ». « Ne comptez pas sur moi, ni sur le Front de gauche, pour critiquer tous azimuts le bilan de la majorité régionale », a-t-il poursuivi avant d’avancer des propositions : gratuité des TER, une Maison publique de l’eau, un fonds régional pour un nouveau mode de développement social et écologique.

Christophe Deroubaix


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