Petites nouvelles du dimanche

jeudi 12 novembre 2009.
 

1) Sondages de mal en pis pour la droite

Tout en ayant avalé Philippe de Villiers et le CPNT, l’UMP plafonne actuellement à 30% pour les régionales et le MODEM continue à faiblir. Par contre le FN progresse de 6 à 9%.

Ne cherchez pas ailleurs les raisons de la campagne sur l’identité nationale. Objectif peut-être atteint ; Eric Besson a gagné 21% d’opinions positives dans l’électorat du FN depuis 15 jours.

2) L’Elysée s’est payé 200 études d’opinion pour 5 millions d’euros entre janvier 2008 et septembre 2009

Nicolas Sarkozy dilapide l’argent public avec une facilité déconcertante et pour des raisons douteuses. A tel point que la Cour des comptes a relevé en juillet 2009 des "errements" dans l’achat de sondages par la présidence.

Ces 5 millions d’euros ne sont pas perdus pour tout le monde. Patrick Buisson (et ses sociétés), ex militant d’extrême droite et aujourd’hui chargé de communication de Nicolas 1er, a empoché 1,5 million d’euros en 2008 et 1 million en 2009.

A l’assemblée nationale, Delphine Batho a eu raison de suspecter des surfacturations en notant "l’écart entre le coût habituel des prestations et les dépenses engagées par l’Elysée".

3) Les banques remercient les contribuables et réclament la monnaie

Il y a un an, elles étaient, paraît-il, au bord de la faillite et avaient besoin d’aides abracadabrantesques pour pouvoir, nous disait-on, soutenir par exemple les crédits à l’habitat.

En fait, ces crédits à l’habitat ont baissé de 22% en 2009 après une chute de 35% en 2008. La relance par des aides publiques a surtout servi à relancer les activités de marché et la spéculation.

Aujourd’hui, les profits mirobolants sont de retour (plus de 3 milliards pour BNP Parias, 1 milliard pour le Crédit agricole...). Ni les titulaires de comptes, ni les contribuables n’en voient la couleur.

4) Des actionnaires retrouvent la fibre nazie comme dans les années 1930

La famille Ardelt avait soutenu le régime hitlérien et avait profité du camp de femmes de Ravensbruck comme main d’oeuvre gratuite. En 1945, elle est officiellement expropriée.

Après la division entre RFA et RDA, l’usine Ardelt (7000 salariés) d’Eberswalde, berceau du groupe, s’est retrouvée en RDA. ; les Occidentaux ont aidé alors le famille Ardelt, enrichie par le nazisme, à se réinstaller en RFA.

Après la chute du Mur de Berlin, l’usine est-allemande d’Eberswalde est privatisée. C’est ainsi qu’en juin 2008, les actionnaires votent de lui redonner le nom d’Ardelt.

Sur la façade d’entrée flotte à nouveau le sigle de la maison Ardelt. Juste à côté, deux baraquements subsistent : ceux où des milliers de femmes ont vécu l’enfer et sont mortes au profit des Ardelt, toujours là.

5) Que font ensemble Chérèque, De Virville, Camdessus, Tibéri, Bocquel et autres ?

Marianne a publié une information intéressante. Monseigneur Vingt-Trois, archevêque de Paris (accessoirement invitant du cardinal putschiste du Vénézuéla, accessoirement machiste quant aux responsabilités des femmes dans l’Eglise) a organisé une soirée d’explication de la dernière encyclique papale.

S’y sont pressés :

* François Chérèque, secrétaire général de la CFDT,

* Michel Davy de Virville, le réactionnaire patenté du MEDEF, celui qui avait présenté un rapport pour développer un contrat de travail sous forme de "contrat de mission" temporaire, celui qui au nom l’UIMM avait négocié 1,5 million d’euros pour Denis Gautier-Sauvagnac, celui qui...

* Michel Camdessus, ancien chef du FMI, qui a ruiné beaucoup de pays comme l’Argentine au nom d’un libéralisme sans limite

* Jean Tiberi qui a tout autant de péchés à se faire pardonner...

* Parmi les grands patrons présents, notons aussi Eduardo Malone des Chargeurs.

6) Solidarité indécente des grands médias

Jacques Chirac convoqué devant la justice... Réaction des grands médias : l’affaire des emplois fictifs, c’est du passé. Pour la crédibilité du politique, ce n’est pas bon de salir un ancien chef d’état...

Erreur : La crédibilité du politique sans parler de la crédibilité du juridique a un impérieux besoin d’égalité de chaque citoyen devant la loi

Peine d’un an de prison ferme pour Charles Pasqua... Réaction des grands médias : c’est du passé ; il n’est pas plus coupable qu’un autre...

Erreur : Je trouve que les peines sont bien légères pour des marchands de canon (la guerre civile angolaise a occasionné 500000 victimes) qui gagnaient de l’argent en étant amis des deux adversaires et en les poussant l’un contre l’autre.

Quant aux 3 ans fermes dont écope le préfet Marchiani, amis lecteurs de ce blog, ne pleurez pas pour lui. C’était un nervi de choc au service du grand capital. Formé au SDECE (contre-espionnage), il passera rapidement à la traque des militants syndicaux chez Peugeot en 1972 puis à Air France. Voici ce qu’en dit l’ancien secrétaire général CFTC, Michel Hemery : "Jean-Charles Marchiani, avec d’autres, était chargé de faire le tri à l’entrée, de se renseigner sur les options syndicales ou politiques des salariés. Il fallait recruter en priorité des militants RPR, quitte à recourir aux menaces physiques ou à dégainer les révolvers. Les militants syndicaux avaient peur..."


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