Une employée France Telecom de 32 ans se défenestre et décède. Après autant de suicides, la responsabilité des dirigeants est en cause

dimanche 13 septembre 2009.
 

Selon la station RTL, une employée de France Telecom s’est suicidée, ce vendredi, dans le 17ème arrondissement, à Paris. Elle aurait succombé à ses blessures. Joint par 20minutes.fr, France Telecom confirme qu’une « personne est tombée du 4ème étage » mais précise « ne pas connaître son identité », et donc ne pas savoir s’il s’agit d’un employé de l’entreprise.

Pierre Morville, délégué syndical central CFE-CGC, présice qu’il s’agit d’une jeune femme âgée de 32 ans, chargée de clientèle au service de recouvrement Orange. Selon lui, le drame s’est déroulé vers 16h30, « à l’issue d’une discussion sur les réorganisations de services ».

« Son coeur se serait arrêté plusieurs fois »

Un journaliste de la radio, sur place, rue Médéric, à côté du Parc Monceau expliquait plus tôt dans l’après-midi que « plusieurs pompiers essayaient de la réanimer sur place, car son état ne permettait pas de la transporter. Son coeur se serait arrêté plusieurs fois ». Grièvement blessée, elle a été conduite à l’hôpital Beaujon précise la police.

Au lendemain de l’annonce d’un plan de prévention et deux jours après une autre tentative de suicide, France Telecom est au coeur de la polémique.

Un groupe en pleine restructuration

Depuis la mi-juillet, six autres salariés de l’entreprise se sont suicidés. Fin août, un salarié France Télécom à Lannion (Côtes d’Armor) a mis fin à ses jours. Un décès que la CFDT avait mis en « lien direct » avec les méthodes de management en dénonçant le 22e suicide dans le groupe depuis février 2008.

En août, des salariés de France Telecom avaient écrit à leur PDG, lui demandant de réagir à une vague de suicides dans l’entreprise. Jeudi, les syndicats de l’entreprise ont d’ailleurs appelé à une journée nationale de mobilisation pour dénoncer les méthodes de management d’un groupe en pleine restructuration, confronté à la perte de son monopole et aux bouleversements technologiques.

Deux syndicats de France Télécom, CGC et Unsa, ont réclamé vendredi un « geste fort » à l’Etat pour aider le groupe en pleine mutation. « Nous n’interpellons plus la direction de France Télécom, mais nous interpellons le gouvernement français, dans la mesure où c’est le principal actionnaire et le principal employeur du groupe, il faut qu’il intervienne », a déclaré Pierre Morville.


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