Grève coordonnée de sans-papiers : près de 30 sites concernés mardi 13 octobre

mercredi 14 octobre 2009.
 

Une nouvelle grève coordonnée de salariés sans-papiers lancée lundi s’est étendue mardi à près de 30 sites occupés pacifiquement à Paris par 1.300 grévistes qui exigent une application des critères de régularisation par le travail égale pour tous, a indiqué la CGT.

Au printemps 2008, la confédération avait lancé avec l’association Droits Devants un mouvement inédit de grèves en région parisienne pour faire régulariser des salariés sans-papiers, dont environ 2.500 y sont parvenus.

Le mouvement a cette fois le soutien d’un large front syndical (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) et associatif (Cimade, Ligue des Droits de l’Homme, RESF, Femmes Egalité, Autremonde, Droits devant) qui exprimera ses revendications devant la presse ce mardi à 16h00 dans des locaux de la RATP occupés depuis le matin.

Ces syndicats et associations ont écrit au gouvernement pour pointer les blocages "persistants voire grandissants" qui font obstacle selon eux à une application égale pour tous des textes permettant la régularisation par le travail, et livrant les travailleurs concernés au règne de l’arbitraire.

Selon Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT, "le mouvement prend de l’ampleur". La grève a démarré lundi avec un millier de sans-papiers sur six sites. "On est maintenant à 28, surtout sur Paris", a précisé Mme Blanche, en indiquant que le nombre de grévistes a grimpé à 1.300 salariés.

Mardi, ils étaient ainsi environ 120 de différentes entreprises de restauration à espérer leur régularisation et à occuper depuis lundi le Fafih, un organisme paritaire de formation, rue de la Ville l’Evêque (VIIIe), dont le président a demandé lundi soir l’évacuation à la police, non suivie d’exécution.

Environ 160 ouvriers du BTP sans-papiers ont choisi symboliquement le siège de la Fédération patronale des Travaux publics (FNTP) où ils dorment et mangent sur place, la CGT livrant du riz et des poissons, selon une source patronale.

Les sans-papiers du secteur du nettoyage et de la sécurité, environ 250, ont investi les locaux d’une société de nettoyage Samsic, rue des Combes (XVIIe), tandis que 400 intérimaires occupent dans le calme et sous la surveillance de vigiles trois agences rue de Rome (XVIIe).

"Le nombre de travailleurs concernés fait que l’Etat ne peut plus fermer les yeux et que les entreprises d’intérim ne peuvent plus dire qu’il s’agit d’un phénomène isolé", a souligné André Fadda (Union syndicale de l’intérim CGT).

L’objectif est d’obtenir du gouvernement une circulaire réclamée dans une lettre envoyée le 1er octobre et rendue publique le 5 et qui définirait une "procédure de régularisation sécurisée et standardisée", sur la base de critères "améliorés, simplifiés et appliqués dans l’ensemble du territoire national".


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