Grand emprunt, grande illusion

mardi 15 décembre 2009.
 

En dépit d’effets d’annonce savamment distillés depuis des mois, le grand emprunt s’est dégonflé au point de ne plus porter que sur 22 milliards d’euros. 13 milliards qui existent déjà dans le budget de l’Etat et avaient été prêtés aux banques sont en effet recyclés. C’est par cet artifice qu’on atteint le niveau de 35 milliards d’investissements publics.

Nicolas Sarkozy vient de se livrer à un exercice d’illusionniste avec ses annonces sur le grand emprunt, rebaptisé « emprunt national ».

En dépit d’effets d’annonce savamment distillés depuis des mois, le grand emprunt s’est dégonflé au point de ne plus porter que sur 22 milliards d’euros. 13 milliards qui existent déjà dans le budget de l’Etat et avaient été prêtés aux banques sont en effet recyclés. C’est par cet artifice qu’on atteint le niveau de 35 milliards d’investissements publics.

Le recours à l’emprunt prépare de nouvelles coupes sombres dans les services publics, puisque les ministères devront financer les intérêts de l’emprunt par des économies et donc des suppressions de postes. Puisque que le gouvernement a déjà supprimé 100 000 postes de fonctionnaires depuis 2007, c’est donc la continuité de l’Etat et du service public qui est maintenant directement menacée.

Les priorités affichées de cet emprunt ne vont faire qu’aggraver les méfaits actuels de la politique du gouvernement. Exemples :

- la mise aux normes anglo-saxonnes des universités avec 8 milliards pour quelques pôles d’excellence au détriment de la formation du plus grand nombre,

- de nouvelles aides aux entreprises sans véritable contrepartie pour l’emploi, les salaires et la conversion écologique de la production,

- enfin la désastreuse priorité donnée au nucléaire au détriment de toute alternative énergétique véritable.


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