Plus de 100 000 personnes à la manifestation internationale de Copenhague pour lutter contre le changement climatique (communiqué du PG et 3 articles)

lundi 14 décembre 2009.
 

La manifestation du 12 décembre, point d’ orgue des mobilisations à Copenhague, a réuni dans les rues de la capitale danoise plus de 100 000 citoyens pour exiger une réponse urgente des gouvernements face au changement climatique.

Le Parti de gauche, aux cotés de 500 organisations venues du monde entier, a participé au succès de cette initiative sous le mot d’ ordre " changeons le système, pas le climat".

Cette manifestation est l’une des plus importantes jamais organisées au Danemark depuis des années.

Les délègué-e-s du PG ont également participé à la réunion du groupe de travail du Parti de la gauche européenne qu’il s’apprête à rejoindre .

Ils participeront egalement dimanche 13 décembre à plusieurs débats du "Klimaforum", le forum organisé par les organisations citoyennes et politiques qui se tiendra toute la semaine en parallèle du sommet officiel des chefs d’ Etat et de gouvernement.

Copenhague, le 12 décembre 2009

Mathieu Agostini, Corinne Morel Darleux, Christophe Ventura

1) Copenhague Grande manifestation joyeuse, colorée, internationale et déterminée à obtenir un accord contraignant

Article Le Monde ci-dessous

Au moins trente mille manifestants selon la première estimation de la police danoise, plutôt 100 000 selon les organisateurs, ont défilé samedi après-midi à Copenhague, en marge des négociations sur le climat. En terme de participation, le succès paraissait donc au rendez-vous.

Avant le départ en direction du Bella Center, site des négociations internationales situé 6 km au sud, les organisateurs ont réitéré leurs appels au calme à l’adresse des marcheurs, chaudement vêtus sous un soleil froid. La police avait précédemment mis en garde les casseurs. Plusieurs hélicoptères surveillaient la ville tandis qu’au sol, des policiers jalonnaient le début du parcours tous les dix mètres.

Mais moins d’une demi-heure après le départ du défilé, un groupe de quelque 300 manifestants resté en queue de cortège a attaqué des vitrines dans le centre de la capitale danoise, brisant notamment des vitres du ministère des affaires étrangères, selon la police. Les jeunes gens cagoulés et vétus de noir, munis de briques et de marteaux, ont également lancé des canettes de gaz. La police est intervenue sans ménagement, jetant plusieurs d’entre eux à terre. Les casseurs se sont ensuite dispersés par petits groupes de cinq à six pour rejoindre le cortège, d’où ils émergeaient ponctuellement pour briser une vitrine. Au total, a annoncé la police, quelque 400 personnes ont été arrêtées, issues "des Blacks Blocs", ces groupuscules ultra-violents qui s’étaient notamment illustrés lors du sommet de l’OTAN à Strasbourg, en avril. En fin de journée, elle a annoncé qu’un policier a été blessé par un jet de pavé et quatre voitures de particuliers incendiées.

"FAITES L’AMOUR, PAS DU CO2"

L’essentiel de la manifestation s’est toutefois déroulé dans une très bonne ambiance. A l’arrivée, les participants n’ont pas cherché à entrer dans le Bella Center, situé à 500 mètres, où des dizaines de délégués du monde entier suivaient le défilé sur les téléviseurs installés dans les couloirs. Le cortège était hérissé de banderoles appelant à la "justice climatique", "Faites l’amour, pas du CO2", rappelant qu’il n’y a "pas de Planète B", ou reprenant le mot d’ordre du jour : "Changeons de système, pas de climat".

Dans la foule, Jakob Larsen, un Danois de 22 ans, estimait que "le réchauffement climatique est arrivé parce que le capitalisme ne fait attention à rien". La majorité des manifestants étaient d’origine européenne, avec notamment des familles danoises avec enfants, des syndicalistes, étudiants ou écologistes venus de l’Allemagne voisine. Mais de nombreux asiatiques, dont quelques Chinois et Coréens, étaient également présents, ainsi que des Africains. Côté français, l’ancien leader altermondialiste José Bové a marché avec ses collègues députés européens et la dirigeante des Verts, Cécile Duflot.

Une semaine avant la conclusion de la conférence, en présence de 110 chefs d’Etat, les participants revendiquaient la signature d’un accord de lutte contre le réchauffement climatique juste et équitable pour les plus pauvres et les plus vulnérables. "Chaque année, 300 000 personnes meurent à cause du changement climatique. Ce n’est pas une question d’adaptation mais de survie", a lancé à la tribune le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidu. "Peut-être que les grandes nations vont entendre les peuples", espérait Partemba, sherpa népalais venu évoquer la fonte des glaciers himalayens. Une veillée aux chandelles était prévue dans la soirée, avec l’ancien archevêque sud-africain Desmond Tutu.

