Après le recrutement du PRG Thierry Deville comme tête de la liste Barèges en Tarn-et-Garonne, le doute n’est plus permis. Brigitte Barèges est bien la protégée d’un Jean-Michel Baylet qui mange à tous les râteliers en imposant ses candidats aux listes PS et UMP, si l’on peut encore considérer que Brigitte Barèges conduit vraiment une liste UMP.

Après des relations exécrables entre Brigitte Barèges et Jean-Michel Baylet, la situation s’est brutalement normalisée à la veille de la réélection de Brigitte à la mairie de Montauban en 2008. Jean-Michel Baylet aurait favorisé son élection pour conserver sa suprématie dans le département avec le contrôle du conseil général et de trois des quatre sièges de parlementaire. Un maire socialiste à Montauban aurait chamboulé le rapport de forces internes à la gauche, et par contrecoup fragilisé les positions de Baylet.

Le préfet, Alain Rigolet, n’en est pas surpris : au moment de son départ de Montauban, il avait placé Brigitte Baylet et Jean-Michel Barèges dans le même sac du « mélange des genres », du « cumul des fonctions » et du « clientélisme forcené ».

La victoire, en juin 2007, dans la 2ème circonscription de Tarn-et-Garonne, de Sylvia Pinel, une protégée de Jean-Michel Baylet, contre le député UMP Jacques Briat, semble également avoir été favorisée par un rapprochement entre les deux feudataires. L’un et l’autre ne supportaient pas Briat. Brigitte Barèges a alors envoyé dans la circonscription une proche amie, Valérie Rabassa, UDF. Après avoir recueilli plus de 10% au premier tour, la dame ne s’est pas désistée pour Briat. De Toulouse, des dirigeants UDF ont même appelé à voter pour Sylvia Pinel !

Le tandem Baylet-Barèges aurait-il élaboré un plan secret pour noyauter le conseil régional, tout en ayant la mairie de Toulouse en ligne de mire ?

En tout cas le dual de radicaux Sylvia Pinel contre Thierry Deville (respectivement têtes des listes PS et UMP en Tarn-et-Garonne), ne devrait pas donner lieu à des ébats trop violents, mais plutôt à des effusions de flan !