Elections régionales : un état de la situation... (Pierre François Grond, direction du NPA)

vendredi 11 décembre 2009.
 

jeudi 10 décembre 2009 10490.jpg Crédit Photo : Photothèque Rouge/Milo À quelques semaines du lancement de la campagne régionale, un premier état des lieux s’impose pour le NPA au lendemain de notre consultation nationale et à la veille d’un Conseil politique national le 13 décembre qui lancera la campagne nationale de notre parti.

En l’absence d’un accord national satisfaisant les conditions politiques que nous avons posées, c’est désormais dans les régions que se discutent les listes et d’éventuels accords régionaux. Il est vrai que les dernières embardées de Jean-Luc Mélenchon qui désormais s’intéresse de près à Europe Écologie, montrent bien que, dans la gauche radicale, les problèmes ne sont pas des oppositions entre unitaires et sectaires, mais bien des choix d’orientation et de cohérence. Choix d’indépendance vis-à-vis de la gestion libérale menée par le PS. Cohérence dans les partenaires choisis : après avoir fait de la gauche du « non » aux traités constitutionnels l’alpha et l’oméga de sa politique, voilà le leader du Parti de gauche qui part draguer dans les eaux d’Europe Écologie.

Dans un contexte de crise économique et écologique, d’offensive globale du Medef et de la présidence Sarkozy, nous voulons faire de ces élections, en lien avec les mobilisations, un moment de riposte. Sur le terrain même des offensives de la droite : l’emploi, la répartition des richesses, la lutte des sans-papiers, la relance des opérations guerrières en Afghanistan, le retour d’une offensive sécuritaire aux relents racistes. À mi-mandat présidentiel, ces élections régionales prendront incontestablement valeur de test national. Il s’agit dès lors pour nous de défendre des mesures marquant une rupture sociale et écologique afin que la crise ne soit pas payée par le plus grand nombre.

La gauche, comme on le sait, gère la plupart des régions. Ces élections auront valeur de bilan pour les majorités sortantes qui associent le plus souvent à une majorité d’élus socialistes, des communistes et des écologistes voire des élus du Parti de gauche. Le PS avait promis de faire des régions des espaces de résistance aux politiques de la droite. Avec le résultat que l’on connaît : subventions aux entreprises, aux lycées privés, privatisations.

C’est donc avec l’ambition d’un regroupement des forces de la gauche radicale, en indépendance complète avec les politiques social-libérales, que le NPA a abordé nationalement, et maintenant régionalement, ces élections. Il y a aujourd’hui des accords unitaires en gestation dans deux des cinq régions où le PCF se présente directement avec le PS. En Bretagne, entre autres, le NPA, le PG et des forces du PCF du Morbihan, mettent en place un cadre commun pour aborder cette échéance. De la même façon, en Lorraine, des discussions entre le PG, le NPA, les Alternatifs, et des militants antilibéraux locaux pourraient déboucher sur un accord politique. Des discussions se poursuivent dans certaines régions, dont celle du Languedoc-Roussillon, un cas un peu à part lié à la personnalité de son président Georges Frêche. Dans beaucoup de régions, le processus de discussion qui s’est poursuivi a été interrompu unilatéralement par le PCF. Pour être complet, il faut également ajouter que les Alternatifs organisent une consultation nationale.

Pierre-François Grond


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