En manifestant pour les droits des femmes

jeudi 22 octobre 2009.
 

Pour l’instant, pour ce qui est de la politique politicienne, la cour est trop pleine. Je ne me hâterai pas de réagir. Je suis saoulé par l’accessoire. Devoir répondre à Benoit Hamon et ses amis, muets contre l’alliance au Centre à Poissy où ils dirigent pourtant la section et cogèrent la ville avec le Modem, quand je les vois monter sur le pont pour nous taper dessus à propos de leur échec dans la législative partielle des Yvelines, quelle corvée glauque !

Et pendant que j’écris ces lignes on me sollicite aussi pour réagir sur un communiqué déraisonnablement hostile du bureau du PC contre moi et divers excès de langage auxquels se livrent quelques zélés. Mais ca ne me passionne pas non plus à cette heure. Je suis chagrin de les voir perdre leur sang froid de cette façon. Et combien d’anecdotes encore tapent à ma porte ! On verra.

Demain. Oui c’est ça. Demain. Je fais ce genre d’introduction pour illustrer plus que jamais le concept de blog d’humeur où je reste maitre de moi-même. Demain donc. La forme rejoint ici le fond contre l’esprit de « sérieux » que l’on voudrait parfois me voir pratiquer. « L’esprit de sérieux » ce serait de penser et d’écrire comme si toute l’activité mentale pouvait prendre la forme d’un communiqué de presse. Je pontifierais en conclusion d’une dissertation de style énarchique pratiquant le balancement circonspect.

Pouah ! Les bras m’en tombent d’y penser. Ce n’est pas pour moi.. Rien de plus. Pour l’heure j’en reste à ce qui m’a fait réfléchir. Réfléchir est excitant. La manifestation de samedi m’a inspiré. Je me suis d’ailleurs délecté de l’éditorial de Jean Paul Pierrot dans l’Humanité de lundi matin à ce sujet..Il parle précisément de la résurgence du passé que la manifestation de Madrid contre le droit à l’avortement à fait voir. J’y fais donc écho.

Y A PAS QUE LE TEMPS QU’EST POURRI !

Samedi, le temps était aussi pourri que le gouvernement. C’est ce que criaient les camarades du Parti de Gauche samedi en manifestant pour les droits des femmes. Cette année il y avait du monde. Pas comme l’année dernière ! J’ai vu les présents. J’ai noté les absents. Premier prix dans la catégorie des militants politiques bien mobilisés : le NPA. De loin les plus nombreux et les plus jeunes. Deuxième prix, nous, le PG. Pour notre première sortie en cortège, préparée à la dernière minute par l’équipe morte de fatigue de la campagne des Yvelines, nous étions dignes et nombreux ! Dernier prix, les Verts : cinq présents. Mais je croise a Strasbourg leur député européenne, Karima Delli, qui a chopé froid dans cette affaire et la grippe avec. Même le PS a fait bien ! D’abord, il était là, organisé avec sa banderole et des militants de la vieille garde « qui ronchonne mais fait le boulot ».

La branchouille social bobocrate n’était pas là. Ensuite ces socialistes là, ils étaient sommes toutes assez nombreux pour un parti qui ne milite pas. Et ils ont tenu le coup ! Quand il s’est mis à pleuvoir une foutue flotte glacée, leur cortège ne s’est pas débandé. Le notre non plus. Misère quelle radée ! Et moi, comme les autres, ça m’a éprouvé. Que fais-je là au lieu de somnoler doucement dans mon canapé ? Surtout après une semaine de chien comme celle-ci ? Et juste avant la quinzaine d’acier qui m’attend. En plus, les incroyable de la préfecture de police ont annoncé qu’on était trois cent. Quelle exagération ! En fait, on était deux. Comme au PG. N’empêche que cette flotte gelée était drôlement perçante.

Un coup de la droite ? Moi qui ai une tignasse plus serrée que de la moquette j’étais frigorifié par le haut ! Un camarade m’a rappelé l’invention somme toute déjà bien diffusée, du parapluie. Bonne trouvaille ! J’ai donc fait le chemin sous le pépin de Jean Charles Lallemand. Un de l’équipe à Martine Billard. Décidément ces écolos sont malins, non ? Cette année il y avait Bernard Thibault, le premier de la CGT. C’était à mes yeux l’évènement dans l’évènement.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message