Ferrand, Valls, Peillon et les soutiens du Modem battus à La Rochelle (point de vue de Gérard Filoche)

jeudi 3 septembre 2009.
 

Olivier Ferrand est le porte-parole de Terra Nova, fondation pleine de pognon, sise aux Champs Elysées, soutenue par des grands groupes ; il est le « Sarko boy », le « rapporteur général adjoint de la commission grand emprunt », nommé par l’Elysée.

Et c’est lui qui vient prêcher l’alliance PS-Modem dans d’invraisemblables « primaires ».

Il prend le catastrophique exemple italien comme modèle, celui là même qui a fait mourir la gauche italienne et fait gagner Berlusconi. Celui où les leaders de la gauche ont cessé de se dire de gauche, où les socialistes ont cessé d’être socialistes et les communistes cessé d’être communistes, abandonnant un siècle d’histoire et de culture pour concurrencer sur leur terrain les singeries des télés berlusconiennes. Comme Valls qui ose dire dans Marianne qu’il ressent le beau mot de socialisme comme celui d’une « prison ».

Il est fort ce Sarkozy de placer un homme à lui pour essayer d’embringuer la gauche dans un pareil système. Appuyé par toute la presse sarkozyste, son “terre neuve” est présenté comme « le socialiste qui monte », il orchestre la tentative de trahison de la gauche par elle même. Il fait signer un texte pour des « primaires populaires » (pas des primaires de gauche, non… populaires) avec des Jean Peyrelevade, Azzouz Beggag, et autres histrions de droite, où les signataires ont le choix de cocher une case pour indiquer leur appartenance au Modem. Cela fait partie de l’opération de cet été : 1746 articles pro sarkozystes en trois jours, pour annoncer la “mort” du PS. Une campagne de presse de bourrage de crâne pour faire céder Martine Aubry et qu’elle renonce à l’alliance à gauche. Avec le “coup” de Marseille où Vincent Peillon et Manuel Valls ont tenté de faire se renier la gauche en l’alliant avec la droite, en ovationnant la représentante du successeur de Lecanuet, Giscard, Barre… Tous ceux-là voulaient nous fourguer la retraite à 67 ans, présentée benoîtement (« ceux qui voudront travailler 1 ou 2 ans après 65 ans devront pouvoir le faire… » a osé dire de Sarnez applaudie). Et c’est encore le même Ferrand qui vient essayer, après La Rochelle de ferrer les gogos sur France inter, lundi 31 août.

Mais il est battu, même si la presse feint de ne pas s’en apercevoir.

A la Rochelle, Martine Aubry a confirmé avec fougue le congrès de Reims : pas d’alliance avec le Modem, alliance à gauche toute ! A Nimes, Cohn-Bendit s’est minorisé parmi les Verts et Cécile Duflot a refusé l’alliance avec le Modem. Marie-Georges Buffet a confirmé le refus de toute alliance avec le Modem et Robert Hue, l’ami soudain de Vincent Peillon, ne représente aucunement le PCF. Ainsi, ni le PS, ni le PCF, ni les Verts, ni le PG, aucune force de gauche ne veut l’alliance avec le Modem.

Valls, Peillon, Ferrand font chou blanc et c’est bien soulageant.

On a entendu à La Rochelle, le responsable de l’université d’été socialiste, Emmanuel Maurel, défendre les 35 h et la retraite à 60 ans avant qu’il ne soit embrassé publiquement, sur l’estrade, par Martine Aubry défendant une autre « civilisation » que la société sarkozyste du fric et des traders. Oui, car Sarkozy ne prend pas de sanctions contre les banqueroutiers, forcément, ce sont ses meilleurs amis, ceux qui l’ont fait roi, il est le trader en chef à l’Elysée. Martine Aubry a énuméré les luttes de cet été, Nortel, Contis, Chaffoteaux, Heuliez,… et engagé le PS dans leur soutien. Elle a dénoncé la poll tax, ce nouvel impôt que Sarkozy veut faire payer aux ménages à défaut de le faire payer aux groupes comme Total. A La Rochelle, on a ré entendu Martine Aubry proposer une « maison commune » à construire, à gauche avec toutes les forces concernées et défendre les salaires, la protection sociale, la redistribution des richesses comme cœur d’un projet d’alternance à gauche. Et ça va mieux dans ce sens pour toute la gauche…

Gérard Filoche, membre du CN du PS


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