Source : http://www.lemonde.fr/le-rechauffem...

2) Copenhague : une foule joyeuse et bigarrée plaide Justice pour le Climat AFP

COPENHAGUE — "Justice pour le climat !" : une foule joyeuse, bigarrée, multinationale et familiale a convergé samedi dans les rues de Copenhague en direction du Bella Center, site des négociations climatiques de l’ONU, pour réclamer un accord qui prenne en compte les besoins des plus démunis.

Si en queue de cortège des casseurs vêtus en noir s’en sont pris aux vitrines du quartier bohème chic de Christianhavn, la foule composée de militants écologistes et d’altermondialistes de tous âges, bébés compris, a défilé dans le calme et par un froid soleil d’hiver, sous des mappemondes gonflables et des pancartes jaunes, rappelant qu’il n’y "a pas de planète B", que "la nature n’accepte pas les compromis" ou proclamant encore : "Bla, bla, bla... Act Now !"

Face au Parlement, déguisé en Père Noël, un manifestant prévient que le réchauffement va près de deux fois plus vite en Arctique : "Mon Rudolph (son renne) ne peut plus le supporter". D’autres arborent des tenues d’ours polaires.

De nombreux Danois regardent sur le parcours la foule passer. Au téléphone avec une amie, Mette, une quinquagénaire s’extasie : "Je n’ai jamais vu autant de monde dans Copenhague !".

La police a avancé l’estimation d’au moins 30.000 personnes en début de cortège, mais avouait dans l’après-midi, sans nouveau comptage, "qu’il y a beaucoup de monde". Pour les organisateurs, ils étaient près de 100.000 à marcher du Parlement vers le Bella Center, site des négociations de l’ONU qui doivent aboutir, le 18 décembre, à un nouvel accord climatique.

Chaque carrefour est très sécurisé, avec des fourgons de police disposés de part et d’autre, tandis que les hélicoptères survolent le parcours. Mais en dépit de quelque 400 arrestations en fin de journée, c’est un sentiment d’humanisme et d’enthousiasme qui se dégage des manifestants.

"S’il y a une manif’ à faire dans sa vie, c’est bien celle-là !", explique Fiona, une Française de 23 ans, venue avec un groupe de Verts européens. "C’est un moment tellement important et historique".

"Le climat, ce n’est pas une question de nombres, mais des vrais gens qui souffrent", ajoute Line Kirk, une Danoise des Amis de la Terre.

Pour la première fois, les militants altermondialistes et pour la justice sociale venus de toute l’Europe mais aussi d’Asie ou d’Amérique latine se mêlaient aux activistes verts sous des banderoles réclamant de "Changer la politique, pas le climat !".

"Aujourd’hui, la question du climat réunit l’ensemble des gens concernés par la justice : il n’y a pas d’opposition entre justice sociale et justice climatique. Alors qu’il y a 10 ans, à Seattle (lors d’une réunion de l’Organisation mondiale du commerce perturbée par les violences de rue), il y avait ceux qui défendaient les tortues et les syndicats qui se battaient pour les salaires", remarque ainsi l’eurodéputé français José Bové, figure de l’altermondialisme, installé dans la foule avec sa pipe.

"Partagez les richesses et sauvez l’environnement, sinon ça va péter", conseille de son côté Damien Joliton, responsable écolo du parti d’extrême-gauche français NPA.

Trois Belges d’une vingtaine d’années, deux garçons et une fille partis de Belgique le 24 novembre sont arrivés en vélo la veille à Copenhague. "Il se passe tellement de choses négatives sur le climat. Nous, on avait envie de faire un truc positif !", explique l’un d’eux, Koen.

Arrivée en fin d’après midi près du Bella Center, la foule s’est massée au pied d’une estrade où l’ancien archevêque du Cap, Mgr Desmond Tutu devait participer à une veillée aux chandelles.

De Marc PREEL (AFP)

3) Manifestations dans le monde entier

En Australie, près de 50 000 personnes sont descendues dans les rues de Canberra, de Sydney et Melbourne, pour faire pression sur la conférence afin d’obtenir un accord contraignant.

Au Québec, des manifestations sont également prévues samedi après-midi à Montréal, Québec et Saguenay.

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