VIVE LA NATION ET VIVE LA RÉVOLUTION !

dimanche 15 juillet 2018.
 

« Notre internationalisme continue la grande tradition révolutionnaire. »

Peuple de France ! tu manifesteras aujourd’hui ta haine du fascisme et de la guerre, ta volonté de défendre les libertés démocratiques et d’assurer la paix. Peuple de Paris ! c’est place de la Bastille, l’endroit même où la grande Révolution remporta sa première victoire, que tu viendras renouveler le serment du 12 février

LE FASCISME NE PASSERA PAS !

Dans quelques heures, l’énorme cortège va s’ébranler. Il va déferler jusqu’à la nuit le long du vieux faubourg jacobin et socialiste, d’où descendaient les sections de sans-culottes, où s’élèveraient, un demi-siècle plus tard, les barricades de juin. Il ne défilera pas comme une armée, il se déploiera comme un peuple. Par la masse, par la majesté, il incarnera un peuple entier et la joie tranquille de sa victoire.

Jour de victoire ! Jour de fête !... Mais à l’allégresse commune, qu’on me permette de mêler une pensée grave. La force populaire, en France, a triomphé de la menace fasciste. D’autre pays l’ont vue succomber, parce qu’elle ne trouvait pas l’appui d’une tradition puissante, parce que les libertés démocratiques ne s’enracinaient pas profondément, comme chez nous dans le terreau fait d’un siècle et demi d’efforts et de sacrifices. Pensons aux vaincus et aux martyrs, à ceux qui sont tombés dans la bataille inégale, à ceux qui souffrent dans les geôles, dans les camps de concentration, dans les îles meurtrières, à ceux qui souffrent et luttent sur le sol natal, à ceux qui, tout près de nous, sur notre terre libre, mangent le pain cruel de l’exil. Pensons à nos frères d’Allemagne, d’Italie, de Pologne, de tous les pays qu’a souillés la tache noire de la dictature, aux combattants de Vienne et des Asturies. Associons-les à notre serment civique. En même temps que nous jurerons d’être libres, jurons de leur rendre la liberté.

Que la cérémonie historique d’aujourd’hui soit donc à la fois nationale et internationale ! Quand le peuple de Paris jetait à bas la Bastille, il entendait affranchir à la fois tous les hommes, briser à la fois toutes les tyrannies. C’est pour l’humanité entière qu’il édictait le droit nouveau. Notre internationalisme continue, à son tour, la grande tradition révolutionnaire. Il veut s’étendre sur le monde, porter partout les Droits de l’Homme, du Citoyen et du Travailleur, mais pacifiquement - comme l’entendait Robespierre - et non pas à la pointe des baïonnettes. C’est ainsi que, pour nous, comme pour les hommes de 93, patriotisme et internationalisme se confondent. Vive la Nation et vive la Révolution !



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