Le NPA veut un rassemblement anticapitaliste à gauche (article Le Monde)

mercredi 2 septembre 2009.
 

Après son résultat en demi-teintes aux européennes, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot tente de se repositionner en leader d’une gauche de la gauche qui reste à rassembler. "Il y a une espèce d’union de centre gauche qui va commencer à voir le jour entre ce qui sortira du PS, les Verts d’Europe-Ecologie et le MoDem, plus ce qu’ils pourront grappiller dans la gauche radicale", estime M. Besancenot.

Pour lui, "les grandes manœuvres commencent" après l’idée lancée samedi d’un rassemblement "écologique, socialiste et démocratique" en vue de 2012, lors des "premiers ateliers d’été" du courant L’espoir à gauche de Vincent Peillon (PS) avec Marielle de Sarnez (MoDem), Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie) et le communiste Robert Hue.

"OSEZ ENFIN UNE POLITIQUE INDÉPENDANTE DU PS"

Pour le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, il est donc "l’heure de faire un rassemblement anticapitaliste et donner d’autres propositions". Désormais, "en terme de polarisation, le choix est clair", fait-il valoir à l’attention du PCF.

"Osez enfin une politique indépendante du PS" pour une "vraie alternative" à Nicolas Sarkozy, lance aux communistes Pierre-François Grond, de la direction du NPA, en soulignant que ce sera "douloureux" pour le PCF et ses 185 conseillers régionaux sortants, avant les régionales de mars. "Le PCF et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche, PG) sont devant un choix : avec le NPA ou avec le PS et le MoDem", renchérit la figure trotskiste Alain Krivine, qui juge "affligeant" le "spectacle" offert par le PS et les Verts. "Ca va peut-être nous renforcer mais il n’y a pas de quoi se réjouir", glisse-t-il.

Aux européennes, pour son premier test électoral quatre mois après sa création sur les bases de la LCR, le NPA n’a obtenu que 4,9 % et aucun élu, derrière le Front de gauche PCF-PG (6 %, quatre eurodéputés) qu’il avait refusé de rejoindre. Une "semi-réussite", selon Sandra Demarcq, responsable du parti qui reconnaît que c’était "dur de faire cavalier seul" même si ce n’était "pas que de notre faute". Depuis, MM. Besancenot et Mélenchon se sont dit favorables à des listes "indépendantes" du PS au premier tour des régionales avec des "fusions techniques" au second.


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