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Nous sommes une soixantaine de personnes, rassemblées devant le palais de justice de Paris pour soutenir les syndicalistes en grève de la faim depuis 16 jours. GrDF les assigne en référé pour occupation illégale des locaux syndicaux, situés rue Pétrelle, à Paris.
Anne Debrégeas de la fédération Sud énergie nous informe que la rencontre d’hier avec la direction n’a permis aucune avancée. Puis propose une prise de parole des soutiens présents, syndicalistes et politiques (Sud Solidaires, CGT, Sud éducation, Sud énergie, Sud La Poste, PCF, NPA, PG, Alternatifs, Vert...).
Tous soutiennent les grévistes de la faim, stigmatisant la répression antisyndicale en expansion. Dénonçant les pratiques managériales désastreuses du privé qui sont transférées dans les entreprises passées du public au privé.
Le référé a lieu dans la chambre du conseil de la première chambre. La magistrate et les deux avocats sont assis autour d’une table au milieu de la pièce. Nous sommes une quinzaine debout, tassés près de la porte d’entrée.
L’avocat de GrDF demande l’expulsion des grévistes des locaux syndicaux, prenant comme arguments l’état de santé des grévistes de la faim d’une part, et les nuisances et troubles induits par cette occupation d’autre part. Selon lui, il y aurait un danger imminent et un trouble illicite.
L’avocat des syndicalistes soulève trois points :
annulation du licenciement qui porte atteinte à la liberté syndicale ;
aucun trouble illicite n’est constaté ;
l’expulsion des locaux syndicaux ne garantie pas la fin de la grève de la faim. Au contraire, les grévistes, actuellement à l’intérieur de locaux chauffés, rejoindraient René-Michel Millambourg sous une tente sur le trottoir, dans le froid...
GrDF a recours a des arguments infondés. La magistrate prévoit la décision du référé pour le 7 janvier 2010.
Les parties s’accordent pour reconnaître l’urgence de la situation.
L’occupation continue !
Lucas Gomez et Leguy
le 30 décembre 2009
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