Petites nouvelles du dimanche

jeudi 10 décembre 2009.
 

1) Quand expert rime avec pervers

2) Pour Christine Boutin : Hirsch est une « peau de hareng » !

3) Quand le PS voulait la peau de Marie George Buffet

4) Toujours moins de postes dans les services publics

5) La précarité s’étend dans le monde. Un exemple : les Etats Unis

6) Restos du coeur mais Sarko n’en a guère

1) Quand expert rime avec pervers

Un "groupe d’experts sur le smic" a remis son rapport au ministre du Travail. Comme on aurait pu le parier, ils sont allés dans le sens du gouvernement, et sont, à l’unanimité, contre le moindre « coup de pouce ».

Dans un « contexte conjoncturel encore fragile » « il ne faudrait pas compromettre la santé économique et financière des entreprises »

Dans l’intérêt des "entreprises", leur "analyse d’expert" est la suivante : mieux vaut maintenir beaucoup de pauvres à la limité de la pauvreté qu’améliorer le salaire des smicards (10% du salariat) : "les politiques de soutien au revenu du travail (prime pour l’emploi, RSA) ont contribué de façon très significative à la progression du pouvoir d’achat des salariés rémunérés au SMIC au cours des dix dernières années ». « Les dernières études de l’OCDE démontrent que les prestations liées au travail sont nettement plus efficaces que le salaire minimum pour lutter contre la pauvreté, car mieux ciblées sur les ménages pauvres ».

Les experts plaident donc dans leur conclusion pour une « gestion prudente du SMIC articulée à une politique de maîtrise des coûts salariaux et une politique appropriée de soutien au revenu du travail des familles pauvres », tout en estimant que « les allégements de cotisations sociales ont fait la preuve de leur efficacité et doivent par conséquent être maintenus ».

2) Pour Christine Boutin : Hirsch est une « peau de hareng » !

« Peau de hareng » serait « la pire des insultes » dans la bouche de l’ex-ministre du Logement.

Pourquoi le Haut commissaire aux solidarités actives et à la jeunesse serait-il une "peau de hareng ?" :

« Une peau de hareng, c’est ce qui nous colle au doigt lorsque les écailles brillantes sont tombées ! »

« Il pratique la politique du coucou. Il attend que les autres travaillent et vient se mettre dans leur nid quand ils ont fini, en prétendant que c’est grâce à lui. Je trouve ça détestable… surtout quand il s’agit d’instrumentaliser la grande pauvreté. »

Nous pourrions faire remarquer à Christine Boutin que le hareng et le coucou n’ont guère de ressemblance, mais là n’est pas l’essentiel.

La semaine dernière, nous relations dans nos petites nouvelles les méchancetés de Jégo et Laporte, débarqués du Conseil des ministres ; avec Christine Boutin la rancoeur s’exprime avec autant d’acrimonie ; ça va être long jusqu’en 2012.

3) Quand le PS voulait la peau de Marie George Buffet

Il semble que le PS ait manqué de finesse lorsque la direction du PCF a dû choisir de s’allier avec le PS au 1er tour des régionales ou de reconduire le Front de Gauche. En effet, c’est à ce moment-là que des tacticiens de l’ombre ont tenté de priver Marie George Buffet de sa circonscription, sur tapis vert, c’est à dire par redécoupage électoral sous responsabilité du ministère de l’intérieur.

Le site 20 minutes.fr a mis en ligne l’interview suivant d’Alain Marleix, secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales :

"Alain Marleix : Le parti socialiste avait déjà pris la présidence du conseil général aux communistes, et voulait le scalp de madame Buffet. C’est assez curieux, lorsque l’on prétend faire la grande maison commune de la gauche, de vouloir flinguer le locataire d’à côté. Il n’y avait pas de raison objective au vu de la démographie de s’attaquer à cette circonscription, et Madame Buffet est première secrétaire du PCF. Les socialistes locaux n’ont pas été habiles.(...)"

La non suppression de le circonscription de Marie George Buffet a entraîné l’ire du député PS de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, dont la circonscription est menacée par le redécoupage électoral ; il a accusé le gouvernement de faire un "Yalta départemental" pour "sauver" la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet...

4) Toujours moins de postes dans les services publics

Le ministre de l’Économie veut réaliser 10% d’économies sur les « opérateurs » de l’État : Météo France, le centre Beaubourg, l’Établissement français du sang, etc. Son but est évidemment de supprimer des postes et de réduire les dépenses de fonctionnement.

Ah, si l’on pouvait faire voter bien des agriculteurs de ma connaissance sur une question du type : Préférez-vous réduire de 10% le budget public météo (d’où supprimer le poste météo local ) ou réduire de 5% le budget de l’Elysée ?

5) La précarité s’étend dans le monde. Un exemple : les Etats Unis

Le ministère de l’Agriculture des États-Unis a publié des statistiques sur l’année 2008 qui méritent d’être diffusées : 49 millions de personnes dont 17 millions d’enfants ont survécu en se rendant aux soupes populaires pour se nourrir.

Décidément, le libéralisme ne tient aucun compte d’intérêt général ou de sentiment humain ; un centième des sommes investies dans les banques auraient pu aider à financer un "filet de protection" sociale des personnes mises à la rue.

Joe Biden, vice-président des Etats Unis, a bien résumé cette situation : « c’est le socialisme pour les capitalistes et le capitalisme pour les pauvres ». Il a affirmé que cette saillie venait de son grand-père devant des plans de relance similaires. Peut-être, tant rien n’a changé de fondamental en la matière.

6) Restos du coeur mais Sarko n’en a guère

Restos du cœur : pauvreté en hausse, subventions en baisse

La « campagne » des Restos du cœur 2009-2010 a démarré la semaine dernière.

L’association a servi l’an dernier 100 millions de repas à des démunis, soit 12 fois plus que les 8 ,5 millions servis il y a vingt ans.

Le nombre de pauvres augmente d’année en année, mais on ne peut pas en dire autant des aides de l’État qui, elles, sont en baisse de 15% cette année ! Des négociations sont engagées mais, comme l’a dit dans la presse le président des Restos du cœur, « il n’a pas fallu autant de temps pour débloquer des milliards pour les banques. »


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message