Honduras, Palestine : Hilary Clinton, aussi démocrate qu’Hitler était socialiste (billet d’humeur)

samedi 14 novembre 2009.
 

Depuis une vingtaine d’années, les "démocrates" américains style Hilary Clinton, représentent le modèle international de la social-démocratie. Que l’on ne me dise pas le contraire ! Beaucoup de dirigeants étaient favorables à dissoudre l’Internationale Socialiste dans un Rassemblement démocrate autour du Parti démocrate américain. Des rencontres ont eu lieu. L’évolution en ce sens se poursuit.

Or, deux évènements viennent de rappeler le type de "démocrate" auquel nous avons à faire avec Hilary Clinton.

Au Honduras, il ne fait aucun doute qu’Hilary Clinton souhaitait le renversement du président élu Zelaya. Elle a donc laissé se développer le coup d’état. La semaine dernière, elle a délégué son sous-secrétaire d’état pour l’Amérique latine (Thomas Shannon) afin de :

* continuer à protéger les putschistes

* attirer Zelaya dans l’impasse d’un accord pour un "Gouvernement d’Unité et de Réconciliation" dont les putschistes garderaient la présidence et sans toucher à l’actuelle dictature militaire.

* profiter de cet "accord" de Zelaya pour donner une image de médiateur à l’actuel président putschiste Micheletti qui a pu déclarer aussitôt : "Je m’enorgueillis d’annoncer cette nuit que nous avons terminé la formation du Gouvernement d’Unité et de Réconciliation dans la limite établie dans le calendrier de l’Accord Tegucigalpa-San José".

* préparer dans les meilleures conditions possibles l’élimination "par les urnes" de Zelaya lors d’élections truquées, organisées par les militaires putschistes ce 29 novembre. Les medias informés indiquent même qu’un pacte secret a été signé entre les USA et le président du Bloc national que Washington soutient pour la présidence.

* Dès que Zelaya a eu donné son "accord", le Sous-Secrétaire d’État Thomas Shannon, a déclaré sur CNN que "les États-Unis reconnaîtront des résultats des élections que Zelaya revienne ou non au pouvoir, que sa restitution et le gouvernement d’unité sont deux choses différentes et que le Congrès a le dernier mot pour le retour de Zelaya"

* berner les angéliques d’ici et d’ailleurs qui ne croient pas les Etats Unis capables de rééditer leur politique totalitaire de années 1970 en Amérique latine pour casser les aspirations démocratiques (aujourd’hui comme comme dans les années 1960).

* "La secrétaire (d’État) Clinton et le Vice Secrétaire (pour l’Amérique Latine) Thomas Shannon m’ont garanti que les États-Unis reconnaîtront le résultat des élections honduriennes, que Manuel Zelaya soit restitué ou non", a fait remarquer DeMint (extrême droite religieuse américaine) dans un communiqué. Cette reconnaissance se produira également si "le vote pour le restituer se produit avant ou après le 29 novembre", date des élections, a assuré le sénateur de Caroline du Sud.

La semaine dernière, Hilary Clinton s’est également rendue, tout sourire, au Proche Orient. Dans quel but ?

* Tourner la page de la mission précise de George Mitchell, formulée cérémonieusement par Obama : le gel complet de la colonisation en Cisjordanie, Jérusalem Est compris.

* Soutenir ainsi le courant fasciste et traditionaliste religieux israélien qui ne peut accepter le moindre compromis car son but est l’élimination du lien entre Palestine et peuple palestinien même si tout prouve que ceux-ci descendent beaucoup plus des Hébreux antiques que la grande majorité des actuels israéliens

* Obliger les Palestiniens à s’asseoir à nouveau à la "table des négociations" tout en laissant les Israéliens continuer à voler les terres, l’eau, les ressources des territoires palestiniens, sans même la moindre garantie.

* Ainsi donc, elle voudrait obliger Mahmoud Abbas à se laisser prendre dans des discussions dont le seul but est médiatique : faire croire qu’Israel négocie alors qu’en fait il a toujours poursuivi une logique d’ethnocide total du peuple palestinien. Le gouvernement de Netanyahu exulte, Abbas est encore plus déconsidéré par la rue palestinienne et annonce qu"il ne sera pas candidat à la présidence...

* Que cette politique corresponde aux intérêts des multinationales qui veulent maîtriser le croissant du pétrole d’Israel à l’Afghanistan : aucun doute. Que cette politique soit menée pour protéger les citoyens israéliens : non, c’est la même la politique du pire, de ce point de vue.

Lamentable...


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