Nous avons un désaccord politique majeur avec la direction du NPA. Elle n’est pas intéressée à construire une majorité pour prendre ses responsabilités et mettre en oeuvre les propositions que nous ferons pendant la campagne (Olivier Dartigolles, porte parole du PCF)

mardi 3 novembre 2009.
 

Olivier Dartigolles. Compte tenu des urgences sociales et démocratiques très fortes, mais aussi au regard de l’état de la gauche, nous pensons que c’est la responsabilité des communistes de porter beaucoup plus loin ce que nous avons fait en juin dernier avec un front de gauche élargi. Ce qui est très important, c’est où se situera le centre de gravité d’éventuelles majorités de gauche régionales. Marie-George Buffet est intervenue hier pour pousser beaucoup plus loin la démarche de juin dernier, avec le souhait que ces listes Front de gauche permettent la construction d’un rapport de force nettement majoritaire dans les régions, parce que nous voulons bien sûr des fusions au second tour avec les autres listes de gauche et écologistes.

Vous êtes donc favorables à des listes Front de gauche autonomes dans toutes les régions ?

C’est une proposition nationale, les communistes vont en débattre, ils auront à se prononcer par un vote la troisième semaine de novembre.

Il y aura aussi une liste Aquitaine Écologie.

Cela ne contribue-t-il pas à une dispersion de la gauche ?

Si les communistes décident du choix d’une liste Front de gauche autonome, notre choix sera très net. Nous fusionnerons avec les listes de gauche et écologistes à condition qu’elles n’intègrent pas le Modem.

Alors, pourquoi ne pas participer à la liste d’Alain Rousset, PS, au premier tour ?

Lorsqu’il s’exprime, il ne parle que de la nécessité de se rassembler à gauche, mais sur quel contenu ? Je fais trois propositions. Face à la crise il faut tout d’abord muscler le dispositif régional de développement économique. Il faut ensuite que les Régions soient un levier déterminant pour un nouveau mode de développement, avec notamment toutes les infrastructures de transport. Enfin, c’est la question du souffle démocratique. Il ne faut pas reproduire à cette échelle ce que l’on déplore au niveau national, à savoir une concentration des pouvoirs. Nous devons rapprocher l’institution régionale des Aquitains.

Le NPA, avec lequel vous discutez, ne veut pas participer à l’exécutif régional.

Comment abordez-vous cette contradiction ?

Nous avons un désaccord politique majeur avec la direction du NPA. Elle n’est pas intéressée à construire une majorité pour prendre ses responsabilités et mettre en oeuvre les propositions que nous ferons pendant la campagne. Des militants du NPA ne supportent plus ce rétrécissement et souhaitent, à l’échelle de leur territoire, construire ce rassemblement.

Vous avez déjà désigné Raymond Girardi, militant du Modef, comme chef de file ?

En plein coeur de l’actualité avec la question de la ruralité et du revenu des paysans, il nous a dit qu’il était disponible pour porter le Front de gauche jusqu’au vote des communistes. Autour de nous, dans le mouvement social et dans les forces progressistes, il y a une attente grandissante vis-à-vis du Front de gauche.

Il laisserait la place à Jean-Luc Mélenchon, si celui-ci souhaitait être tête de liste ?

Si Jean-Luc Mélenchon, dont la liste avait recueilli 7,48 % des voix en juin dernier, est disponible pour mener la bataille en Aquitaine, il faudra réfléchir très sérieusement à cette proposition.


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