Deux points de vue sur LA BURQA ET LE NIQAB (mesage de forum et déclaration du congrès de la Libre Pensée)

samedi 5 septembre 2009.
 

LA BURQA ET LE NIQAB, UN CRIME CONTRE LA DIGNITE DE LA FEMME et UN CRIME CONTRE L’HUMANITE (message de forum sur notre site)

Réponse à l’article La burqa nous menace-t-elle ? ( Par Leila Babès,sociologue, professeure à l’université catholique de Lille)

La guerre en Afghanistan éclata la même année que l’attentat du 11.9.2001 contre le World Trade Center à New York. Les Européens découvrirent alors les images TV des femmes-esclaves-afghanes dans leur prison "ambulante", suppliciées et abattues d’une balle dans la nuque sur la place publique pour l’une ou l’autre désobéissance à la charia barbare, inhumaine, contraire aux droits humains les plus élémentaires.

Ces actes barbares et les images insupportables de ces femmes-fantômes "en burqa" déshumanisante, nous ont tous choqués, offensés, indignés, outrés, écœurés, révoltés, scandalisés. Six ans plus tard la femme en burqa est présente en Europe et ne semble plus offusquer nos politiciens.

On s’imaginait que ce spectacle affligeant de la femme burqaïsée, niqabée, ne pouvait exister qu’en Afghanistan, en Iran, au Pakistan, etc., mais pas dans l’Europe respectant la C.E.D.H.

La burka, écrit Guylain Chevrier, docteur en histoire, nie les droits fondamentaux de l’individu, ce n’est pas un problème de la rue ou d’espace publique ou pas, du libre choix de soi ou pas, c’est une atteinte à l’intégrité de la personne humaine, d’une grave mise en cause des droits fondamentaux et des libertés essentielles par fait de communautarisme.(1)

C’est une honte pour l’Europe, c’est le déshonneur de l’Europe. Elle tolère l’intolérable et l’insupportable. Elle tolère la charia à domicile, elle tolère l’obscurantisme religieux le plus méprisable et discriminatoire qui soit pour la femme.

La femme musulmane dans sa "prison vestimentaire" est dépersonnalisée, déshonorée et déshumanisée, au nom de la liberté religieuse. C’est une esclave du 21ième siècle dans l’Europe des Droits de l’Homme, mais pas des droits de la femme.

Pourra-t-on bientôt en Europe, au nom de la liberté religieuse, mettre à mort les homosexuels (les homosexuels, ils seront punis de mort. (Lévitique 20.13), Le Prophète Mahomet a dit : "Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit" (Abou Daoud et Tirmidhi) mettre à mort l’homme et la femme adultérins (Deutéronome 22 et Lévitique 20.10), ou la fille non vierge (si la jeune femme ne s’est point trouvée vierge, elle sera lapidée par les gens de la ville et elle mourra (Deutéronome 21,22) les blasphémateurs (toute l’assemblée les lapidera (Lév.24.16 et Deut. 16.6.10)., c’est tout de même un commandement de Dieu, de Yahvé ou d’Allah, selon la Bible, le Coran, ou les hadiths et il faut respecter la liberté religieuse.

A quoi cela sert-il encore de parler alors d’intégration, si on tolère la femme esclave-musulmane en Europe : Pays-Bas, Allemagne, Suède, Belgique, Royaume-Uni, Danemark, etc. Comment ces femmes burqaïsées, niqabées, voilées, pourraient-elles trouver du travail ? Le Centre Islamique de Genève de Hanni Ramadan, rappelle aux musulmans dans son Bulletin 21/2002, que la femme est une esclave écervelée, soumise à la "charia à domicile" imposée par le mari : "Avant de quitter son domicile, il faut être bien sûr qu’elle a toutes les capacités physiques et intellectuelles lui permettant de relever ce défi. En premier lieu, elle doit faire un état des lieux du terrain où elle aimerait intervenir. Elle doit savoir très bien que les sociétés européennes, et plus précisément la société française, ont perdu un grand nombre de repères, de valeurs morales. Pour la femme musulmane, la pudeur est le premier voile, le voile qui protège le voile. Elle préserve sa féminité des « prédateurs » et des pervers." Celles qui ne portent donc pas le voile ne se protègent pas, ce sont donc des "provocatrices" qui incitent les prédateurs pervers au viol. Ce ne sont pas de bonnes musulmanes parce qu’elles ne montrent pas qu’elles sont "pures" et font partie de "la communauté musulmane" et non de la communauté européenne". Seules les femmes doivent être pudiques et soumises dans l’islam, le Coran autorise la polygamie et les concubines à volonté. Pour cacher la femme, montrer sa soumission et son appartenance à la communauté islamique face aux femmes européennes, le costume islamique est très varié : le foulard islamique, le hidjab (2), le tchador(3), le niqab(4), l’abaya(5), le burkini, le chadri ou la burqa(6), etc. Dans certains hôpitaux anglais on voit même apparaître la burqa chirurgicale. Aux Pays-Bas il y a entre 120 à 150 femmes circulant sur la voie publique en "burqa", accoutrement islamique, insultant et répugnant, pour toutes les femmes sur la surface de la terre. La ministre PvdA (socialiste) a dit sur la Nos-caméra que la femme en burqa dans la rue, cela doit être faisable. Espérons qu’on l’invite à faire un essai pendant quelque temps. Nul ne sera tenu en esclavage ou soumis à la torture et chacun a le droit à la protection contre la discrimination, stipulent les articles 4 et 5 et 7 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, sauf bien entendu pour la femme musulmane burqaïsée niqabée,tchadorisée, voilée, parce qu’on ne touche pas à la liberté religieuse même si elle sert à torturer et asservir la femme.

