Sarkozy, exploiteur d’esclaves dans les Emirats arabes unis

lundi 3 août 2009.
 

Le Louvre d’Abou Dhabi, prétendument, est censé exporter la culture française dans ce pays barbare que sont les Emirats arabes unis (EAU).

Mais cela me tient à cœur, devant une presse française majoritairement muette, il faut savoir que ce sont des travailleurs forcés, privés de passeport, surexploités, sans droit syndical, ni de grève, ni de réunion, qui doivent d’abord rembourser des sommes pharamineuses de voyage, qui construisent ce monument français.

Lisez la tribune de Human Rigth Watch dans Libération de ce jeudi 30 juillet. Elle vous confirmera ce qu’il y avait dans ce blog depuis des semaines et que certains ont nié : d’ici à 2013 combien de martyrs ouvriers réduits à l’état de sans papiers, soumis à contrôle policier, vont mourir dans des conditions infâmes pour que Sarkozy exporte le Louvre et construise une base militaire (la première en dehors de notre territoire depuis 60 ans) à 220 petits kilomètres des côtes iraniennes.

Car le président français ( sans consultation du Parlement, elle n’est même pas envisagée), a fait des EAU, ces émirs moyenâgeux, les nouveaux alliés, les frères en armes, les « à la vie, à la mort » de notre République. Devant l’OIT Sarkozy, le 15 juin, a fait un incroyable discours sur les droits des travailleurs dans le monde, et nous allie, nous subordonne, nous soumet au risque de guerre, avec ces forcenés qui nient tous les droits des travailleurs.

Stop aux projets guerriers de Sarkozy ! En préalable à tout accord avec les EAU, respect des droits de l’homme et des conventions de l’OIT !

Extraits de l’article de Libération sur le sujet

Un « Louvre des sables » doit ouvrir ses portes en 2013 sur l’île de Saadiyat à Abou Dhabi. Mais, à moins que les choses ne changent, ce sont les travailleurs migrants qui vont payer le prix de la culture. Dans un rapport du 19 mai, Human Rights Watch pointe les abus dont sont victimes les travailleurs migrants de l’île de Saadiyat (bonheur en arabe) aux Emirats arabes unis (EAU). Trompés par des agences de recrutement dans leur pays d’origine, exploités par les entreprises émiraties, sans protection des autorités d’Abou Dhabi, ils se retrouvent face à un dilemme : abandonner leur emploi, alors qu’ils se sont lourdement endettés pour l’obtenir, et risquer l’expulsion, ou continuer à travailler dans des conditions qui relèvent de l’exploitation et vont parfois jusqu’au travail forcé...

Il revient désormais aux autorités françaises d’obtenir des garanties solides de la part d’Abou Dhabi pour que le nom du Louvre, symbole de la culture française, ne soit pas associé à des violations des droits de ces ouvriers. Des prises de position publiques de la part de hauts responsables français sont nécessaires pour amener les autorités émiraties à prendre des engagements clairs. En ce sens, le voyage du président Sarkozy fin mai a été une occasion manquée. Nos récentes enquêtes confirment notre rapport de 2006 sur la situation des travailleurs migrants aux EAU et ne révèlent pas des cas isolés, mais une pratique systématique et institutionnalisée.


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