Dimanche, sur i-Télé, le président du Parti de gauche a salué la volonté d’autonomie du PCF pour les élections régionales de mars. Puis il s’est tourné vers le NPA d’Olivier Besancenot et en a appelé aux « militants socialistes »

mardi 27 octobre 2009.
 

« Je souhaite une révolution paci­fique, démocratique, par les urnes. »

Invité hier de l’émission « 17 Heures Politique », organisée par i-Télé en partenariat avec « Les Echos », Jean-Luc Mélenchon a plaidé une nouvelle fois pour l’union de la gauche de la gauche. Il a d’abord salué la décision du conseil national du PCF, qui a choisi, hier, l’alliance avec son parti - le Parti de gauche - au 1 er tour des régionales de mars prochain : « C’est le plus important. »

Le sénateur de l’Essonne n’ignore pas que, « ici ou là » , dans certaines régions, les militants communistes préféreront l’alliance avec le PS, mais il a minimisé cette perspective : « Tant pis, on se passera d’eux et on fera des listes » quand même.

Tout à sa satisfaction, le président du Parti de gauche a estimé que les frictions avec la Place du Colonel-Fabien sur son éventuelle candidature en Ile-de-France n’étaient « pas un drame » .

Puis il s’est tourné vers le NPA d’Olivier Besancenot, qui risque de faire cavalier seul aux régionales : « Quel est l’intérêt de faire cela, qu’est-ce que cela va leur rapporter ? », s’est-il interrrogé, avant de lancer un appel à l’union : « Il faut faire le reste du chemin qui manque pour que nous soyons ensemble. »

Centre de gravité

Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas arrêté là, s’adressant également aux « militants socialistes » déçus par leur direction. « C’est le moment de rompre les rangs », a-t-il lancé. Jouant sur les divisions internes au PS sur d’éventuelles alliances au centre, il a rappelé que son parti et le PCF « n’approuveront aucune combine avec le Modem » de François Bayrou. « En aucun cas », ils ne participeront à des excutifs locaux au côté des centristes. Interrogé sur ses consignes de vote d’entre deux tours dans les régions où le PS s’allierait au Modem, l’ex-socialiste a d’abord éludé - « ça dépendra de la campagne » - avant de lâcher : « Je ne vois pas comment on pourrait appeler à voter. » Décidé à séduire une partie des électeurs socialistes - « Je ne méprise personne au PS », dit-il - et à ne pas passer seulement pour un trublion, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’il faudra « unir les principales familles de la gauche quand le centre de gravité sera clair ». « Et le centre de gravité, cela doit être nous », a-t-il souligné.

Plus globalement, le sénateur de l’Essonne juge la France « au bord de l’ébullition ». Le budget 2010 « va couper le moteur du peu qui lui reste de puissance dans le pays », à cause de la création de la taxe carbone et, a-t-il affirmé, « du transfert de la taxe professionnelle sur les ménages ». Qualifiant de « honte » l’expulsion récente de trois migrants afghans vers leur pays, il a aussi affirmé : « Les choses vont plus mal depuis qu’on est intervenu en Afghanistan. » De quoi faire débat.

E. F., Les Echos


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