Quelle évolution écrit Nadia Châabane pour un même bout de tissu qui emprisonne les femmes et les voile au regard extérieur pour en faire une parure pour un seul homme, son propriétaire. Ce voile de l’infamie est une revendication qui surgit à chaque fois qu’il y a eu une montée de l’islamisme politique et il appartient aux mêmes paysages avec des relents d’obscurantisme et de régression(7) Chahdortt Djavann, qui a porté le voile pendant 10 ans, s’insurge dans « Bas les Voiles » contre les politiciens qui ne font rien pour empêcher qu’on force les fillettes traitées comme des objets sexuels, à se murer dans une prison ambulante pour montrer leur infériorité face à l’homme dès leur prime jeunesse et précise que les mutilations psychologiques et morales sont des mutilations sexuelles ; tout comme les mutilations sexuelles sont également des mutilations psychologiques et morales(8) En ce qui concerne les fillettes voilées, la loi relative à la protection de la jeunesse s’applique indubitablement à ces cas, parce que c’est une maltraitance d’enfants, qui laisse des séquelles psychologiques durables. Talisma Nasreen qui fait l’objet d’une fatwa de mort (l’incroyant doit être exterminé dit le Coran) et qui a dû fuir son pays, a déclaré "Je pense réellement que l’islam est une torture contre les femmes(9)

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, Doudou Diène, déclare d’ores et déjà qu’énoncer une critique contre le port de la burqa constitue une agression raciste. Comment ce personnage peut-il travailler pour l’ONU ?(10) L’acte raciste, M. Doudou Diène, c’est la burqa ou le niqab ou le voile intégral imposé à la femme musulmane, discriminée et traitée d’être inférieur. Les femmes-fantômes en burqa ou niqab, soumises à la charia anachronique et barbare, effraient les enfants. Elles choquent les femmes émancipées qui se sentent en danger, parce qu’un jour elles pourraient peut-être subir le même sort. Il est vrai que l’islam peut avoir été inspiré par l’esclavagiste misogyne Saint Paul de Tarse qui disait : le chef de la femme c’est l’homme et si elle ne porte pas le voile qu’elle se fasse tondre.(11)

Mais comment les musulmans osent-ils encore imposer des règles coraniques datant du 7ième siècle à leur épouse et édictées par un prophète polygame qui par jalousie imposait le voile à ses multiples femmes, concubines et femmes captives faisant partie de son harem ? Ce prophète qui n’avait aucune pudeur et épousait à 52 ans, Aïcha, une fille de 6 ans.

Aziz Sahiri, conseiller technique de la prévention de la délinquance à la mairie de Grenoble a déclaré à la Commission Stasi « La France est confrontée à des groupes fascistes qui veulent que notre pays se plie à leurs convictions religieuses. Ce sont eux qui définissent dans cet espace-là, voilà ce qui est permis, voilà ce qui est interdit. Pour moi, le foulard islamique est une forme d’excision. Il a pour but de couper l’appartenance des jeunes filles à la communauté nationale(12)

Les femmes voilées, répètent comme un perroquet, ce qu’on leur a appris pendant l’enfance. Le voile les protège contre les regards des hommes, les hommes les respectent, lorsqu’elles cachent entièrement leur corps et se rendent inexistantes. Le voile leur procure la pudeur, la vertu, la sécurité, l’émancipation, la liberté. Elles affirment ainsi le contraire de ce qu’elles sont réellement, c’est-à-dire les esclaves de l’homme, d’Allah et des Ayatollahs. Ce qui est terrible, c’est que les socialistes et écolos se servent des mêmes arguments, lorsqu’on les interpelle. Selon eux la plupart des femmes portent bien entendu librement leur voile et les filles voilées cela n’est pas leur problème. Ils défendent le voile et le foulard islamique jusque dans les administrations publiques en Belgique en violation du principe administratif de "neutralité de l’administration" qui existe depuis la création de la Belgique. Pour les socialistes et les verts les femmes musulmanes ont droit à leur identité, et cette identité, c’est leur costume islamique. L’identité de la femme musulmane, c’est donc ne pas en avoir une.

