Le Parti de gauche organise son université d’été à partir d’aujourd’hui, en même temps que celle du PS. À l’ombre des volcans.

Les socialistes sont à La Rochelle, les mélenchonnistes dans un fief du PS, à Clermont-Ferrand.

Dans un contexte social tendu, et galvanisés par les 6,3 % obtenus par les candidats du Front de gauche aux élections européennes, les militants du parti de gauche entendent poursuivre la dynamique et construire « une offre politique crédible ».

Du pain sur la planche

« Remue-méninges ». L’intitulé de cette première université d’été donne un avant-goût du boulot qui attend, trois jours durant, cadres et militants de ce parti, créé en février 2009 par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, après leur départ du PS.

Dans la perspective « du congrès national fondateur qui se tiendra la première quinzaine de décembre », détaille l’ex-PS Yves Carroy, conseiller régional d’Auvergne (*), le parti s’engage dans une « logique programmatique ».

« Nous nous sommes prononcés pour un front électoral durable, pour toutes les élections, locales et nationales, indique Yves Carroy. Pour cela, nous travaillons à un programme basé sur des éléments de rupture, dans la perspective des élections régionales de 2010 ».

Reste à connaître les partenaires du Parti de gauche pour poursuivre ce « front électoral ». Des écologistes, Martine Billard en tête, sont décidés à suivre le mouvement. Les communistes, eux, se prononceront le 25 octobre.

Un front " anti-sarkozyste "

Ce « programme de rupture pour les régions », il en sera en tout cas question, samedi matin, au lendemain de l’ouverture d’une université d’été, articulée autour de la logique de front social et écologique. Trois jours de réflexions, d’analyses, d’échanges en ateliers ou en plénière.

Dimanche, avant la conclusion du Remue-méninges, par Jean-Luc Mélenchon, la thématique en vogue de l’écologie sera déclinée sous les couleurs de la gauche. Pour répondre aux initiatives de la droite.

Le front de gauche va se mettre en ordre de bataille à Clermont-Ferrand. Un front « anti-sarkozyste ». Un front au front.