Les femmes musulmanes voilées, n’ont pas le droit de se choisir des vêtements à la mode, selon leur goût, elles doivent porter toute leur vie leur même costume islamique qui les soustrait au monde, les cache comme des êtres qui n’ont pas le droit d’exister, de sentir le soleil sur leur corps, dont elles ont pourtant besoin pour la sauvegarde de leur santé. Des sottes endoctrinées, écervelées et soumises, viennent crier en public "le voile c’est ma liberté". On est tout de suite convaincu que c’est vrai. Les femmes à la mode sont bien entendu les "dévergondées".

Chahdort Djavan a raison de dire que le port du voile est une maltraitance physique comme l’excision et que le voile fait de la femme une sous-humaine. Elle a raison de dire que le voile est l’étoile jaune de la condition féminine, elle a raison de dire que c’est le dogme islamique le plus barbare qui s’inscrit sur le corps féminin et s’en empare et le voile abolit la mixité de l’espace, il est tout sauf le symbole d’une nouvelle identité, comme l’affirment certains. À mes yeux, dit-elle c’est l’expression d’une véritable aliénation. (13)

Guillaume Plas

NOTES

(1) Respublica N° 583/2006.

(2) Connu sous le nom de foulard islamique chez nous.

(3) Il entoure tout le corps et la tête (obligatoire en Iran)

(4) Le niqab s’ajoute au tchador et cache le nez, la bouche et les joues.

(5) L’abaya traditionnelle est noire, couvrant complètement le corps, sauf le visage, les pieds et les mains, auquel peut s’ajouter le niqab, un voile courant tout le visage sauf les yeux. L’abaya est obligatoire en Arabie Saoudite.

(6) burqa, un vêtement non ajusté qui couvre tout le corps de la tête aux pieds, y compris les yeux, ne laissant qu’un grillage en tissu pour permettre de voir.

(7) Que d’hommes dans la rue pour défendre ma liberté de Nadia Châabane, janv. 2004 : http://sisyphe.org/article.php3?id_...

(8)Dans "Bas les Voiles" de Chahdortt Djavanni. 2003. éd. Gallimard

(9) http://taslima.wordpress.com/2007/05/05/

(10) http://www.humanrights-geneva.info/... ?article2807

(11) 1ière Epitre aux Corinthiens, II°:2-16

(12) http://www.aidh.org/laic/sta-11-12-... (13) http://www.journalvachefolle.net/ar...

À propos des vêtements religieux dans la vie privée. Déclaration du congrès de la Libre Pensée

À l’occasion de son congrès national réuni en Savoie du 24 au 26 août 2009, la Fédération nationale de la Libre Pensée tient à rappeler ses positions de principe quant à la laïcité institutionnelle, et au respect des libertés démocratiques fondamentales qui garantissent le respect de la vie privée des citoyennes et citoyens de ce pays.

Une campagne médiatique d’importance a débuté à la fin du mois de juin, à partir de l’initiative d’un député du PCF, rejoint par une majorité de députés de droite, pour stigmatiser le port de la burqa et du niqab en dehors de l’École publique, de l’Administration et des autres services publics. Cette démarche a été entendue et amplifiée par le Président de la République dans son discours devant le Congrès à Versailles.

Rappelons que Nicolas Sarkozy ne nous avait pas habitués à se parer des vertus de la défense de la laïcité. Bien au contraire, puisqu’il insiste depuis des années sur la « nécessaire place » des religions dans la société et la vie publique. Une mission d’information parlementaire devrait remettre un rapport sur cette question. Qu’est-ce que la laïcité ?

La laïcité n’est pas une philosophie ni un art de vivre, c’est un mode d’organisation politique des institutions. Elle vise, par la séparation des Églises et de l’État (loi de 1905), à distinguer institutionnellement le domaine de l’Administration et des services publics du domaine privé de la vie des citoyens.

La laïcité, comme principe politique d’organisation, s’applique aux institutions et non aux individus. C’est cette claire distinction, mise en œuvre par la loi sur la liberté d’association du 1er juillet 1901, et par la Loi du 9 décembre 1905 qui garantit la non-ingérence des conceptions métaphysiques dans le domaine public pour mieux garantir la liberté d’opinion et de comportement dans le domaine privé.

Dans cette acception, il est logiquement républicain et laïque d’interdire tout signe d’appartenance religieux à l’École publique et pour les agents du service public. C’est ce qu’ont fait la loi Goblet de 1886, la Loi de 1905 et les circulaires Jean Zay de 1936 et 1937. En revanche, la loi n’a pas à dicter les modes vestimentaires dans le domaine privé, ou tout autre comportement, tant que ceux-ci ne sont pas une menace pour la vie d’autrui. On ne combat pas un totalitarisme en le remplaçant par un autre

Il est indéniable que le port imposé de la burqa ou du niqab est un symbole de l’oppression. Mais en quoi le port de la soutane pour les prêtres, de la robe de bure pour les moines, de la robe et de la cornette pour les religieuses, du schtreimel, du spodik ou du caftan pour certains juifs est-il moins oppressif que le port de la burqa pour certaines musulmanes ?

Rappelons que ce sont toujours les dictatures qui ont voulu imposer un mode de vie et des modes vestimentaires. En 1872, le tsar Alexandre II a interdit, en Pologne, alors sous occupation russe, le port des papillotes et des longs manteaux (costume traditionnel) pour les juifs. Le Code civil de Napoléon Ier interdisait le port du pantalon pour les femmes. De 1967 à 1974, la Grèce des colonels a interdit les cheveux longs et la minijupe. L’Histoire regorge de ces tentatives totalitaires de vouloir régenter la vie des gens.

« Lorsque le fanatisme est mis au service d’une cause ignoble, on peut le regretter, on doit le combattre, mais on peut le comprendre – intellectuellement –, car on est dans un système cohérent où les causes et les effets, les objectifs et les moyens, correspondent comme dans un puzzle parfaitement ajusté. Mais lorsque le fanatisme est mis au service d’une cause, la plus noble soit-elle, il dégrade et disqualifie ipso facto cette cause dont il prétend servir la promotion. Pourquoi ? Parce que l’être humain est un être complexe, capable de massacrer ses contemporains au nom de l’amour, de les enchaîner au nom de la liberté, de les rendre fous au nom de la raison et, en somme, de faire régner la terreur au nom de la vertu » (Alain Graesel, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France).

La burqa, la soutane, le caftan, sont des tenues imposées pour uniformiser la vie de ceux qui les portent, et « tout uniforme est une livrée » (Ferdinand Buisson). Pourquoi, dès lors, distinguer entre les oppressions vestimentaires ? Pourquoi interdire l’une et autoriser les autres ? Défendre les libertés démocratiques

« La liberté, c’est toujours défendre la liberté de celui qui pense autrement » (Rosa Luxembourg). On va commencer par interdire tel vêtement, et demain où cela s’arrêtera-t-il ? Il fut une époque où il était interdit de s’embrasser dans la rue. Va-t-on nous faire tous marcher au pas de l’oie ?

Nous sommes dans une société qui ferait apparaître le régime de Big Brother dans 1984 d’Orwell pour un jardin d’enfants. Nous sommes fichés, surveillés, contrôlés, inspectés, fouillés en permanence. Par les systèmes informatiques, les possesseurs de la puissance électronique et du pouvoir politique peuvent tout savoir sur nous. Il y avait, sans doute, moins de risque, pour la confidentialité de ses opinions, à écouter Radio-Londres en 1942 qu’à surfer aujourd’hui sur Internet.

Et l’on va nous dire ce qui est autorisé ou pas comme vêtements ? Insidieusement, par cette campagne médiatique, certains forgent un ordre moral qui n’ose pas dire son nom. On entre de plain-pied dans le politiquement correct et la pensée unique. On cherche à formater la société. Après le délit de sale gueule, va-t-on avoir le délit de sale vêtement ?

C’est une conception néo-totalitaire. Rappelons qu’en 1905 ce type de débat a déjà eu lieu : fallait-il une Loi de Séparation des Églises et de l’État, ou une loi de destruction des religions ? Le débat politique était clairement posé : État laïque ou État athée ? La Libre Pensée s’est retrouvée très majoritairement, avec Jean Jaurès, dans la proposition d’Aristide Briand pour une séparation : « Une loi n’a jamais pu, heureusement, réussir à réduire, ni les individus, ni les groupements d’individus, encore moins leur pensée, à l’impuissance. Une telle loi qui se proposerait un tel but ne pourrait être qu’une loi de persécution et de tyrannie. »

Fidèle à cette tradition démocratique, la Fédération nationale de la Libre Pensée examinera les conclusions de la mission parlementaire d’information et, à partir des principes ci-dessus énoncés, formulera alors ses conclusions publiquement.

Adopté à l’unanimité des 200 délégués des 81 groupements fédérés représentés au Congrès national


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